Le Sacre du Vampire, T2 [MxM]

18 - Bacon !

     Ralph avait eu un arrière-goût désagréable durant tout le reste de la nuit. Lorsqu'Edward et Aldaric s'étaient endormis, il n'avait pas réussi à rester allongés près d'eux très longtemps, malgré la taille conséquente du lit de l'humain. Avant de quitter la pièce, il avait remarqué les formes de leurs corps reposants l'un contre l'autre pour se protéger le plus possible du froid.

     Le vampire, quand à lui, s'était contenté d'emprunter la douche de l'humain pour se laver méticuleusement. Il ne sortit que lorsque sa peau le brûla, signe qu'il était resté trop longtemps sous l'eau chaude. En repassant devant la chambre d'Edward, il avait jeté un dernier coup d'œil, s'assurant qu'ils dorment tous les deux, puis il s'était installé devant le feu de cheminé en y remettant quelques bûches. Il avait ensuite attrapé un livre, avant de remarquer le phonographe posé à côté de la cheminée, accompagné d'une petite pile de vinyles.

     Intrigué, il en attrapa au hasard avant de se décider pour une pochette usagée, signe que c'était un album qui plaisait beaucoup à Edward. À savoir, Casse-Noisette de Tchaikovsky. Juste à côté du phonographe était posé un casque couvrant les oreilles. Ralph devina que l'humain devait certainement l'utiliser pour s'isoler lorsqu'il travaillait à son bureau, et il décida de le porter pour éviter de réveiller les deux autres.

     Il mit en marche le tout (décidément, l'alchimie moderne avait vraiment rendu toutes les technologies accessible pour les Surnaturels), il reprit son livre et se laissa tomber dans le fauteuil, avant de tourner une à une les pages et attendant que la nuit passe.

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     Edward, lui, se réveilla avec un petit mal de crâne, avant de se souvenir avec douleur qu'il avait bu trois alcool différents d'un coup, avant de trouver du réconfort auprès de ses deux acolytes. Se souvenant de ce léger détail, il tourna immédiatement le regard vers la partie du lit vide, où Ralph s'était allongé juste après. Cette partie était désormais vide. L'humain soupira, puis tourna la tête de l'autre côté, où il sursauta de surprise.

     Ce n'était plus Aldaric qui était étendu dans le lit à ses côté, mais un énorme loup dont la fourrure était aussi blanche que de la neige. Il était en boule, et sa truffe humide était restée posée trop longtemps sur l'oreiller, créant un tâche humide dessus. Edward sourit un instant face à cette vision, avant de se dire qu'il devait certainement changer tous ses draps dans quelques heures. Il posa une main hésitante sur la tête du loup, observant avec attention la moindre de ses réactions.

     Le loup remua ses oreilles puis ouvrit ses yeux. Lorsqu'il remarqua l'humain, sa queue remua un peu. Il s'étira en baillant, puis donna un coup de langue affectueux à Edward. Il roula ensuite sur le dos, lui présentant son ventre et attendant très certainement des caresses.

     Amusé, Edward enfouit sa mains dans la fourrure blanche et donna au loup ce qu'il réclamait. Au comble du bonheur, une patte arrière du loup remua dans le vide, avant qu'Edward n'assiste progressivement à sa métamorphose pour qu'il retrouve sa forme humaine. Un Aldaric avec beaucoup d'épis dans les cheveux fut devant lui en très peu de temps. Il le fixa un instant avant qu'il ne lui sourisse.

« Bonjour, dit-il simplement à Edward.

— Salut, répondit-il en le regardant.

     Son regard parcouru ses cheveux, avant qu'il n'y passe une main pour tenter de mettre un peu d'ordre dans ses mèches rebelles, sans y parvenir. Sa main dériva sur sa joue. Aldaric s'empressa d'y reposer sa tête, fermant les yeux avec un sourire figé sur le visage.

— Où est Ralph ? demanda soudainement Aldaric, se rendant compte qu'ils n'étaient que deux dans la pièce.

— Probablement devant la bibliothèque, à lire mes livres.