Chapitre quatorze

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Durant la nuit, Isis et Théos étaient montés dormir dans la chambre où Isis avait passé sa première nuit. Si ils fallaient qu'elle se serve de William pour s'enrichir, autant que celui-ci comprennent que sa vie était déjà partagée par un autre homme : Théos.
Pourtant, alors que Laurie entrait dans la chambre avec le petit-déjeuner, elle fût tant surprise d'apercevoir une silhouette masculine auprès d'Isis qu'elle en lâcha le plateau qu'il se brisa contre le sol. Un vrai remue-ménage.
William accoura, suivi de près par Juliette et Joséphine. Et tandis que les deux domestiques nettoyaient le sol et que la fillette observait la scène de loin, William s'approcha.
-Ce n'était pas comme ça que j'imaginais les choses, dit il.
-Imaginez les comme ça où il faudra faire sans moi, répondit Isis du tac au tac.
William soupira bruyamment avant de lâcher une grosse liasse sur le lit.
-Très bien, répondit l'homme avec une pointe d'énervement dans la voix
Isis se leva du lit, s'habilla promptement et obligea Théos à faire de même. Il fallait qu'ils rentrent à l'appartement. Il fallait aussi qu'Isis ait une discussion avec ses parents, et sa sœur par la même occasion.
Rien ne lui permettais d'assurer son bonheur mais elle allait tout faire pour que sa vie aille mieux.
En début d'après-midi, les deux tourtereaux arrivèrent dans leur petit chez eux, après un engraissage rapide dans le tacos du coin. Isis resta accrochée bien une demi heure à son chat qui, apparemment, lui avait manqué. La blague fût même de rajouter <<Tu m'as plus manqué que Théos.>>
A peine eut elle terminé sa séance de câlins, elle prit son téléphone et appela sa sœur. Asla répondit d'ailleurs bien vite.
-Je te dérange ? Il faudrait que je te vois, j'ai à te parler.
-Ça tombe bien, moi aussi, répondit Asla sur un ton neutre.
Les deux sœurs se saluèrent après s'être donné rendez-vous 10 minutes après dans un parc voisin.

Lorsqu'Isis aperçut sa sœur assise sur un banc à quelques mètres d'elle, elle accéléra le pas.
-Salut, murmura Asla d'une voix neutre.
-Tu devais me parler? répondu simplement Isis en s'asseyant.
Asla parut contrariée, elle inspira profondément.
-Le bébé n'est pas de Sofi.
Cette phrase résonna en boucle dans l'esprit d'Isis durant les secondes qui suivirent. Comment était ce possible ? Asla était capable de cela ? Elle qui semblait pourtant si amoureuse.
-Et de qui est-il ?
-Mathias.
L'inquiétude, la rage et la surprise. Trois choses qui n'avaient rien à voir l'une avec l'autre. Pourtant, ce fût un mélange tout aussi surprenant pour Isis. Elle resta silencieuse quelques minutes, essayant avec difficulté d'avaler la nouvelle.
-C'est impossible Asla, tu n'as pas pus, je ne t'en crois pas capable.
Isis en était sidérée. Elle se rongeait les ongles en cherchant du regard quelque chose qui lui ferait croire que cela n'était qu'un mauvais rêve. Mais non. Tout cela était bien réel.
Asla, sa sœur bien-aimée, avait trompé son futur mari avec l'ex d'Isis.
-C'est incompréhensible, chuchotait à plusieurs reprises Isis en se tenant la tête entre les mains. Cet homme est un monstre Asla !
-Mais non..
Isis coupa sa sœur directement.
-Il profitera de tes faiblesses et te fera du mal tu ne te rends pas compte ! Il fera la même chose qu'avec moi !
Isis regardait sa sœur en espérant qu'elle comprendrait. Mais rien. Mathias était pourtant le genre d'homme à éviter. L'homme toxique qui avait forcé Isis à arrêter de vivre, à ne se sentir en vie uniquement pour lui. Il l'avait détruite. Et Isis espérait convaincre sa sœur de la vérité.
La cerise sur le gâteau : Inaya, la mère d'Asla et Isis arriva en trombe devant elles, comme apparue de nul part.
-Isis, il faut qu'on parle.
Isis étant déjà perturbée par ce que venait de lui annoncer sa sœur, elle était dans l'incapacité de comprendre où voulait en venir sa mère.
-Je suis désolée, continua Inaya, je ne me rends pas toujours compte de ce que je fais, ou de ce que j'ai fais, mais je te promets, je ferai des efforts..
-Arrête, c'est trop tard. Vous êtes tous pareil, la race humaine. Je ne pensais pas que vous étiez à ce point comme les gens que j'ai éviter pendant toutes ces années.
Isis se leva du banc, sans dire mot. Elle marcha rapidement, sortit du parc tout aussi vite et rentra à l'appartement.
Théos s'attendait à la voir rentrer heureuse, libérée de tout ce qu'elle avait sur le cœur vis à vis de sa mère et sa sœur. Au lieu de ça, il tomba nez à nez avec sa bien-aimée, en pleur, l'air encore ébahi.
-Je veux qu'on parte.
-Où?
A vrai dire, Isis n'avait aucune idée de là où elle voulait partir. Mais elle voulait fuir. Loin.
-Loin.

À force d'y croireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant