Chapitre 5

403 41 42
                                    

***

Attention, il peut y avoir du contenu assez sensible dans ce chapitre. Je vous préviendrai juste avant, ce n'est pas non plus très important pour la suite de l'histoire mais ça aide à comprendre le personnage. J'espère que vous lirez tout de même ce chapitre :) .

***

Les murs. Les sièges. Les couleurs apaisantes. Minho connaît la chanson à présent.

- Pourquoi avez-vous arrêté le lycée Minho ?

- Ça remonte à longtemps...

- Je le sais. Vous n'y êtes pas retourné depuis ?

- Non.

- Pourquoi ?

Parce que j'en étais, et c'est toujours le cas aujourd'hui, incapable.

- J'y arrivais pas.

- C'est-à-dire ?

Peut-être à cause du fait qu'il tremblait comme une feuille à chaque fois qu'il entrait dans l'enceinte du lycée. Parce que ses jambes flageolaient, sa respiration s'accélerait, son coeur battait trop vite, tout lui semblait trop près ou trop loin, comme s'il ne pouvait rien atteindre alors qu'il se sentait oppréssé.

- Je ne me sentais pas bien là-bas. Vraiment pas bien.

- Pouvez-vous m'expliquer plus précisément ?

- Ben... Je me sentais oppréssé, mais trop loin de tout pour pouvoir attraper quelque chose qui m'aiderait à me relever.

"Minho ça va ? Minho ?"

- Je tremblais comme une feuille, comme si je grelotais de froid.

"T'as froid Minho ?"

- Je respirais fort et mon coeur battait vite, trop vite.

"T'as fait du sport avant de venir ?"

- Je partais en plein milieu de cours, je pouvais pas rester.

"Hé Minho ! Pars pas comme ça !"

"Lee Minho revenez à votre place !"

- J'allais soit dans un endroit fermé, comme les toilettes.

"Toi qui est à l'intérieur, ouvre ! Ça fait dix minutes que t'es dedans ! T'es pas le seul à avoir des besoins naturels ici !"

- Ou alors j'allais dehors, pour respirer un peu d'air frais. Ce qui ne marchait pas, ma respiration était encore plus saccadée puisque j'avais couru.

"Minho ? Qu'est-ce que tu fais dans la cour, tu as cours au troisième étage à cette heure de la journée"

- Si quelqu'un m'approchait, ce qui n'était pas souvent le cas, j'étais incapable de lui parler ou même de le regarder.

"Minho, Minho tu m'entends ? Réponds-moi s'il te plaît, est-ce que tu m'entends ?"

- Ils me touchaient les épaules, les jambes, les bras.

"LÂCHE-MOI, ME TOUCHE PAS"

- Ça ne passait pas, ça ne faisait qu'empirer, à chaque fois, même si je sortais des cours.

"C'est bon Minho, on veut juste t'aider, sois pas désagréable"

- Alors je courais, jusqu'à en perdre haleine, jusqu'à ce que ça passe.

"Minho reviens ! T'as pas le droit de quitter le lycée comme ça !"

"Jeune homme ! Ne dépassez pas tout le monde, faites la queue !"

Passing time - MinsungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant