Tu n'es pas condamné. Tome 2: Lumière 💡

Chap 2: Attente et liberté

Une Malaga essoufflée descend du véhicule.
Elle sonne au petit portail de la villa.
Personne ne répond de suite.
Une seconde fois.
Le gardien refuse de la laisser entrer. L'adolescente n'hésite pas à faire un tapage. Quelques employés accourent.

- Mlle Malaga? Fait la femme de ménage. Pourquoi tant de bruit?

- Nelita. Je veux parler à Ulrish. Dites à Ulrish que je ne partirai pas sans lui avoir parler.

Elle lève les yeux vers la chambre de son ex petit ami. Elle le voit qui la regarde sans rien dire. Malaga est submergé de rage.

- Tu n'es qu'un menteur! Je ne comprends pas comment j'ai pu te faire confiance.!Je me suis livrée sans peur et toi tu m'as juste utilisé. J'étais simplement un jeu.

Malaga continue de s'acharner sur le portail.

Le gardien tente de la calmer une fois de plus. Nelita s'en va supplier Ulrish.

- C'est entre toi et moi. Pourquoi mêler mes frères à tout ça? Poursuit elle désespérée.

Elle hurle encore et encore.
Soudain, Ulrish se tient devant elle.

- Laissez nous seuls. Ordonne le jeune homme à ses employés.

Ces derniers ne tardent pas à s'exécuter. Même le gardien.
Malaga le regarde.

- J'ai une proposition à te faire. Déclare t-il.

Il laisse passer quelques secondes avant de poursuivre.

- Tu pourrais dormir ici. Juste une toute dernière fois. Et je ferais en sorte que ma mère retire sa plainte.

- Tu es tellement cynique. Jamais je ne redormirais avec toi!!! Cracha t-elle les yeux remplis de colère.

- Dans ce cas, tu peux dire à ton cher cousin qu'il passera encore quelques temps en taule.

- Tu n'as pas le droit Ulrish. Fais pas ça. S'il te plaît. Se résout- elle à dire.

Il s'approche de Malaga et ajoute:

- Le destin d'Anis est entre tes mains. Tu es si égoïste au point de ne pas vouloir l'aider?

- Je ne comprends pas comment j'ai pu être amoureuse de toi.

- Pourtant avant...mon côté sadique ne te dérangeais pas temps que ça.

- Je ne te fais absolument pas confiance. Même si j'acceptais, comment être certaine que tu tiendras parole après ça ?

- Tu n'as pas d'autres choix que de me faire confiance.

Tout à coup, Nelita s'immisce dans la discussion.
La femme de ménage tient son portable les mains .
On y entend des voix. Celle de son jeune patron ainsi que celle de Malaga.
L'enregistrement est plus qu'explicite. Des coups et des cris de la gamine; suppliant Ulrish de ne plus lui faire de mal.

- Si vous n'annulez pas la plainte, j'accepte de témoigner pour mlle Malaga. Menace avec peur Nelita.

-De quel droit tu te permets de te mêler de cette conversation? Crie t-il en lui arrachant son téléphone.

- Mr Ulrish je suis une femme hormis le fait que je travaille pour vous. Rendez moi mon téléphone. J'en ai plein des copies de cet audio. Ça ne sert à rien de me le prendre.

- Tu es virée. Est-ce que tu sais que tu es virée????Sort il furieux.

Le reste des employés se mettent à paniquer.

- Au moment où j'ai décidé de vous faire savoir que j'avais cet enregistrement, je savais que j'étais entrain de démissionner. Assure la femme de ménage.

Malaga affiche un léger sourire.

- Annule la plainte. Ordonne encore l'adolescente. Je t'ai déjà dis si tu continues ça ira loin. Même si Anis retourne en prison, il n'ira pas tout seul. Tu m'entends ?

Ulrish tape très fort sur le portail de la villa. Sa colère ne cesse de monter.
Il manque de frapper Nelita mais le gardien l'en empêche.

- Frappez moi! Frappez moi si vous le souhaitez. Ce ne sera qu'une preuve de plus que vous êtes incontrôlable. Crie Nelita.

Pendant ce temps, Bertand fait intervenir quelques connaissances. Cela fait presque qu'une heure que Zul discute avec le policier. Ce dernier semble totalement en admiration devant l'avocate. Rue et Éricka débarquent au même moment.

- Anis est-ce que tu vas bien ? Demande l'ex petit amie d'Édouard.
Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi on t'accuse s'agite t-elle inquiète.

- Ulrish est revenu sur sa déposition. Il m'accuse de l'avoir frappé à tord. C'est un moyen de se venger de ce qu' Ed lui a fait.

Ericka jette un regard vers Ed en ajoutant :
- Et toi alors ? Tu ne vas rien faire ? Anis ne va pas payer pour toi.

Edouard se maîtrise.

- Tu n'as vraiment rien à faire là. Tu crois que je le sais pas? Je ne le laisserai pas payer pour mes erreurs.

- Parfait. Anis ne mérite pas ca.

Rue observe tout depuis l'entrée du commissariat.

Elle a l'impression de ne pas être utile. De n'avoir rien à faire là. Mais après tout...Anis est son ami. Elle s'attelle donc à rejoindre les autres.

- Rue! S' exclame Seychelle. C'est bien que tu sois là! Approche.

La jeune femme salut tout le monde et se tourne vers Anis.

Il l'a regarde comme si son visage suffisait à l'apaiser.

- Tu peux pas rester là parce qu'on a des tas de trucs à faire. Commence t-elle.

Elle garde toujours son humour.

- Tu oublies que les enfants de l'orphelinat se sont enquichés de toi. Ajoute t-elle.

Anis laisse apparaître un sourire.

- T'inquiète pas. J'ai pas l'intention de rester ici.

- Des nouvelles de l'affaire ?

Zul ressort du bureau du commissaire Akanga.

Elle l'a littéralement conquise.
Ce dernier n'a pas arrêté d'admirer chaque détail sur l'avocate. Si bien que voir son sourire lui est indispensable. Il reçoit un appel après son entrevu avec la jeune dame.
Cinq minutes plus tard, il se dirige vers la famille Agostino.
Il inspire un moment avant dire:

- Anis est libre. Ulrish ONA vient de retirer la plainte.

Toute la meute saute de joie. Le cauchemar s'arrête enfin. L'un des vigile s'approche pour ouvrir la cellule. Éricka se précipite vers Anis.
Zul est tellement soulagée qu'Anis soit sorti d'affaire.
Malaga et Nelita se joignent au groupe.

- Enfin! S'exclame Malaga heureuse.

Elle se jette elle aussi sur son cousin.

- Je me sentais tellement coupable. Ajoute t-elle.

- Bien. Heureusement que cette affaire s'est vite réglée. Poursuit Bertand. Sortons tous d'ici.

Ils se dirigent tous vers la sortie.

- Mme stein ? Fait le commissaire.

- Oui?

- Vous êtes vraiment magnifique.

L'avocate lance un léger sourire avant de répondre:

- Je suis aussi magnifique que la bague à mon doigt.

Le commissaire comprend aussitôt qu'il vient de se prendre un vent.