Chapitre 9

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Le Pacte de sang | Chapitre 9

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Le Pacte de sang | Chapitre 9

Un climat de confiance s'était lentement installé au fil des jours. Grindelwald avait accordé à Albus, petit à petit, plusieurs libertés. Ça avait commencé par le retrait du sortilège sur la porte de ses appartements. Le sorcier avait alors pu se promener dans tout le château. Il avait pu prendre le pouls des supporteurs de Gellert, comprendre un peu mieux ce qui les galvanisait et ce pourquoi ils s'étaient ralliés à son rival. Ils avaient la même vision que lorsqu'il avait dix-huit ans, quand il était en colère contre le monde entier après l'agression et la mort de sa sœur et l'emprisonnement de son père.

À cette époque, il ne comprenait pas pour quelle raison les sorciers continuaient de se cacher et laissaient les Moldus tout détruire autour d'eux. Il avait la Convention du Secret Magique en horreur. Aujourd'hui, il avait vieilli et comprenait mieux son fondement. Les sorciers avaient préféré créer leur propre monde avec leurs propres villes et leurs propres écoles plutôt que de se mêler aux Moldus. Ils avaient préféré vivre en parallèle plutôt que de déclencher une guerre. Ils avaient essayé d'éviter ce que Gellert en était pourtant venu à faire.

Dumbledore comprenait, mais il ne cautionnait pas pour autant. Or, puisque c'était un sujet tendu entre eux, Albus évitait de l'aborder en présence de Grindelwald. Ça ne servait à rien, car le mal était déjà fait et rien ne semblait pouvoir faire changer le sorcier d'avis. Il était convaincu du bien fondé de sa mission. Ils avaient des points de vue radicalement différent sur la chose, alors ils n'en parlaient pas lorsqu'ils étaient ensemble. C'était mieux comme ça. Albus savant qu'en discuter ne mènerait qu'au conflit de toute façon. Or, il n'aimait pas élever la voix ou s'obstiner inutilement. Il avait déjà, par de nombreuses occasions, fait valoir son point auprès de Gellert sans grand succès.

Tant qu'ils ne parlaient pas de ce sujet tabou, ils s'entendaient plutôt bien. Leurs centres d'intérêt respectifs, ainsi que leur personnalité n'avaient pas changé énormément durant les dernières décennies. Gellert et Albus partageaient toujours une passion commune pour les sortilèges rares, l'Histoire, les mythes et la politique. Au-delà du plan intellectuel (qui leur assurait tout de même quelques bonnes et passionnantes discussions), ils se plaisaient toujours physiquement. Quand il faisait abstraction des agissements du blond, il était facile pour Dumbledore de tomber sous son charme comme lorsqu'il était adolescent. C'était comme si rien n'avait changé.

Un soir, lorsque Grindelwald revint dans leurs appartements, il fut surpris de retrouver Albus encore tout habillé. Souvent, Dumbledore l'attendait en ayant déjà enfilé sa tenue de nuit. Gardant un souvenir sans doute très frais de sa première nuit à Nurmengard, Albus avait pris l'habitude de prendre un bain avant que Gellert ne le rejoigne. Or, les derniers jours avaient été différents. Ils avaient beaucoup parlé autour des repas et, inévitablement, rapprochés.

— Voudrais-tu prendre un bain avec moi ? proposa Albus en commençant à déboutonner son veston.

Les yeux vairons du sorcier suivirent les doigts de Dumbledore qui s'affairaient. Sa gorge s'assécha, son désir se ravivant. Ils faisaient l'amour presque tous les soirs, mais l'envie ne disparaissait pas. Ils avaient près de trente ans à rattraper après tout.

Le Pacte de Sang [Grindeldore]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant