Chapitre treize

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Isis n'eut pas grand mal à trouver son bonheur dans tout ces vêtements. Elle n'en avait jamais eu autant en même temps sous les yeux. Tout lui plaisait. Pourtant, elle savait que ce n'était pas dans ses habitudes d'aimer à ce point les habits, les chaussures, et autres babioles.
Laurie et Josephine avaient alors fait essayé environ quarante tenue à l'apprentie riche, qui s'était laissée chouchouter pendant les quelques heures d'attention qui lui était accordée.
Isis s'attendait certainement à en finir là, mais non. Alors que la tenue était enfilée, Laurie l'amena jusqu'à une salle de bain. Elle entama un démêlage des cheveux, tandis que Josephine lui rendait les ongles plus beau que nature.
Alors qu'elle réussissait à peu près à se détendre, Juliette, la fille de William, entra dans la salle de bain.
-Alors vous allez sortir avec mon père ce soir, demanda la jeune fille sur un ton assez hautain.
-Oui, répondit Isis, bien décidée à ne pas se laisser abattre devant les jugements d'une enfant.
-Je vous aurai pensé plus intelligente, Isis. En fait, je n'aurais jamais pensé que vous étiez ce genre de femme.
-Ce genre de femme qui utilise l'homme pour de l'argent facile? Tout vient à point à qui sait attendre jeune fille, et cela fait longtemps que j'attends, répondit Isis en lançant un regard glacial à la jeune fille.
Juliette ne sût que répondre. Isis, assurée par son rôle d'invitée, continua de profiter des soins qui lui étaient dédiés tandis que la fillette quittait la pièce, la rage au fond du crâne.
Lorsque manucure et coiffure furent perfectionnées, Isis sortit de la salle de bain. Habillée d'une robe blanche moulante assez courte, ouverte sur la cuisse, les ongles resplendissants et les cheveux retombant agréablement sur ses épaules, Isis débarqua dans la pièce  à vivre. Il faisait déjà presque sombre. William accoura lorsque Laurie le prévenu que <<Madame>> était prête.
-Vous êtes ravissante.
Isis ne savait pas si il s'agissait d'un moyen simple de l'entretenir ou juste une pensée sincère. Elle préféra ne pas y prêter attention. Avant de lui annoncer qu'ils partaient dans 20 minutes, William lui tendit une liasse de billet à nouveau.
Isis monta dans la chambre qui lui était destinée dans le calme et la sérénité. Elle mit la liasse dans son sac et sortit de la chambre en fermant la porte.
Les minutes passèrent, et bien vite, William et Isis quittèrent la maison pour la maison de vacance de ce commercial américain qu'il fallait apparemment se mettre en poche. Dans la Porsche noire, les lumières de la ville défilaient. Isis réalisa à ce moment là qu'elle n'avait toujours pas répondu à Théos. Elle commença donc à rédiger la réponse au message d'il y a quelques heures.
<<Tout ira bientôt plus vite je te le promets. Reviens vite. Je t'aime.>>
Arrivés chez l'américain, Isis essaya de se fondre dans ce monde qui n'était absolument pas le sien. C'était un espèce de gros événement mais seulement avec des hommes, et quelques rares femmes de son âge. Aussi d'autres femmes plus âgées, qui semblaient toutes sûre d'elle. Les femmes qui avoisinaient l'âge d'Isis semblaient là pour les mêmes raisons qu'elle. Elle se sentit d'ailleurs mieux en le remarquant. Bien vite, William attrapa deux coupes de champagne dont une qu'il tendit à Isis avant de lui chuchoter à l'oreille :
-Faites vous aimer par lui.
Il fixait un homme plutôt massif, habillé comme beaucoup d'autres hommes, d'un costard noir très simple. Alors c'était lui <<la proie>>. L'homme qu'il fallait avoir dans la poche. Isis se sentit soudain pousser des ailes. Elle s'approcha de l'homme et le salua de manière très osée, vint s'assoir contre lui. L'homme ne refusa aucunement l'offrande qui lui était offerte et en souria même. Et là William entra en action.
Pendant qu'Isis deconcentrait le commercial comme elle le pouvait, William lui fixait un rendez vous dans la semaine suivante.
Tout ce déroula doucement mais à la fois dans une vitesse inquiétante. Heureusement, William estima bien vite qu'ils n'avaient pas besoin de rester plus longtemps ici.
Alors qu'ils prenaient la route de la maison des Iceberg, Isis reçut des messages. Voyant le regard de William attaché au téléphone qu'elle comptait allumer, Isis renonça et se promit d'ouvrir les messages en arrivant.
Lorsqu'Isis et William arrivèrent à la demeure, Isis prétexta de passer un appel pour rester dans la voiture pour avoir un peu d'intimité. Elle alluma son téléphone et les notifications indiquaient la nom de Théos.
<<Je sais que tu es chez William.>>
<<J'y suis aussi.>>
Alors qu'Isis paniquait à l'idée de devoir expliquer quoi que ce soit à son bien aimé, la porte de la voiture s'ouvrit. Elle leva les yeux. Théos rentra dans la voiture, place conducteur. Son regard était doux.
-Dis moi que tu n'as pas fais de bêtises, articula-t-il.
-Non.
En prononçant ce mot, Isis s'approcha de Théos et posa sa main dans son cou en approchant ses lèvres des siennes. Théos posa sa main sur la cuisse d'Isis, qui d'elle-même insista pour qu'il remonte la robe. Et hop.
La roue était lancée.

À force d'y croireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant