Tu n'es pas condamné. Tome 2: Lumière 💡

Chap 3: Le temps qui passe

Anis retrouve enfin sa chambre. Elle lui avait manqué. Tout lui avait manqué. Car il croyait avoir tout perdu une fois de plus. Heureusement, le calvert n'aura duré qu'une journée.
Zul discute de deux trois choses avec Bertand dans son bureau. Seychelle cuisine une salade de fruits tandis Rama s'occupe de la viande au feu.
Edouard tocque à porte d'Anis.

- Je venais voir comment ça allait. Tu peux me dire comment t'as vécu la chose tu sais. Dit il sincère.

Anis soupire.

- J'ai eu l'impression que Dieu me punissait parce que je suis heureux.

- Je ne comprends pas.

-Je suis vraiment reconnaissant. Et vous êtes ma famille maintenant. C'est juste que...Je ne sais pas si...j'ai le droit d'être heureux après avoir tué quelqu'un.

- Honnêtement, je ne sais pas comment t'aider. Tu devrais peut-être...songer à rencontrer un psy.

- À chaque fois que je crois mériter un peu de bonheur ,je me rappelle ce que j'ai fais et je me brise.

- Ce qui s'est passé aujourd'hui n'a rien avoir avec la punition de Dieu. C'est surtout cet immature d'ulrish qui est le fautif. Mais tu avais raison. J'ai été trop impulsif et ça à failli nous coûter chair.

- J'ai eu plus peur pour toi que pour moi. J'ai déjà fais de la prison. Pas toi. Tu ne sais pas comment ça fonctionne. On t'aurait massacré. Ils détestent les gosses de riches.

- Ils allaient te détester aussi parce désormais tu es inclus dans le testament de mon père. Tu vas devenir un gosse de riche comme moi. Crache Edouard. J'espère que tu sais ce que ça implique.

- Que je vais devoir travailler pour lui. Ou pour son entreprise?

- Non. Ça veut dire que tu deviens une personnalité publique. Plaisante Ed.

Il tappe l'épaule d'Anis.

- Je serai le riche le plus étrange qui soit. Mais qu'est-ce que tu racontes ? On est pas riches.

Edouard s'allonge sur le lit et Anis fait de même. Ils prennent un malin plaisir à s'imaginer leur vie futur.
Ils finissent par s'endormir.

Le soleil se lève. Il fait frais dehors. Les garçons sont déjà debout.
Anis porte un pull-over bleu, un jean noir et des nike. Ericka lui a laissé trois messages. Elle attend la réponse de ce dernier avec impatience.

- Tu peux y aller. Sort soudainement ed. Je sais que tu l'aimes. Tu te retiens pour moi non? Tu m'as déjà avoué qu'elle te plaisait.

Anis le regarde sans rien dire.

- Vas y. Je te le dis parce que si c'est vraiment la bonne tu ne devrais pas te retenir pour moi. Je ne pense pas que moi je me serai retenu. Je suis trop égoïste.

- Je ne sais même pas si je l'aime.

- J'te paris qu'Éricka lâchera pas l'affaire tant qu'elle ne t'aura pas eu.

Ils se dirigent vers la voiture. Malaga redoute de retourner en cours.
Une fois devant le lycée, ses pieds tremblent. Son estomac se noue. Sa gorge s'asseche. Pourtant, elle expire affiche un visage confiant.

- Soit aussi forte qu'un roc. Lui conseille Anis.

Malaga hoche positivement la tête et ferme la portière.
Ses copines se pressent vers elle.
Elle n'a répondu à aucun de leurs messages depuis des jours.

Au tour des garçons d'affronter eux aussi le regard des autres.
Seychelle se gare à 5 mètres de l'école. Histoire de ne pas attirer l'attention.
Anis en profite pour acheter une canette de jus.
Éricka ordonne à son chauffeur de s'arrêter. Elle préfère continuer à pied.

- Anis! Edouard ! Crit elle pressée de les rejoindre.
Elle avance vers eux; pendant que ces derniers se retournent.
Son sourire est inégalable.

- Je devrais peu être vous laisser tout les deux. Elle n'attend que ça. Dit Ed.

Il s'éloigne ensuite.

- Tu ne sais vraiment pas ce que veut dire se donner du temps. Hein ? Débute Anis.

- C'est le temps de te connaitre qui a été trop long. Si je n'étais pas certaine que toi aussi tu ressens quelque chose, je ne serais pas autant enthousiaste à propos de nous deux.

- J'aime être avec toi. Je ne sais pas ce que c'est mais c'est réel.

- Ça veut dire qu'on se donne une chance?

- Ça veut dire que je veux qu'on passe plus de temps ensemble. D'ici là que tu en aies marre.

- Ce n'est pas près d'arriver. Tu peux me croire.

Elle lui arrache sa canette et en prend aussitôt une gorgée.

Les fêtes de fin d'année arrivent. Une année riche en émotion s'écroule.
Edouard a opté pour une nouvelle coupe de cheveux. Seychelle accompagne quelques fois Malaga à la patinoire. Zul est allée en vacances en Allemagne avec son mari. Heva a décidé de travailler dans l'entreprise de son frère. Ulrish raconte à tout le monde que Malaga est une dévergondée.
Rue et Anis se voient de moins en moins. Ce dernier passe beaucoup plus de temps avec sa nouvelle petite amie.

C'est un après-midi ensoleillé. Les élèves vident peu à peu les salles de classe.
Rue travaille des fiches de comptabilité. Edouard vient sortir une canette de soda du distributeur.
Le voilà qui remarque Rue en salle.
Il s'arrête une seconde et décide de la rejoindre. Edouard s'assied un moment près d'elle.

- Toi t'as l'air super intelligente. Dit Ed. Moi j'ai parfois l'impression que les études c'est pas pour moi.

- Essaie juste de te concentrer un peu. C'est pas si difficile que ça. Et si vraiment tu n'y arrives toujours pas, bah essaie autre chose. Les études c'est pas pour tout le monde. Ce n'est pas non plus le seul moyen de réussir dans la vie.

- J'aime ta philosophie. Sauf que toi, même si tu sèches des cours, tu restes indétrônable. Comment tu fais? D'ailleurs...tu es où quand tu sèches?

- Ça concerne que moi ça.

Edouard sent bien qu'il a touché une corde sensible.

- Je ne voulais pas être trop intrusif. Désolé.

- C'est juste que j'ai entendu pas mal d'histoire à mon sujet comme quoi je sortais avec des gars.

- Et pourquoi toutes ces rumeurs? Pose t-il encore.

Tout ça commença un mercredi de mars. Rue devait être en première. Elle rentrait des cours. Son père avait déserté la maison. Il ne répondait pas sur son portable. Plus tard, on l'informa qu'il était à l'hôpital. Cela faisait trois mois qu'on lui avait diagnostiqué un diabète type 1. Depuis ce jour, Reece faisait très souvent de crises d'acidocétose. Il était prit de douleur et de fatigue. Rue devait prendre soin de lui.

- Donc toutes les fois où tu t'es absentée, c'était pour t'occuper de ton père?

- C'est ça. Une de ses fois, on m'a appelé. J'étais en panique. J'étais tellement inquiète. Aucun taxi ne voulait me prendre. J'ai fais l'auto-stop et je suis partie avec le premier Mr qui a accepté de me prendre. Une étudiante m'a vu et a raconté tout le monde que je sortais avec des hommes plus âgés. Et que je jouais à la chrétienne.

Edouard la détaille.

Il comprend . Il comprend pourquoi Rue a ce truc un peu particulier.
Il la voit différemment.

Puis un jour, après avoir accompagné Rue visiter des mourants, Ed s'interroge.
Il aimerait bien en savoir plus sur Dieu.
Lui qui avait toujours trouvé la ces choses là stupides. Plus il en apprenait, plus il se posait des questions.
Il aimait être enseigner par Rue.
Dans sa bouche tout est meilleur.
Elle a le don de rendre tout plus simple. Plus original.