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Pendant que Feitan interrogeait la Chouette au repaire, les 6 autres récupérèrent leur ami sans aucun problème. Une fois debout, Uvô se mit à hurler, casser des murs et proclamer qu'il tuerait le type à la chaîne de ses propres mains. 

Shirushi soupira et déclara platement :

- Tu n'aurais pas du hurler comme ça, ils ont tous du se sauver. 

La rage de son ami était palpable. La jeune fille se retourna, et entrevit, derrière le trou dans le mur, les 5 autres membres de l'Araignée, qui contemplaient Uvôguine, amusés. 

Franklin était parti chercher des bières, et Sharnalk se proposa pour aider Uvô à chercher le type à la chaîne. Shirushi resta auprès d'eux pendant leurs recherches. Après avoir fini sa bière et embrassé le blondinet, Uvôguine disparut, à la recherche de son adversaire. 

Bizarrement, Shirushi avait comme un mauvais pressentiment, mais elle n'y fit pas plus attention que ça. Son ami avait une force et une détermination inimaginable. Il gagnerait. Bientôt, Nobunaga les appela :

- Sharnalk ! Shirushi ! On rentre au repaire. 

La jeune fille hocha la tête et se mit en route, aux côtés de ses amis. 

-""-

Il était 18 heures, les 12 premiers membres de la Brigade Fantôme étaient réunis, mais Uvô n'était toujours pas là. 

Des 10 ans qu'elle le connaissait, Shirushi ne l'avait jamais vu arriver en retard. Cela bien sûr, n'échappa pas à ses camarades qui commençaient tous à se poser des questions. Une heure après, Nobunaga laissa échapper :

- Uvô n'arrive jamais en retard. 

Kuroro, assis sur un rocher en hauteur, hocha la tête. 

- Il aurait donc perdu. Soupira t-il. Ce type utilise une chaîne pour se battre. Il est donc soit de la Manipulation, soit de la Matérialisation. C'est face à ces deux Hatsu que Uvôguine à le moins de chance de gagner. 

Shirushi soupira, et porta son attention sur l'entrée de repaire. Où pouvait bien être Uvô ? Pas mort, non. C'était impossible. Et si cela arrivait... Elle ne pourrait se contenir une seconde de plus. Sa  rage serait dévastatrice. Mieux valait ne pas y penser. 

Bientôt la nuit tombait, et, autour de minuit, l'Araignée tomba dans les bras de Morphée. Avant de fermer les yeux, une seule pensée habitait l'esprit de la jeune fille. 

"Uvô... Rentre vite". 

"..." 

Cette nuit, elle rêva du champ de bruyères en fleurs, où pour la première fois, Kuroro était parti longtemps, laissant l'Araignée à peine formée derrière lui. 

Cette fois ci, le champ était vide. Il n'y avait rien à part le vent, qui soufflait doucement dans l'herbe, la faisait onduler gracieusement. Les bruyères et les brins d'herbe arrivaient à la ceinture de la jeune fille. Shirushi contemplait le ciel, qui était d'un bleu parfait, sans aucune ombre blanche ou grise à l'horizon. 

Dans son rêve, la jeune fille savait, presque naturellement, qu'elle attendait quelqu'un. Seulement, impossible de savoir qui. 

C'est alors qu'apparu un homme immense, aux cheveux gris et à la peau mate, assis au pied de l'olivier, au centre du champ, comme si il avait toujours était là. 

La jeune fille courut vers lui sans hésitation. Mais alors qu'elle se rapprochait de lui, une barrière invisible semblait se dresser entre elle et lui. Elle la frappait de toutes ses forces, mais cette dernière ne bougeait pas. 

Shirushi se recula un peu et appela l'homme. C'est alors qu'elle remarqua qu'il avait les yeux fermés, et un mince sourire aux lèvres. 

La jeune fille se sentit soudain rapetisser, jusqu'à reprendre la taille et l'apparence d'un petite fille de 9 neuf ans. Alors, la barrière invisible disparut et elle se rua sur l'assoupi. 

- Uvô ! Réveilles toi ! 

C'était la voix d'un fillette, pas celle de la jeune guerrière qui lui avait succédé. Le coeur de Shirushi rata un battement. Elle sursauta. Le sourire de l'homme s'était élargi. Il entrouvrit les yeux. 

- Hey, Shirushi... Murmura t-il. Tu as drôlement changé, dites donc. 

- Haha ! BAKA ! Qu'est ce que tu racontes ?! Rigola la petite fille. 

Mais au plus profond d'elle même, elle aurait voulu lui dire : mais oui, j'ai vachement rapetissé ! 

Pourtant le fait qu'elle soit redevenu enfant ne la choquait plus le moins du monde. C'était normal. Comme si elle n'avait jamais grandi. 

- Uvô... Soupira Shirushi. Viens jouer avec moi, s'il te plaît. 

Celui ci sourit, et ferma les yeux. 

- C'est que... Je suis terriblement fatigué. Répondit il. 

Sans vraiment savoir pourquoi, la fillette trouva cette réponse absolument désolante. Comme si son ami avait énoncé une fatalité, une sentence irrévocable, ça lui donnait presque envie de pleurer. Ses yeux s'emplirent de larmes. Elle attrapa le poignet du garçon. 

- S'il te plaît... Uvô, viens... Gémit elle. 

Aucune réponse. Mais il continuait de sourire, les yeux clos. 

- Viens ! S'écria t-elle, essuyant les larmes qui coulait sur ses joues. 

- Shirushi... Murmura Uvôguine. Je n'ai rien dit, tu sais. Il m'a demandé mais je... Je n'ai rien dit. 

- Mais qu'est ce que tu dis ?! Je veux que tu viennes, Uvô ! 

La fillette éclata en sanglots, qui secouaient ses épaules. Elle lâcha le poignet de son ami. 

Son rêve lui fit comprendre, comme d'un coup de massue, ce qu'il s'était passé. 

Shirushi tomba par terre, et reprit son apparence habituelle.

"Il est parti..." 

Furent les dernières pensées de son rêve. 

⇢⌖⇠

Note Auteur : J'ai adoré écrire le rêve de Shirushi, que j'ai trouvé vachement émouvant...

J'aime toujours autant lire vos petits commentaires, ça me fait graaaave plaiz !

Ciao !

(.Le sang coulera.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant