Chapitre 5

341 15 0
                                    

 Chapitre 5

Aaron est arrivé avec la panique que je lui ai toujours connue : le front en sueur, le visage pâle et l'incapacité de parler sans bégayer.

D'un point de vue externe (quand ce n'est pas pour vous qu'il s'inquiète), c'est assez comique, la preuve, même Bradley a du mal à ne pas exploser de rire. Mais Bradley est idiot, et ce n'est pas nouveau jusqu'à preuve du contraire.

Mais comme je ne choisi pas mes amis au hasard, Aaron a beau être ultra-paniqué, il est ultra-prévenant et organisé ; donc il a pensé à me prendre mon PC et des vêtements (je l'aime ce gars).

Il s'approche de mon lit, un sac de sport sur l'épaule droite, il pose une main sur mon épaule et regarde Bradley en train de rire (= bouffon!)

La lueur que je perçois dans le regarde d'Aaron, même à moi, qui suis sa meilleure amie, me fait peur.

C'est un mélange de colère à son apogée et des envies de meurtre plus que violentes.

Il fonce sur Bradley, le prend par le col de sa chemise et le balance hors de la pièce, et lui ferme la porte au nez. J'étais à deux doigts d'applaudir !

Il se retourne vers moi.

« Quoi ? On ne rigole pas de ma meilleure amie. Alors, explique-moi tout ça. »

Je baisse les yeux, honteuse et marmonne :

« Bah..c'est-à-dire que...Enfin voilà quoi...

-Non Anasthasia, ce genre de chose, ça marchait quand on avait douze ans. Je te connais donc explique-moi clairement tout ce qui s'est passé depuis la dernière fois que je t'ai vue, c'est-à-dire à neuf heures ce matin.

-Le prof' de musique a voulu nous faire chanter du The Vamps, alors je suis partie de son cours en lui disant qu'il ne me reverrait pas tant qu'il nous ferait chanter une merde pareille. Je me suis assise sur un banc dehors et ce connard de Simpson est venu me voir en me demandant pourquoi  je ne l'aimais pas, s'en fût trop. Je suis partie du lycée et j'ai marché jusqu'à trouver un banc sur lequel j'ai attendu en écoutant de la musique. Et vers vingt-deux heures, James est passé devant moi en voiture et a voulu me raccompagner, puis nous avons un accident sur la route.

-Tu es blessée ? Me demanda-t-il avec des yeux en tête d'épingle.

-Pas que je sache, non. C'est plus pour James que je m'inquiète, il avait vraiment l'air mal en point.

-Tu veux que j'aille me renseigner ?

-Ce serait adorable.

-J'y vais, ne bouge pas !

-Merci. »

Une fois Aaron sorti, Simpson et Connor rentrent à leur tour.

« Nouveau concept la chambre « Hall de gare », je vais déposer un brevet... Qu'est-ce que vous me voulez ?

-Je viens te donner des nouvelles de James et j'ai deux-trois choses à te demander et lui, dit Connor en pointant l'autre dégénéré du doigt,lui , je ne sais pas trop.

-Qu'est-ce que tu veux ? demandai-je sèchement à Bradley.

-Rien

-Alors barre-toi ! Ça me fera des vacances !

-Mais bordel de merde ! Pourquoi tu ne m'aimes pas ?? Je t'ai fait quoi putain ?! J'essaie d'être gentil et toi tu me dis d'aller me faire foutre ! Pourquoi ?! J't'ai fais quoi putain ?! »

Je me tourne calmement vers Connor et lui dis calmement et posément :

« Peux-tu le faire sortir s'il te plaît, ou c'est moi qui m'en occupe, ou je pars. »

Comme quoi il y en a toujours un plus doué, intelligent, affûté que les autres dans le groupe. Dans ce cas c'est Connor.

Donc Connor se tourne vers l'idiot de service, le regarde, le prend par les bras et le fait sortir.

« Merci beaucoup.

-C'est normal, dit-il en me regardant dans le blanc des yeux, mais un jour ou l'autre tu vas quand même devoir lui rappeler le pourquoi du comment.

-Je sais...

-Bref, passons. Par rapport à James, il a deux cotes cassées, un hématome à la jambe droite et un micro-trauma crânien..Ils ne savent toujours pas trop quand ou comment il va s'en remettre, car pour l'instant il ne s'est toujours pas réveillé... »

Je me suis tue, qu'est-ce que je pouvais bien dire de toutes façons, si ce n'est merde..?

« Merci Anasthasia, vraiment, merci beaucoup, a-t-il soufflé.

-Pourquoi ?

-Si tu n'avais pas été là il serait sûrement encore dehors a se vider de son sang, et j'aurais perdu mon meilleur ami et les autres n'auraient pas tardé donc même si je sais que tu ne nous aime pas, et c'est totalement compréhensible, je tenais à te dire merci. »

J'étais ébahie par sa gentillesse, son humanité et sa compassion. Que faisait-il avec les trois autres ?

J'allais lui répondre quand Aaron rentra dans la pièce.

« Désolé Anasthasia, ils ne veulent rien me dire, « je ne suis pas de la famille », dit-il en mimant les guillemets avec ses doigts.

-On se reparle après, Connor ?

-Oui, pas de problème. Je te tiens au courant, dit-il avec un sourire.

-Merci beaucoup Connor. »

Il est sorti me laissant seule, les larmes aux yeux, avec Aaron.

« Tu veux bien me laisser seule quelques minutes s'il te plaît...

-Anasthasia...

-Aaron, s'il te plaît, Sors. J'en ai vraiment besoin  »

Les médecins m'ont examiné, rien de grave, à ce qu'ils disent. Je suis donc rentrée chez moi à trois heures trente du matin chez moi, avec quatre points de suture sur le cou..

Aaron est moi ne nous sommes plus adressés la parole depuis tout à l'heure.

Comme nous n'avions pas de voiture, Connor nous a ramenés chez nous. Alors que Aaron était déjà sorti, je me suis tournée vers Connor.

« Merci...Et pour tout à l'heure, c'est normal, tout le monde l'aurai fait.

-Mais tu n'es pas tout le monde, Anasthasia. Bref, je t'envoie un message plus tard ?

-Avec plaisir. Merci encore. »



Sorry We Can't Be Together [The Vamps]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant