Half Life || LARRY STYLINSON FF

24

PDV Harry
28 septembre 2001
Londres, 19:53

Je ferme la porte de la salle de bain me sentant un peu plus léger. Après toutes ses années de mensonges et de peine, je retrouve un peu de quiétude. Même si ma conscience me rappelle à l'ordre, et me fait réaliser que ça ne sera pas si simple, que tous nos problèmes ne s'effaceront pas avec un shampooing, j'ai envie d'y croire. J'ai envie et besoin, parce que oui, malgré tout ce qu'il s'est passé, je suis toujours amoureux de lui. De le voir brisé et vide comme ce soir ma fait énormément de peine, mais je n'oublie pas ce que j'ai ressenti et je ne le pardonnerais pas facilement, mais l'amour fait faire des follies parfois.

Je descends l'escalier perdu dans mes pensées, rêveur. Je remarque alors sur l'horloge accroché sur le mur du salon qu'il est déjà presque huit heures. Mon ventre gargouille me rappelant que je n'ai rien avalé depuis ce matin. C'est un peu trop naturellement que je me dirige vers la cuisine en quête de nouriture. J'ouvre d'abord les placards, presque vides, ce qui ne m'étonne pas un instant, puis ouvre le frigo. Un poireau et une boîte de lardons se battent en duel. Je sors les deux élément et récupérer un sachet de pâtes.

Affairé dans ma préparation, je tourne la tête de temps en temps vers l'escalier que je peux apercevoir depuis la fausse fenêtre donnant sur le séjour, toujours aucun signe de Louis. Je fais revenir mes lardons avec le poireau que j'ai coupé en fines lamelles, quand un boucan infernal résonne dans le salon. J'entends alors des cris et des bruits de casse. Je coupe automatiquement le feu sous la poêle et me dirige vers le séjour.

Louis est en train de littéralement détruire sont salon. J'essaie de l'appeler à plusieurs reprises mais il ne m'entends pas. Je m'approche alors doucement de lui et continue de l'appeler.

- Louis ! Louis ! Il se retourne des larmes dévalant ses joues. Calmes toi bon sang !

Il me fixe complètement perdu incapable de décroché un mot.

- Qu'est-ce... qu'est-ce que tu fais là ? Je-

- Comment ça qu'est-ce que je fais là ? Je m'énerve un peu ne comprenant pas sont soudain changement d'humeur.

- Tu.. Je, je croyais que t'étais parti... Il lâche dans le vague, tout en me fixant, les larmes continuent de rouler.

- Parti ? Mais où ??

- Mais, mais... Il n'arrive pas à parler. T'étais pas dans le salon je... Je pensais que tu étais rentré chez toi et-...

- J'étais dans la cuisine pour nous faire à manger. Il est vingt heure passées. J'ajoute en tournant la tête vers l'horloge pour appuyé mes mots. Pourquoi est-ce que tu as cru que j'étais parti? Je demande toujours confus face à son état.

- PARCE QUE ! Parce que, c'est ce que tu fais à CHAQUE FOIS ! Il hurle en jetant le dernier objet intact à mes pieds.

- Pardon ?.. Je dis faiblement.

Mon sang ne fait qu'un tour dans mes veines et je ne crois pas réussir à me calmer face à ses mots. Il vient de me blesser encore une fois. Face à mon mutisme et sûrement la tête de dix pieds de long que je tire, il réalise petit à petit ce qu'il vient de dire et son visage change passant de la colère à la peur.

- Non.. Il dit faiblement. Non, non, c'est- c'est pas ce que je voulais dire. Haz... Non... Har-

Je le coupe hors de moi, profondément touché.

- Stop, non, tu sais quoi je m'en fou. Tu crois que je suis le genre de personne à faire couler un bain à son ex, prendre soin de lui parce qu'il va mal, lui FAIRE À MANGER BORDEL ! Pour me casser juste après ? Je dis en m'énervent, me rapprochent de lui à chaque mots. Eh ben non, ça c'est toi Louis, c'est toi qui trouve toujours le putain de moyen de gâcher un bon moment. Je finis par cracher à quelque mettre de son visage un doigt planté sur son torse.