Épilogue

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Épilogue | Le Pacte de sang

Gellert déposa avec délicatesse Albus sur le lit, puis il se recula pour l'observer. L'homme allongé battit légèrement des paupières, puis Grindelwald entreprit de lui retirer ses bottes, puis il glissa ses doigts sous le pull en laine gris du sorcier, lui arrachant une grimace de douleur, pour le remonter et bloquer les bras de Dumbledore au-dessus de sa tête avec. Il tâta le flanc du barbu qui grimaça à nouveau, serrant les dents pour retenir un cri de douleur.

— Tu as sûrement une ou deux côtes cassées, estima Gellert en dégainant sa baguette, c'est ce que tu gagnes à me défier, mais je vais arranger cela.

Il pointa le bout de sa baguette sur le torse d'Albus et prononça :

Costa Emendo.

Albus échappa un grognement lorsque ses os se ressoudèrent entre eux.

— Également...

Grindelwald agita une nouvelle fois sa baguette et les admoniteurs magiques refirent leur apparition aux poignets d'Albus. Si Gellert avait appris quelque chose de cette aventure, c'était qu'il ne pouvait pas faire confiance à Albus, même si sa défaite le rendrait sans doute plus docile dans les prochains jours.

— Je trouve que ces bracelets te vont bien, ajouta le sorcier blond avec un sourire narquois, tu as de la chance qu'il n'y ait pas un collier assorti, car j'aurais forcément craqué dessus.

— Je ne suis pas ton chien, Gellert..., murmura doucement Albus en reprenant un peu de sa vitalité grâce au sortilège de son interlocuteur.

Grindelwald s'approcha du lit et souleva le menton de l'homme du bout de sa baguette.

— Certes, dit-il, mais tu m'appartiens à présent comme tu as été mien depuis le jour de notre rencontre. Je ne te laisserai plus partir, plus jamais.

Il n'y avait eu que Gellert depuis trente ans et il n'y aurait jamais plus que lui. Il était légitime que Grindelwald pensât, en quelques sortes, détenir un droit sur sa personne depuis tout ce temps.

Albus frissonna de tout son soûl. Il regrettait de ne pas avoir gagné ce duel, mais il avait fait tout ce qu'il pouvait. Si le monde sombrait, il sombrerait avec lui.

Gellert tira sur le pull du barbu, libérant ses bras coincés.

— Je veux que nous contractions un nouveau pacte, annonça-t-il de but en blanc.

— Le précédent ne nous a causé que des problèmes, argumenta Albus.

— Aurais-tu déjà oublié la promesse que tu as faite si je gagnais ce duel ? Qu'est-ce que cela changera ? Tu as juré de te ranger à mes volontés et d'être mien. Le pacte ne sera que le reflet de cette promesse.

Dumbledore savait qu'il ne pouvait plus reculer. Il se contenta de baisser la tête, se soumettant aux souhaits de son vis-à-vis. Ce dernier se lança dans la prononciation d'une formule magique qu'Albus avait entendu pour la dernière fois trente ans plus tôt, mais qu'il reconnaîtrait entre mille.

— Donne-moi ta main, exigea le sorcier.

Le barbu obtempéra, prenant place assis sur le bord du lit. La pointe de la baguette de Grindelwald s'appuya dans le creux de sa paume et, aussi tranchante qu'une lame, l'entailla. Gellert répéta le processus sur sa propre main. Deux gouttes de sang se mirent à léviter à la hauteur des yeux de Gellert qui referma aussitôt sa main blessée sur celle d'Albus, nouant ses doigts aux siens.

— Jure que tu seras mien, faisons le pacte de ne plus jamais nous affronter et d'être fidèle l'un à l'autre.

Le blond ferma les yeux, tandis qu'Albus se concentrait sur ses paroles.

Le Pacte de Sang [Grindeldore]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant