Le Pacte de Sang [Grindeldore]

Chapitre 1

LE PACTE DE SANG | Chapitre 1

Albus venait de saluer les derniers élèves qui quittaient sa classe et était en train de ranger des livres quand une présence familière lui hérissa les poils des bras. Le sorcier posa le livre sur l'étagère, puis se retourna aussi doucement qu'il le put. 

— Gellert, dit-il avec un calme froid. La moustache ne te va pas.

Cela faisait des années qu'il ne l'avait pas vu. Cette vieille connaissance fut en un instant face à lui, traversant la classe aussi vite que l'éclair.

— Albus, cela fait longtemps.

— Comment es-tu parvenu à franchir les barrières de l'école ? Il est interdit de transplaner à Poudlard.

L'homme à la chevelure d'un blanc argenté haussa les épaules.

— Je suis un grand sorcier.

Et il possédait la baguette de Sureau.

— Je n'en ai jamais douté, mais tu as perdu la raison... ce mouvement de révolte ne mènera à rien, Gellert, tu dois t'arrêter avant qu'il ne soit trop tard.

— Ne souhaites-tu donc pas la même chose que moi, Albus ? Tout ce que je veux est un monde où les sorciers ne devront plus se cacher, un monde où les sorciers et les moldus pourront se mélanger et vivre en paix.

— J'ai les mêmes désirs que toi, affirma paisiblement le barbu, mais tu ne t'y prends pas de la bonne façon. Combien de morts seront encore nécessaires ?

— Autant qu'il en faudra.

Dumbledore ferma brièvement les yeux. N'y avait-il donc aucun moyen de ramener son vieil ami à la raison ?

— Pourquoi es-tu venu ? Je ne me rallierai pas à ta cause.

— Je n'espérais pas, mais sache que la porte t'est toujours ouverte. Je suis venu, car tu as quelque chose qui m'appartient et que l'on m'a volé. Enfin, cette chose nous appartient à tous les deux, mais je pense qu'il vaut mieux que je la conserve moi-même pour notre bien commun.

Albus fronça les sourcils. Il savait très bien ce que Grindelwald était venu chercher. C'était ce que Newt lui avait ramené en arrivant à Poudlard avec les rescapés de son dernier affrontement contre Gellert.

— Je ne peux pas te le redonner.

— Alors, tu m'obligeras à le reprendre par moi-même ?

— Nous ne pouvons pas nous affronter, Gellert, cela ne servirait à rien.

— Je ne veux pas t'affronter, Albus.

Ils étaient les deux plus grands sorciers de leur génération et peut-être du monde. Nul ne pourrait prédire l'aboutissement d'un combat qui les opposerait. Pour cette raison, alors qu'ils étaient encore adolescents, ils avaient contracté un pacte de sang, jurant de ne jamais se combattre en duel.