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Les joues rougissantes, je détourne le regard, bien que celui-ci semble se condenser immédiatement sur l'incontournable.

« Pourquoi c'était moi qui se trouvait dans cette situation? » me demandai-je bien que je dus maudire l'avidité qui brûlait mon estomac.

Une journée avait passé depuis notre altercation, moi et Sangwoo.
Le reste du jour précédent s'était passé dans un silence accablant, teinté d'un ennui que j'essayais tant bien que mal de combler avec des pensées aussi inutiles l'une que l'autre.
Sangwoo m'avait visité trois autres fois jusqu'à la fin de la journée. Deux fois pour me garnir de nourriture. De nouveau, mon dîner et mon souper s'était résumé à un pot en conserve de porridge, que j'ai avalé sans broncher, tentant de croiser le regard de Sangwoo, qui ne me prêtait aucune attention.
Il s'est contenté de me faire manger en silence et je n'ai pas osé le rompre.
Sangwoo était venu dans la cave une troisième fois, il a renouvelé mes bandages, qui avaient perdu de leur blancheur éclatante.
Le bandage entouré autour de ma main gauche, où je m'étais fait une entaille, était maintenant taché de sang.
Sangwoo l'avait remarqué et c'est en sourcillant qu'il a pris ma main dans la sienne, examinant avec inquiétude mon bandage, avant de se tourner vers ceux qui enroulaient mes pieds.
Il a approché sa main de mon pied et j'ai pris peur, reculant précipitamment mes jambes vers moi, le toisant avec méfiance.
Sangwoo a soupiré, agacé, voire blasé de ma soudaine prise de peur.
Il a marmonné un « je ne vais pas te faire du mal » et j'ai décidé de lui faire confiance, dépliant ma jambe, laissant ses mains se balader avec une douceur sans égale sur mes bandages.
Il retira ceux-ci et c'est en plissant des yeux qu'il contemple mes jambes bleutées.
Je détourna alors le regard, presque honteuse des séquelles qu'il m'a administré et consciente de la douleur qui me lançait.
Sangwoo a soupiré et a ramené de nouveaux bandages, les appliquant gentiment sur mes jambes.

« Il est bipolaire » m'étais-je dit en pensant à la façon dont Sangwoo pouvait agir de manière si différente, chavirant d'attitude en un court laps de temps.

La nuit avait passé, encore plus lente que la dernière et je me suis réveillée, accueillie non par la clarté du Soleil mais bien par l'obscurité constante de cette cave.
Sangwoo était venu quelques temps après et ma surprise de la journée avait été de le découvrir en torse nu, vêtu d'un simple short gris.
Une serviette blanche demeurait sur son épaule, tandis qu'il tenait dans ses mains mon déjeuner.
Il souriait de façon étrange en descendant les escaliers alors que la seule chose que j'arrive à faire est de le reluquer d'en haut en bas, submergée par une vague de chaleur au ventre.
Je savais que Sangwoo avait fait partie du service militaire pendant un moment et je vois qu'il y avait gagné son semblant de muscles.
Ses épaules étaient larges, des lignes dessinant joliment ses abdominaux, tandis que ses bras me laissèrent bouche-bées.
Il remarque que je le regarde et pouffe de rire, gonflant un peu ses joues, tel un gamin capricieux.

Sous mon regard embarrassé, Sangwoo m'avait nourri, souriant à chaque fois que mes yeux tombaient malencontreusement sur sa caricature, causant une autre rafale de violentes rougeurs de ma part

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Sous mon regard embarrassé, Sangwoo m'avait nourri, souriant à chaque fois que mes yeux tombaient malencontreusement sur sa caricature, causant une autre rafale de violentes rougeurs de ma part.
Ignorant mon air éberlué, Sangwoo commença alors une série de pompes au sol qui me laissent subjugués. Il enchaîne avec plusieurs et longues périodes où il restait en position de planche. Il travailla pendant plus de 30 minutes et je me demande à quoi ces efforts valaient. Sangwoo n'avait rien à envier, que ce soit au niveau de sa musculature ou même son physique.
Son sourire charmeur dont je doutais maintenant de l'authenticité en avait charmé plus d'une à l'université et c'est une après une que Sangwoo offrait ses excuses en refusant les avances de filles aux personnalités diverses.
Ses yeux plongeaient dans ceux de son interlocuteur sans hésitation et c'est avec assurance et humour qu'il parlait aux autres qui l'entourait.
L'homme parfait en somme.
Mais si les autres connaissaient cette facette de Sangwoo... la façade que j'avais pu observé... est-ce qu'on le traiterait de façon différente?
« Évidemment. Commettre un meurtre. Ce n'est pas rien » me dis-je en serrant dans mes mains la serviette blanche que Sangwoo m'avait donné.
Une main s'approcha de moi et empoigne la serviette blanche. Je relève la tête.
Sangwoo était assis devant moi. Son corps était couvert par une couche transparente de sueur mais ce fait ne fit qu'attiser et renforcer les sensations que je pouvais ressentir en ce moment.
Sangwoo utilise la serviette pour passer la serviette sur quelques parties de son corps, respirant de façon saccadée.
Il passe son autre main dans sa chevelure blonde et celle-ci semble réagir face à ce geste.
Bien sûr, ça a son petit effet sur moi.
J'avais une horrible envie de reproduire ce geste, d'être celle qui pouvait toucher ses cheveux, mais je savais bien que ce droit ne m'appartenait pas.
Je m'empourpre, soupire et mon regard retombe vers le sol, avant de discrètement remonter vers ce qui provoquait ma convoitise dernière.
Je deviens écarlate alors que je vois que le regard de Sangwoo est maintenant axé sur moi, sa tête légèrement penchée vers l'arrière.
Je fixe sur le sol, tirant sur mon chandail pour qu'il couvre une partie de mes cuisses.
Il soupire.

𝐊𝐒 | sangwoo ohOù les histoires vivent. Découvrez maintenant