Chapitre 8

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Je prends une douche pour retirer toute la tension que j'ai accumulée dans mes épaules et le reste de mon corps durant cette soirée. Ça me détend.

Parée de ma combinaison intégrale rouge, verte et blanche avec des motifs de Noël, à savoir des rennes, des Pères Noël, des bonhommes de neige... avec ses pressions derrière pour que je puisse aller aux toilettes sans finir intégralement nue, je me glisse sous ma couette. Je sais qu'elle est totalement kitch, quelque peu désuète, mais je l'adore car avec elle je n'ai pas froid du tout. Je suis bien emmitouflée à l'intérieur.

Sous la couette, la lumière éteinte, j'attends patiemment que le sommeil m'emporte.

Mais il ne vient pas. Je dirais même que je passe par plusieurs stades.

Dans un premier temps, j'entends les personnes qui vont se coucher, les unes derrière les autres. Elles passent devant ma chambre en faisant plus ou moins attention à être silencieuses. Je ne leur en veux pas, ce n'est pas de leur faute si les murs sont aussi fins que du papier à cigarettes.

Ensuite, il y a le très répandu « j'ai trop chaud ! » suivi de près par le « il fait trop froid ! » avec à chaque fois le mouvement de la couette qui y correspond. Rajoutant le « j'ai soif ! » et on est bons.

Pour finir, celui qui me perturbe le plus, qui fait carburer mon cerveau à plein régime et qui ne laisse pas tranquilles mes méninges, l'occupant de la chambre d'à côté : Brian.

Mon imagination le met en action dans ma tête. Ce qui m'empêche de dormir. Mais le pire, c'est quand je l'entends prendre sa douche. Car bien évidemment, je l'imagine tout nu, à l'intérieur de la cabine. Quand je ferme les yeux, je le vois en train de se savonner les abdos et le reste de son corps, comme les parties plus intimes.

Ce qui conduit inévitablement à faire réagir mon corps. Je commence à avoir chaud, très chaud. Je sens des frissons me parcourir. Et mon entre jambes s'humidifier, alors que ma gorge s'assèche.

Quand il coupe l'eau, mon état ne s'améliore pas, car le même cirque recommence avec la serviette qui remplace ses mains. Puis je commence à me demander comment il dort ? Avec un pyjama intégral comme moi ? Non c'est bien connu que les mecs ont toujours chaud. Avec un bas de survêtement ? Peut être juste avec un caleçon ? Ou alors complètement nu ?

Oh punaise, j'ai vraiment très chaud, là !

Faut vraiment que je me change les idées. Car là, elles partent dans des directions qui ne vont pas aider mon rythme cardiaque à se calmer. Je crois que ça fait trop longtemps que je suis célibataire, car je suis allongée sur le lit en étoile de mer avec ma combinaison de Noël à penser à un mec qui dort, de l'autre côté de la cloison, dans des tenues plus que minimalistes voire inexistantes.

Pour me changer les idées et comme je ne dors pas, je fais ce que toute personne ferait à ma place, j'attrape mon smartphone et surfe sur les réseaux sociaux.

Sauf que le contenu qu'ont publié mes ami(e)s, les autres membres de ma famille, les administrateurs de groupe que je suis... ne m'aide pas à trouver un sommeil réparateur. Ils ont tous, oui tous partagé des Pères Noël nouvelle génération, très peu vêtus avec des abdos qui feraient pâlir les tablettes de chocolat, elles-mêmes, avec des biceps énormes et une musculature hors norme. A croire qu'ils se sont tous donné le mot pour m'empêcher de dormir cette nuit.

Si seulement, j'avais emporté mon rabbit avec moi, j'aurais pu me soulager. Et en même temps, je ne l'aurai pas utilisé, de peur que mon voisin de chambrée ne l'entende. Je serai mortifiée le lendemain en le croisant. C'est d'ailleurs pour ça que je me retiens de le faire de manière manuelle, car je sais que je ne pourrais pas retenir les petits bruits que ferait ma bouche.

Mes Joyeuses fêtes de NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant