L'intervention de ma mère me remet les idées en place. A croire que j'avais oublié que je me trouvais en famille le jour de Noël. Ce n'est ni le lieu, ni le moment de passer du temps à l'horizontale avec Brian, même si ce n'est pas l'envie qui me manque. Après je ne suis pas contre de le faire à la verticale, non plus, dans une douche, par exemple.
Kelly arrête avec tes pensées peu respectables !
Le temps que la famille se rassemble autour du sapin et que Brian prenne sa douche, je vais nous faire un café à chacun. Je n'ai pas eu le temps de boire le mien et si je veux supporter ma famille le reste de cette journée, je vais en avoir bien besoin. Et je pense que sa réchauffera un peu plus Brian.
Munie de mes deux tasses, je rejoins le centre névralgique de ce moment spécial qu'est l'ouverture des cadeaux de Noël. Il est synonyme d'euphorie, de bazar, de joie et en même temps de déception. Je sais tout ceci est assez contradictoire.
Mais c'est ce que je ressens à chaque fois que j'ouvre les paquets. La joie d'avoir des cadeaux et la déception de ne pas trouver ceux que je voulais. Même si, cette année, j'ai déjà eu un cadeau qui n'était pas sous le sapin et qui m'a particulièrement plu.
Comme à notre habitude, et même si les plus petits ne croient plus au Père Noël, nous avons déposé nos cadeaux avant d'aller nous coucher, devant les chaussures de chaque convive. Ce qui est une vieille tradition assez particulière, mais bien pratique pour savoir à qui est destiné tel cadeau. Je soupçonne ma mère, avant de monter dormir, d'avoir tout réorganisé pour que tout soit aussi bien ordonné. Car là c'est à la limite du rangement militaire, tellement tout est classé au carré. On a aucune difficulté à savoir qui a quoi. Sans surprise, les piles les plus importantes sont celles des enfants.
Je rejoins le reste de ma famille qui attend le lancement de l'ouverture des paquets.
Ma mère et Ann ont déposé les petits sablés pour que chacun puisse les picorer.
Wyatt a retrouvé son portable, qui a profité de la nuit pour se refaire une santé.
Mes petits cousins font des pronostics sur le contenu des paquets.
Ma tante Meryl est étrangement calme, elle grignote un biscuit sans rien dire, ce qui est assez curieux et bizarre de sa part.
Pour Madison, c'est loin d'être un biscuit qu'elle avale. Il s'agit d'un verre remplie d'un liquide rouge, avec une branche de céleri à l'intérieur en guise de touilleur, qu'elle boit à la paille. Et vu l'odeur qui s'en dégage, je dirais qu'elle soigne le mal par le mal, je ne suis pas sûre qu'elle finisse la journée dans un meilleur état que celle d'hier.
Et enfin, ma sœur qui ne semble pas très ravie de me voir. C'est même tout le contraire, vu le coup d'œil noir qu'elle me lance. Je dirais même qu'elle préfèrerait que je disparaisse de la surface de la terre sous son regard de destruction.
Dommage pour elle, je ne suis pas prête à faire ce qu'elle souhaite. Cette période est révolue. Je suis bien contente, que pour une fois, j'obtiens ce que je veux, et pas Kayla. Je pense que c'est plus ça qui la dérange, que la perte de Brian en elle-même. Ce n'était qu'un homme, au final, elle s'en remettra rapidement. Ce sera juste plus dur qu'elle admette qu'il m'ait préféré à elle. Surtout que à chaque fois qu'elle nous verra ensemble, ce souvenir lui reviendra en mémoire. Ce qui promet des réunions de famille mouvementées, si notre relation dure dans le temps.
Le dernier membre ne tarde pas à nous rejoindre. Il a troqué son jean bleu pour un plus foncé. Son polo par un t-shirt bordeaux à manches longues, qu'il a remontées sur ses avants bras. L'ensemble moule harmonieusement son anatomie sans être trop collant à lui.
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Mes Joyeuses fêtes de Noël
RomancePrenez une mère qui veut aider tout le monde, une sœur nombriliste, une tante aigrie, un oncle coureur de jupon, une autre tante alcoolique, deux garnements pourris gâtés. Rajoutez y un inconnu convié par l'un des membres de ma famille. Et vous obte...