Le Pacte de Sang [Grindeldore]

Chapitre 8

Le pacte de sang | Chapitre 8.

1899, Godric's Hollow

Grindelwald avait détesté qu'on lui impose de passer les vacances d'été chez sa tante Bathilda Tourdesac à Godric's Hollow. C'était un village paumé dans l'ouest de l'Angleterre. Beaucoup de sorciers étaient venus y vivre depuis l'année passée quand la Convention Nationale du Secret Magique était entré en vigueur. Fatigués d'avoir été ostracisés et chassés par les Moldus, les sorciers étaient venus se soutenir, rassurés par la force du nombre. Pour Gellert, cette convention était une véritable honte. Du haut de ses seize ans, il peinait à comprendre pourquoi ils devaient se cacher des Moldus... n'étaient-ils pas beaucoup plus puissants qu'eux ? Pourquoi se laissaient-ils martyriser et dominer ainsi ?

Gellert s'ennuyait et il détestait ce village. Il passait des journées entières enfermé dans sa chambre, s'entraînait aux sortilèges et lisant des livres. Sans doute parce qu'elle s'inquiétait pour lui, un jour, Bathilda le fit venir pour lui présenter quelqu'un. Il y alla à contrecœur jusqu'à se figer quand il se retrouva face à un jeune garçon d'environ son âge et aux cheveux roux.

— Gellert, je te présente Albus. Il vit juste à côté.

Après avoir fait les présentations, sa tante s'était allé, les laissant seuls. Gellert observa Albus des pieds à la tête, plissant les yeux. Son interlocuteur lui paraissait timide et triste. Plus tard, il apprit qu'Albus venait tout juste d'enterrer sa mère.

— Quel âge as-tu ?

— Dix-huit ans, répondit le roux en baissant la tête.

Grindelwald se crispa presque inconsciemment, frustré parce qu'Albus était plus âgé. Il remarqua que le jeune homme avait un accent britannique tout comme sa tante.

— Tu vas à Poudlard ?

Albus secoua la tête. Il venait de terminer ses études. Il avait prévu de partir faire un grand voyage autour du monde si ses plans n'avaient pas été changés à la dernière minute par de tragiques événements.

— Et toi à Durmstrang ?

Quelque chose se dégageait d'Albus. Gellert ne saurait pas l'expliquer, mais il pressentait quelque chose... Oui, quelque chose lui disait que ce jeune homme n'était pas comme tous les autres. Une aura de puissance gravitait autour de lui. Il fut tout de suite intrigué.

— Je suis forcé de passer l'été ici. Je retournerai à Durmstrang à l'automne. Ce village est à mourir d'ennui. Que comptais-tu faire aujourd'hui ?

Albus haussa les épaules.

— J'allais au cimetière.

Le blond s'étonna.

— Pour y faire quoi ?

— Ma mère est morte il y a quelques semaines.

— Comment est-elle morte ?