Chapitre 11

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Après que nous ayons tous regardé et complimente les cadeaux des autres, nous passons à table. Bien sûr je reçois quelques remarques quant à mon choix de tasse pour Brian. Et celle qui ne se prive pas pour me le dire n'est autre que ma très chère Kayla. C'est facile de critiquer quand on ne fait rien soi même.

— Franchement, Kelly, il n'y a que toi pour trouver un truc pareil à offrir à un inconnu. Tu aurais pu trouver quelque chose de plus... soft. Tu sais qu'il existe des tasses avec juste écrit « Good Morning » ça aurait été plus... convenable.

Là je vois rouge, même noir. Je ne peux retenir plus longtemps ma langue.

— Tu sais quoi Kayla, la prochaine fois tu t'en occuperas, comme ça tu penseras à d'autres plutôt qu'à toi même. Ça te changera, tu verras, ça fait du bien.

Je me tourne vers Brian, qui est resté à mes côtes malgré notre altercation avec ma sœur.

— Je vais aider ma mère et Ann, je lui dis ne souhaitant pas rester une minute de plus en présence de cette égoïste.

— D'accord.

C'est fou comme il est compréhensif, j'ai hâte d'en apprendre plus sur lui.

Je ne sais pas ce qu'il se passe, peut être un truc que je détecte dans ces yeux. Peu importe, mais est-ce qu'une force invisible me pousse à franchir un cap ou une chose que je ne suis pas sûre que j'aurai eu le courage, l'audace de le faire il y a encore quelques heures.

Je monte sur la pointe des pieds pour me retrouver à sa hauteur et pose mes lèvres sur les siennes. Une manière de marquer mon territoire, au cas où Kayla l'aurait oublié. Dans un premier temps, Brian semble surpris par mon geste, mais il se ressaisit très vite et reprend le contrôle des opérations.

Il passe ses bras autour de mon corps, ce qui le plaque contre le sien. Chaque muscle, terminaison nerveuse est en contact avec lui, ce qui affolent mes sens. Mes yeux ne voient que lui. Son odeur masculine m'enivre. Ma peau se couvre de chair de poule au contact de la sienne. Les sons qui me parviennent sont les grognements qui sortent de sa bouche. Et le goût de sa langue mélangée à la mienne m'étourdis.

J'en oublie tout, il n'y a plus que lui et moi qui comptons.

— Vous devriez vous prendre une chambre. Il y a des enfants ici, dit Kayla avant de quitter la pièce d'un pas rageur.

Ces paroles acerbes sont la douche froide dont j'avais besoin pour me détacher de lui. Malgré tout nous le prenons plutôt bien, nous éclatons de rire à peine nos lèvres descellées l'une de l'autre. Cette complicité entre nous me confirme que j'ai bien fait pour une fois de ne pas m'effacer devant Kayla. Que j'ai bien choisi ma bataille.

Je suis quand même touchée par les paroles de ma sœur, car je pense, du moins j'espère être une bonne personne qui se préoccupe des autres. Je regarde en direction de mes petits cousins pour voir si notre démonstration en public les a perturbés. Mais pas du tout, ils jouent tranquillement avec les présents apportés par Père Noël. Ils nous tournent même le dos. Ils n'ont donc rien vu de la scène qui vient de se dérouler.

Je jette un regard aux autres personnes présentes dans la pièce, mais tout est comme d'habitude. Ma mère et Ann en cuisine, Wyatt sur son portable à tchatter, Madison à l'observer dépitée en vidant son verre et Meryl à quitté la pièce.

— En fait, la seule que notre baiser a dérangé est ta sœur, précise Brian à mon oreille faisant écho à mes propres conclusions.

— Je crois bien.

Nous passons à table bien décidés à remettre ça, même si nous n'avons pas encore totalement digéré le dîner de la veille, enfin c'est mon cas. Je ne sais où l'on va bien pouvoir stocker tout cela, surtout que j'ai bien l'impression qu'il y a encore plus de nourriture qu'hier. Ou alors c'est ma satiété qui me joue un tour en me faisant croire cela.

Mes Joyeuses fêtes de NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant