𝐊𝐒 | sangwoo oh

0.9

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   Une semaine complète a passé depuis que je suis ici.

   Durant ces derniers jours, j'avais adopté une certaine attitude de blanc complet. Je ne parlais qu'au besoin immédiat, lorsque Sangwoo me posait une question par exemple. Lui-même a du découvrir ce que j'essayais en gardant le silence ainsi. De toutes les façons possibles, je m'étais dit que ne pas dire un mot était la meilleure des façons pour ne pas s'attirer les foudres de mon ravisseur.
Ravisseur qui m'avait promis de ne pas me tuer. Ravisseur qui m'avait aussi demandé de rester calme lors de son excursion je ne sais où. Ravisseur qui allait me laisser me promener librement à l'étage lors de son absence, au risque que je m'enfuie. Ravisseur qui a juré de me tuer si j'échappais de cette maison. Ravisseur qui m'avait promis de me laisser dormir en haut si je me comportais bien.

Toutes ses promesses semblaient être trop belles pour être vraies mais je n'y prenais pas la moindre considération. Je savais mieux que personne que si je m'échappais, je n'avais aucune place où aller. Trouver la localisation de ma maison serait un jeu d'enfant pour Sangwoo, tout autant que me tuer. La mentalité que j'abordais avant s'était évaporée pour être remplacée par une autre, beaucoup plus axé sur mes instincts de survie.
Je déglutis.
Du bruit à l'étage se faisait entendre, se rapprochant doucement de la cave.

"Il est là" me dis-je et je trouvais stupide le fait que je me devais d'accueillir l'arrivée de Sangwoo par un sentiment de peur qui se déversait en moi.

Même s'il m'avait promis de ne pas me tuer, la peur me guettait, telle une nuisance, sans que je puisse la contrôler ou l'abolir.
La porte métallique se soulève, suivi par des pieds qui lentement descendirent les escaliers, avant d'afficher un buste, des mains et puis un corps complet. Sangwoo était habillé en civil, jeans et chemise. Je le remarque, ouvrant grand les yeux. Sangwoo descend nonchalamment les escaliers et s'arrête une fois arrivé sur le sol froid de la cave.
Ma respiration devient saccadée, comme si elle était programmée à devenir ainsi à chaque fois que je croise ses yeux. Je serre le bas de ma jupe, mes jointures devenaient blanches et je sentais mon sang bouillonner, accélérant son flux dans mes veines.

   - Je ne vais pas être ici aujourd'hui, me dit Sangwoo en s'agenouillant devant moi. Il fait comme hier. Avec ses doigts, il emprisonne mon menton et fait en sorte que je le regarde dans les yeux. Je pouvais sentir toute l'intensité dont il portait à ses paroles à travers son regard. Je le regarde et mon cœur bat encore plus fort, si fort que j'ai peur qu'il entend les gémissements qui sortaient de ma cage thoracique.

Il se relève, moi dans ses mains immenses, telle une petite créature entre l'emprise de quelqu'un beaucoup plus fort qu'elle. Ironiquement, ce tableau ressemblait étrangement à la réalité inéchangeable.

Je reste silencieuse, me contentant d'hocher la tête, fixant ses yeux, la nuque me lançait légèrement à force de regarder Sangwoo de haut. Mes mollets continuaient de me faire mal et je demeurais sur le sol, à contempler tout de haut, comme si j'avais de nouveau 1 an, âge où tout était plus grand que moi. Comment avais-je fait pour survivre à 1 an? J'ignorais comment. Je n'avais aucun souvenir de ma jeunesse, à part quelques bribes de souvenir qui me semblaient tellement floues et loins que je me demandais si ce n'était pas une création de mon imagination, désireuse de se faire une idée de quoi a pu combler mon enfance. Sangwoo me prend dans ses bras et on remonte les escaliers de la cave.

On arrive en haut et on se dirige immédiatement vers la cuisine, après que Sangwoo est fermé la porte métallique de la cave à clé, vérifiant à deux reprises qu'elle le soit bien. Sangwoo me pose sur le sol, une distance de quelques décimètres nous séparant. Il me surplombant d'un bon mètre. Même sur mes pieds, il devait me dépasser d'au moins deux têtes. Aussitôt sur le sol, je positionne mes jambes de façon à ce que la douleur dans mes mollets ne soit pas plus agressive qu'elle ne l'est déjà.