15 - Philosophie simple de Surnaturels

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     Ralph regarda par la fenêtre Edward qui s'en allait presque en courant de sa résidence. Il pesait le pour et le contre pour le rattraper, sachant le danger qu'il pourrait courir à se balader seul dans Londres. Il ouvrit la fenêtre.

« Je le laisserai seul un moment, si j'étais vous.

     Ralph se retourna vers Aldaric. Il en avait presque oublié sa présence.

— Pourquoi donc ?

— Il ne vous a demandé qu'une seule chose. Si vous tenez à lui, il faudrait respecter cette décision.

— Qu'est-ce que vous en savez, que je tiens à lui ?

— Eh bien... C'est la première fois que je vois un vampire être aussi tactile et proche de quelqu'un. Normalement, c'est plus notre espèce qui l'est. Enfin, je veux dire les loup-garous.

     Le vampire fronça les sourcils.

— Qu'est-ce que vous insinuez ?

— C'est votre calice ?

     Ralph ricana.

— Je n'ai jamais eu de calice, et je n'en aurai jamais, répondit-il d'une voix ferme.

— Pourquoi donc ?

     Le vampire se tourna vers Aldaric, l'air visiblement contrarié.

— Mêlez-vous de ce qui vous regarde, et sortez de chez moi.

— Non, attendez, je veux vous aider !

— En vous payant ma tête ?

— Non ! Écoutez, il faut absolument que je vous dise quelque chose !

— Alors je vous conseille de le dire plutôt rapidement, avant que je ne vous fasse passer par la porte !

— Pourquoi êtes-vous aussi mal luné ?... demanda-t-il en se tassant sur lui-même.

     Ralph le regarda de haut en bas.

— Oh, vous avez faim, c'est ça ? demanda-t-il au vampire.

— Ah, qu'est-ce que vous êtes fatiguant...

     Il lui indiqua la porte de sa chambre d'un air insistant.

— Edward nous a demandé de faire le tri dans les potentiels suspects, vous vouliez faire autre chose ? demanda Aldaric, de plus, s'il arrive la moindre à Edward, je peux l'entendre.

— J'ai posé ma marque sur lui, répondit Ralph pour se rassurer, je le sentirai aussi.

     Aldaric eu un sourire qui lui donna un air enfantin, révélant des canines proéminentes. Ralph avisa le dossier laissé par Edward la veille, et l'attrapa d'un geste las en sous-pesant son poids. Il y avait au moins une petite centaine de pages. Ça faisait beaucoup de pages.

     Le vampire sépara le tas en deux, et tendit une des deux piles à Aldaric.

— Commencez par éliminer tous les hommes. Est-ce que vous vous souvenez de son physique ? La taille, la couleur des cheveux, peu importe ?

— Il faisait nuit.

— Les loup-garous ont une excellente vision nocturne. Tout comme les coyote-garous. Ça veut dire que vous avez deux fois la vision d'un Surnaturel ?

— Juste que j'ai une excellente vision. Je peux vous appeler Ralph ?

— Pourquoi ?

— Je préfère vous appeler par votre prénom. C'est plus poli et ça m'aide mentalement à ne pas vous classer comme simplement un Surnaturel. De plus, je...

Le Sacre du Vampire, T2 [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant