Katsudeku n°5

2.1K 72 16
                                    

TW: Mention de grossesse masculine / Omégaverse 


Foyer:

  Je pleurais, je pleurais et je m'arrêtais plus. Comment ça avait pu tourner aussi mal. Comment j'avais pu lui dire ça. Comment j'avais osé lui dire ça. C'est fichu.
  Après m'être debarrassé de toute trace d'eau dans mon corps, je décida de partir promener le chien. J'avais encore les larmes aux yeux et étais sur le point de craquer. Tout ce qu'on avait construit. Tout ça, j'avais tout gaché. Je fondis en larmes pour la enieme fois de la journée. Je m'accrocha à un banc du petit parc pour ne pas m'écrouler misérablement au sol. Je m'assis dessus et mes sanglots ne s'arrêtèrent pas. Je ressentais comme un vide qui oppressait tout mon corps. J'avais des sueurs froides. Je crevais de chaud, alors que j'étais en débardeur dehors en plein mois de décembre. Ma tête tembourinait comme jamais. Et les larmes ne cessaient de couler de mes joues. Mon maquillage était complètement ruiné. Des traces noires entouraient mes yeux. J'étais recroquevillé sur moi en pleurant, pleurant sans cesse. J'avais juste envie de tomber, de m'écrouler, de ne plus ressentir ce que je ressentais. Mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas lui faire ça. C'était ma faute, alors j'allais devoir payer pour le malheur que j'avais rependu.
  Deku..... Si tu savais.. Oh si tu savais comme je regrette... Je t'aime, du plus profond de mon cœur... Jamais, au grand jamais je ne t'abandonnerai pour une raison si stupide...
  Je rentra, dépité, les yeux et le visage encore plus bouffis que toute à l'heure. Je me sentais si mal. Qu'est ce que j'avais envie de lui avouer tout ça... de lui avouer que je l'aimait plus que tout au monde... que je pourrais mourir des centaines de fois pour lui... que je ne pourrai jamais me passer de lui... de son magnifique visage souriant..
  Mais c'était impossible, du moins du moment qu'il ne voulait ni me voir, ni me parler, ni même me sentir...

  Depuis qu'il m'avait balancé ça, je me sentais comme une merde. Je me disais que j'étais pas assez. Qu'il allait me quitter. Que je ne lui suffirait plus. Parce que j'étais un homme. Parce qu'on ne serait jamais comme un vrai couple.
  Cette dispute m'avait rendu nostalgique... Je sortis donc mon vieil album photo, sans m'arrêter de pleurer et de hoqueter. Des photos de moi et Katchan étant enfants. Puis nos premières photos de classe, en primaire.... Le commencement de tout ça.... Des brimades, des sales coups, des moqueries... Ça dura jusqu'au lycée, là il s'assagit et comprit enfin. Comprit que je l'aimais. Comprit aussi la nature de ses propres sentiments. Je le savais sincère. Avant, je me plaisais à croire qu'il ne me trouvait pas attirant, qu'il se moquait de moi, qu'il ne m'aimait pas réellement. Je finis par comprendre qu'il n'était pas un cœur de Pierre. Qu'il se braquait juste par peur d'être blessé. Je vis une dernière photo de nous deux, on devait avoir à peu près quatre ans, on se tenait la main. On était des enfants. Mais nous, nous n'en aurions jamais.

  La nuit passée inconfortablement dans cette chambre d'hôtel bien trop grande pour moi, je me décida finalement à occuper mon dimanche. Je mis un pantalon costard beige, un grand pull blanc cassé, mon menteau châtain clair et mes Sneakers blanches. Épuisé, je sortis en raclant des pieds jusqu'à l'arrêt de tram. Une fois arrivé, je monta dans celui-ci. A l'intérieur, les gens me regardaient en chuchotant. Depuis que j'étais pro, ça m'arrivait tout le temps. Mais la, c'était vraiment pas le jour, j'étais même pas maquillé. D'habitude je piquais le maquillage de Katchan, mais il était à l'appart.. Avec lui...Ha qu'est-ce qu'il me manquait.... Son odeur de chèvrefeuille aussi me manquait... le goût salé de ses lèvres... Sans m'en rendre compte, j'étais en train de fantasmer sur lui devant plein de gens. J'étais rouge de la tête aux pieds.
  Arrivé au centre ville, je m'assis à une table d'un cyber café. La encore, les gens chuchotaient, me regardaient et me prenaient même en photos. Je devais faire peine à voir comme ça...
  Une femme aux cheveux châtains le bouscula:
  « Oh excusez-moi! Blabutia-t-elle
-Ce n'est rien, je vous en prie
-Oh, merci, dites, est ce que cette place est libre? Me demanda-t-elle pointant du doigt la chaise à mes côtés
-Visiblement oui! » Ricanais-je
  Elle s'assit donc à côté de moi et me cogna le ventre avec son coude en attrapant son ordinateur.
  « Oh! Excusez moi encore monsieur, je suis très maladroite!
-Je pense l'être plus que vous' ne vous inquiétez pas haha »
  Après avoir fini mon café je partis et rentra à l'hôtel pour me remettre en boule et pleurer toutes les larmes de mon corps.

J'en pouvais plus. J'en pouvais plus de l'imaginer triste. Seul. Alors je me rendis en voiture à l'hôtel. Eijiro m'avait dit qu'il l'avait vu dans le « Check Hostel » près du quartier résidentiel de Walleston. Je savais qu'il était un grand garçon désormais, un héros qui plus est, mais je ne pouvais pas me résigner à le laisser seul. Il était mon amour. Mon seul amour, que je cherissais plus que tout.
  Une fois dans le hall de l'hôtel, je demanda à l'homme d'accueil de me dire où se trouvait la chambre Midoryia:
  « Chambre 102, troisième étage, couloir quatre.
-Merci beaucoup! »
  Sachant l'ascenseur trop lent, je pris les escaliers et les monta a une vitesse folle. J'arrive au troisième étage en moins d'une minute.
  Devant la porte 102, je toqua trois auxquels on me repondit:
  « Qui est-ce? Je n'ai pas demandé de nourriture.
-C'est moi....
-Bon, entre... »
  En entendant sa voix cassée, je compris qu'il avait aussi passé sa nuit à pleurer. Je vis son visage aussi bouffi que le mien, démaquillé.
  Je le pris d,abord dans les bras. Puis il s'éloigna vivement de moi, une main sur la bouche. Incrédule, je lui demanda s'il allais bien. Il courut jusqu'aux toilettes. Dans lesquels il vomit pendant cinq bonne minutes, durant lesquelles je lui tenais doucement le dos.
  « Je- je n'ai même pas bu d'alcool. J'ai du m'intoxiquer.. Désolé de te retrouver dans ces circonstances..
-C'est moi qui suis désolé, si tu savais comme je m'en veux de t'avoir dit ça. Un foyer, ça n'a rien d'important du moment que je t'ai toi. Et au pire si un jour on veut vraiment des enfants, on adoptera. J'ai été affreux-
-J'aurais bien voulu te couper en t'embrassant mais je ne pense pas que ce soit particulièrement agréable pour to- »
  Je l'embrassa fougueusement en laissant échapper une dernière larme.

  Environ un mois plus tard, Izuku était revenu à la maison et notre vie de couple avait reprit. Bien que ses vomissements continuaient régulièrement sans raisons. Au bout d'un moment, je m'inquiétais donc je l'avais forcé à aller à l'hôpital. Après que le médecin ait fini de l'examiner, il prit la parole:
  « Monsieur Midoryia, avec tout le respect que je vous doit, vos résultats sont ridicules, je ne voudrais pas m'avancer mais vous êtes enceinte.
-QUOI?! S'ecria-t-on a l'unisson
-Je sais que cela peut paraître irréel mais vous avez du être en contact avec un alter de fertilité, ces cas sont très rares, il n'y en a que cinq ou six dans le monde mais ils permettent à n'importe qui, homme ou femme de voir sa fertilité boostée. En revanche un homme enceinte je n'en avais jamais entendu parler. Accepteriez vous de signer cette décharge? Ce serait pour mener des recherches sur votre fecondité.
-Euh je- Katchan tu es d'accord?
-C'est à toi de prendre ta décision Deku
-Comme vous êtes mignons
-Ow merci, je vais signer parce que vous êtes gentil! »

  C'est ainsi que démarra une vie de famille enjouée et heureuse. La plus belle famille du monde.

-------------------------------------------------

(1296 mots)

Recueil d'os yaoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant