Chapitre 5 . l'Alliance avec les loups du Nord

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Les faibles lueurs du soleil avaient laissé place à la clarté de lalune. Lorsque Cassandre se tenait debout face aux miroirs qui l'encerclaient pendant que des centaines de milliers de petites mains s'affaissent à la coiffer, maquiller et frotter son corps d'huiles parfumées avant d'emprisonner son corps dans un corset.Elle était habillée d'une robe rouge profond ornée de lourdes perles en verre nacré qui serrait sa taille, mettant ainsi en valeur sa poitrine, et s'accrochait aux courbes de ses hanches d'une manière audacieuse.

Ces parures en émeraude la faisaient scintiller sa peau de mille feux.Sa flamboyante chevelure était attaches dans un méli-mélo de petites nattées délicatement placées sur le haut de sa couronned'or, représentant les bois d'un cerf, emblème de la MaisonBaratheon.

− «Vous êtes resplendissante Madame ! » s'exclama Septa Églantine quiguida là devant l'un des gigantesques miroirs d'or qui fut installé dans sa chambre afin qu'aucun epartît de sa robe ne puisse lui être inconnue.

− «Oui ! » Admit Cassandre. Sa mère lui avait toujours enseignéqu'une fausse modestie est le genre d'orgueil qui déplaît le moins.«Laissez-les vous complimenter et utiliser votre beauté comme une arme. Ils tomberont tous à vos pieds». Au grand désespoir de sa mère, elle ne pas maîtriser l'art de la séduction. À chaque compliment ou flirté, les rougissements l'envahissent.

− «Les dieux vont ont béni ! » S'exclama avec enthousiasme Lady Lollys Stokeworth qui s'était rapprochée du miroir pour l'admirer.«Votre fiance sera étourdie en vous voyant ! ...»

− «Il s'assoira à vos côtés lors de la fête de ce soir ! » Babilla Lady Willa une autre de ses damoiselles de compagnie.

 Alors que Lollys et Willa continuaient de jacasser à propos des regardsdes hommes du Nord. Cassandre n'entendait plus. Toutes les fibres deson corps se sont gelé par ces seuls mots « votre fiancé !»Comment aurait-elle pu oublier qu'elle était désormais fiancée ?Elle avait toujours eu conscience de son devoir, et elle aurait épousé tout seigneur ou fils de seigneur, aussi inconnu fut-il, que ses parents auraient choisi, sans broncher.C'était une perspective à laquelle elle s'était habituée en quelque sorte au fil du temps.Mais le vivre était un sentiment complètement différent.

Elle n'avait pas envié de quitter le donjon rouge. Tout ce qu'elle voulait, c'est de rester avec sa famille. Même si elle ne s'entendait pas toujours et qu'elle ne pas supporter Joffrey. Elle préférait se chamailler avec lui à King's Landing au lieu d'être condamné pour l'éternité au Nord.Qu'y avait-il pour elle dans le Nord froid et sinistre ? Certainement pas les tournois, les éblouissantes fêtes animées par les troubadours, jongleurs et outres acrobates et camelots, ainsi que le doux parfum des fleurs,des fruits sucrés et la chaleur de l'été.

Bien sûr, l'héritier Stark fut une agréable surprise. Il était aussibeau que les dames de la cour lui avaient dit. Son apparence favorise davantage la lignée des Tully, avec des cheveux épais et auburn, un teint clair ainsi que des yeux bleus. Les fameux yeux bleus Tully,qui ne l'avaient pas quitté du regard depuis son arrivée àWinterfell comme l'ont fait remarquer son oncle Jaime.

Mais,elle ne voulait pas de ce mariage, elle ne souhaitait pas épouse Robb Stark aussi honorable soit-il . L'amour n'existait pas, elle ne pouvait pas exister dans ces conditions. « Il vous aimera un temps puis il trouva une autre, plus jeune, plus jolie » ne lui avait cessé de répéter sa mère. Pourtant, elle ne désirait rien d'autre que d'être aimé par son époux, même s'il s'agit d'un homme du Nord.

Son oncle Jaime souhaitait encore moins cette union et pourtant... ilaffirmait que tout allait bien se passer si elle s'y accoutrerait. Tous les hommes n'étaient pas des ivrognes prenant un mal plaisir à abuserde leurs femmes. Ils y en avaient des honorables.

Le garçon Stark pouvait en être parti. Pour cela, elle devait le laisser une chance.Si elle le connaît mieux, elle pourrait être amenée à l'aimer .....voir à le supporter. De toute façon, elle n'avait pas d'autre choix . Le banquet de ce soir serait une excellente occasion d'avoir une véritable conversation avec son futur ... Époux.

− «Êtes-vous prêts, Madame ? » Demanda septa Églantine .

Cassandra se regarda une dernière fois dans le miroir, se rappelant de son devoir de cacher sa déception et son amertume de devenir pupille deWinterfell afin de maintenir une expression de bonheur de toute circonstance. Ça va être une longue nuit!

The Winter's TaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant