Quand la souffrance nous tient [𝐍𝐚𝐥𝐮]

Chapitre 7

Lucy

Trois jours se sont écoulés depuis ma conversation avec madame Dragneel, trois jours que je suis en congé vu qu'elle ne travaille pas, trois jours que je n'ai pas vu Natsu.

Il me parle quand même par message, d'ailleurs c'est extrêmement bizarre le fait qu'il m'envoie des messages vu qu'on a toujours communiqué face à face et jamais par texto. En plus je n'avais pas son numéro, c'est lui qui l'a eu en fouillant dans le téléphone de Wendy, je suis sûre qu'elle l'ignore d'ailleurs.

En tout cas je profite de mes "vacances" pour continuer de lire le livre d'amour que j'avais commencé il y a peu. Sauf que bien entendu, c'est quand il se passe un truc super intéressant qu'Erza m'appelle pour me dire qu'il y a quelqu'un à la porte pour moi.

Je râle, place mon marque page à la page où je me trouve, puis ferme le livre en le posant sur mon lit pour aller jusqu'à la porte d'entrée de l'appart où se trouve toujours ma coloc.

Quand elle se décale pour me laisser la place, j'écarquille les yeux en apercevant Natsu, l'air complètement paniqué. Je ne l'avais jamais vu dans un tel état et pour qu'il soit venu exprès jusqu'ici sans même prendre la peine de me prévenir, c'est qu'il y a un truc qui ne va pas.

— Natsu tu vas bien ?

Il secoue la tête complètement paumé, mes sourcils se froncent face à son expression désemparée. Erza reste dans mon dos, bientôt rejointe par Wen' qui crie presque en voyant son ami qui se trouve sur le seuil de la porte.

-Wesh, qu'est-ce tu fiches ici ? On n'avait pas prévu de se voir pourtant ?!

Il ne lui répond pas, en fait je ne sais même pas s'il l'a entendu vu dans l'état qu'il est. J'ai l'impression de me voir quelques années auparavant, après être partie de chez moi sur un coup de tête. 

J'ai longtemps regretté en me disant que j'aurais dû davantage réfléchir avant de me casser comme une voleuse, sans aucun plan en tête. Heureusement à ce moment-là, j'avais déjà mes deux meilleures amies qui étaient là pour moi.

— Bah qu'est-ce que t'a ?   insiste Wen'.

Blasée par l'attitude de mes deux amies qui ne semblent pas vouloir bouger, je sors et ferme la porte derrière moi sans répondre au : "Hé tu fous quoi Lu' ?!"  de Wendy.

Je pose ma main sur l'épaule du frère de Meldy pour le faire revenir sur terre car j'ai l'impression qu'il est partout sauf avec moi. Il sursaute légèrement avant de plonger ses prunelles vertes dans les miennes.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— J'ai appelé le centre ou se trouve mon père pour leur demander si je pouvais le voir et ils ont accepté. Je dois m'y rendre demain matin.