Chapitre I . Le débarquement du roi

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Tout commença dès l'aube, un petit froid limpide et sec avait recouvert le nord lorsque la poterne de Winterfell, fut submergée par les forces de la fine fleur des gentilshommes du royaume.  

Ils étaient tous là, tant bannerets que chevaliers, lames-linges et autres francs-coureurs, brandissant au-dessus de leurs têtes, les douze étendards d'or au cerf couronné des Baratheon.

N'ayant jamais dépassent les frontières du Nord, Robb Stark parvenait quand même à reconnaître nombre de leurs visages . À sa blondeur d'or martelé, il repéra Ser Jaime Lannister, le régicide, frère jumeau de la reine Cersei Lannister. À son effroyable tête brûlée Sandor Clegane. Le jeune godiche bouffi d'arrogance aux cheveux d'or étincelant, chevauchant à leurs côtés ne pouvait n'être que le prince héritier Joffrey Baratheon. Quand à l'hideux nabot rabougri se tenant dernière eux, il s'agissait bien sûr du lutin Tyrion Lannister. 

En tête de cortège royal venait, un gigantesque colossede six pieds de haut, flanqué de deux chevaliers drapés dans lalongue cape neige de la garde royale. Il bondit à terre dans un rugissement d'ours, pour se précipiter à grands pas vers son père Ned Stark, le gouverneur du Nord et seigneur de Winterfell pour broyer ses os dans une accolade interdisant toute tout forme de méprise sur son identité. Il s'agissait bien du roi Robert Baratheon

«Ned! Quel bonheur de revoir ta gueule de croc -mort ! » ; « Tu n'as pas changé du tout !». Paroles qui eurent le mérite d'étirer un léger rictus moqueur aux coins des lèvres de Robb, car on ne pouvait à peine en dire autant du roi lui-même.

En effet l'homme qui étreignait sa mère Catelyn telle une sœur enfin retrouvée ne ressemble en rien à l'homme dont les troubadours vantent les exploits. Le sir d'Accalmie à l'œil clair et aux muscles issus tout droits d'un rêve de pucelle, aborder désormais une barbe aussi rêche et grise que du fil de fer destiné à dissimuler tant sans peine un double menton et un affaissement des bajoues, mais ne parvenait toutefois pas à camoufler sa bedaine, et son œdème qui bistrait le pourtour de ses yeux.

Difficile pour l'héritier Stark, en le regardant de s'imaginer que ce soit le même homme qui avait réussi à terrasser le dernier prince dragon par la seule force de sa masse de fer et mater la rébellion du roi autoproclamé des îles de fers Ballon Greyjoys tant son ampleur était exorbitante. Conscient, toutefois, qu'il s'agissait de son souverain, et l'un des chers amis de son père, Robb se ressaisit et cessa ses pensées honteuses pour prêter attention à l'entrée dela reine et de sa progéniture. Contrairement à son époux, la reine manifesta un dédain à peine voilé envers ses hôtes, imité parson fils Joffrey arborant son rictus le plus révulsé.

Heureusement,pour Robb, son calvaire cessa, car le roi se mit à introduire ses filles, les princesses Briséis et Myrcella d'une voix remplie defierté.

Une fois qui fit le baiser main à la princesse Briséis, Robb supposaque le roi continuait toujours à présenter le reste de sa progéniture, car n'y prête plus attention, ne pouvant plus détacher ses yeux de la princesse Briséis. Elle était sûrement la femme la plus magnifique qu'il n'eut jamais l'occasion de contempler. Elle avait les lèvres rouges comme la rose, des cheveux noirs comme l'ébène et une peau blanche remarquable pâle pour une Sudiste. Elle portait un long manteau bleu foncé doté de multiples broderies fleuries en or avec un col en fourrure marron. 

Sa robe dorée se compose d'un corsage magnifiquement modelé qui accentuait joliment son corps. Robb avait également remarqué qu'elle était aussi exceptionnellement mince, il soupçonnait qu'elle ne pouvait pas peser plus de huit pierres. Il pouvait sûrement, facilement la transporter dans ses bras tels un vulgaire sac de patates.

Puis, lorsque son oncle Jaime Lannister se dirigea vers elle pour lui murmurer quelque chose à l'oreille. Robb sut qu'il s'était peut-être laissé aller dans sa contemplation, car de jolis rougissements virent leur apparition sur les joues de la princesse avant que ses splendides yeux verts se levèrent pour rencontrer les siennes avant de se rediriger vers son oncle.

« Alors les chansons exagèrent-ils toujours sur sa beauté ?»  murmura son frère Jon, d'un ton taquin.

« Absolument pas ! » Répondit-il en secoua la tête en silence, les chansons n'avaient pas menti. Elle était magnifique, Robb estimait même qu'ils ne lui avaient pas rendu accès justice, car il était indéniable que sa beauté surpasse celle de toutes les autres femmes du royaume.



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