J'ai revécu les quelques minutes avant d'embarquer dans l'avion, comme si c'était réel. Un peu comme un rêve qui a l'air trop vrai.
Puis, je me suis réveillée.
Il faisait clair, et Ryan était penché sur moi.
-Elle se réveille!, a-t-il dit.
-Enfin, la belle au bois dormant est de retour..., a dit une voix sarcastique que je connaissait trop bien.
Sawyer était près de Ryan et avait une bouteille d'eau a la main.
-Qu'est ce qui c'est passé?, ai-je demandé.
Sawyer a soupiré.
-Et bien, quand tu as vu l'agent 007 en train de mourir, tu t'es évanouie. Heureusement que ton prince charmant était là pour te réveiller.
J'étais contente que Ryan ait veillé sur moi. J'appréciais sa compagnie.
Le seul problème, c'est que Sawyer m'énervait avec ses surnoms.
J'ai regardé autour de moi. Il faisait jour, mais il devait être assez tard dans la journée, car je voyait le soleil presque décliner à l'horizon.
-Combien de temps j'ai dormi?
-Euh... Presque une journée..., a dit Ryan en baissant les yeux.
-QUOI?!?
Je n'arrivais pas à croire que je venais de passer presque 24h de ma vie à dormir. Je me suis relevée et assise sur le sable.
-Maintenant que tu es réveillée, commença Ryan, je vais aller essayer de trouver nos sacs.
Sur ce, il m'a laissé seule avec Sawyer.
Il y eut un petit moment de malaise.
-Euh..., ai-je dit.
-Dis donc, princesse, ton prince charmant... Il t'a déjà embrassé?
Non, mais...
-Quoi? Non! C'est seulement un ami!
Sawyer sourit.
-C'est ce qu'elles disent toutes.
Nous avons parlé pendant encore plusieurs minutes, voir plutôt deux heures. Je voyais Ryan passer près de nous de temps en temps, mais j'ai été un peu frustré lorsqu'il s'est assis près de Kate autour d'un feu de camp. Sawyer les fixait, lui aussi.
J'ai remarqué que ce n'était pas seulement Sawyer qui fixait les gens, mais les gens qui fixait Sawyer. Quand un survivant tournait la tête vers lui, il avait un regard inquiet, comme s'il avait peur de lui.
Je sais bien que Sawyer n'est pas la plus gentille personne au monde, et que certaines personnes ne l'apprécient pas, mais quand on prend vraiment le temps de lui parler, on voit bien qu'il a un grand cœur caché sous sa carapace d'homme sarcastique-méchant-donneur-de-surnom.
Oui, il donnait des surnoms à tout le monde. Il a commencé à appeler Jack "Doc", et Kate "tache de rousseur".
Et puis, un chien se mit à aboyer.
Je me suis tournée vers le beau labrador blond tenu en laisse par un petit garçon d'une dizaine d'année.
C'était Walt, le fils de l'homme à la peau foncée, Michael.
Son chien aboyait à l'intention du fuselage.
On entendait des bruits à l'intérieur.
J'ai suivi Sawyer, qui s'est avancé pour se placer derrière Jack. Kate et Ryan nous suivait.
-Mais qui est-ce qui marche là-dedans?, demanda Charlie en apparaissant soudainement près de moi.
-C'est Sawyer, dit Jack.
-Et bien non, je suis juste ici Doc.
Jack a froncé les sourcils et c'est avancé vers le fuselage en sortant une lampe électrique de sa poche. Sawyer le suivit avec une encore plus grosse.
Les deux hommes se sont approchés.
GROINK!
Un gros cri de cochon retentit.
Deux formes qui ressemblaient vaguement à des cochons sortirent du fuselage en courant et en grognant.
Ça aurait pu être des cochons, mais une différence majeure, c'était que ces cochons-là avaient des défenses.
Et ils fonçaient sur nous.
Ryan m'a plaqué au sol, évitant de justesse qu'un cochon ne me transperce la jambe.
Malheureusement, Charlie était derrière moi à ce moment, et il n'eut pas la même chance que moi.
Un cochon lui embrocha la jambe droite et il tomba sur le sable.
Puis, les animaux coururent vers la jungle et disparurent à jamais.
-Mais c'était quoi, ça?!?, hurla quelqu'un.
-Ce sont des sangliers, répondit un homme chauve assis près d'un feu.
Même avec la lueur des flammes qui dansait sur son visage, je voyais très bien son expression faciale.
J'aurais juré qu'il souriait.Je me suis réveillée le lendemain avec un mal de tête.
Ce n'était pas nouveau.
La veille, j'étais aller me trouver un petit coin près d'un feu et m'étais roulé en boule avant de m'endormir.
J'étais inquiète pour Charlie, mais j'avais vu Jack le soigner et il lui a seulement enroulé la jambe dans un bandage.
Le visage de l'homme chauve me hantait toujours.
Je ne le connaissait pas, mais je me rappelait l'avoir déjà vu. Il passait ses journées à fixer l'océan en souriant ou à jouer à un drôle de jeu de société.
Bizarre.
J'ai cherché Ryan des yeux, mais il demeurait introuvable.
Bizarre ça aussi.
Je me suis mise à déambuler à travers les débris. Je n'avais aucun but, jusqu'à ce que je fonce sur Ryan.
-Regarde ce que j'ai trouvé!, a-t-il dit.
Il m'a montré un sac.
Son sac.
-Regarde, mon iPod n'est pas brisé!!!
Lui et son iPod... Ça devait être la chose à quoi il tenait le plus. C'était aussi un maniac de musique. Il était toujours en train de traîner avec ses écouteurs dans les oreilles.
-Enfin, ma musique!
Il mit ses écouteurs dans ses oreilles et appuya sur "aléatoire" dans sa liste de musique. Il me tendit un écouteur.
Une de ses chansons préféré résonna dans mon oreille.
C'était la chanson "You all everybody" du célèbre groupe Drive Shaft.
Drive Shaft...
Soudain, j'ai eu un "flash" de mémoire.
J'ai retiré mon écouteur et je suis partie en trombe.
-Hé!, m'a crié Ryan.
Il ne m'a pas suivi, je savais qu'il était maintenant replongé dans sa musique.
Je marchais d'un pas rapide à la recherche de quelqu'un en particulier. Enfin, je l'ai trouvé.
Charlie.
Il était assis sur un coussin d'avion et avait enroulé quatre bandages autour de ses doigts, où il était en train d'écrire les lettre "F-A-T-E", ce qui veut dire "destin".
Je me suis planté près de lui le temps qu'il finisse de tracer le "E" avec son Sharpie.
-Je te connais, toi, lui ai-je dit.
Il a levé les yeux vers moi. Il avait l'air surpris, mais il y avait une lueur d'espoir dans ses yeux.
-Tu étais dans Drive Shaft.
Ses yeux se sont illuminé et il m'a gratifié d'un de ses plus beau sourire.
-Et bien, tu es la première personne qui me reconnait!
-Oh mon dieu, j'aime vraiment vos chanson!
Je me suis donc mise à parler à Charlie. Il m'a raconté comment il avait créer son groupe avec son frère et comment il avait fait succès. Je trouvais ça vraiment intéressant, et j'ai enfin réalisé d'où provenait cette étrange impression de déjà vu que j'avais envers Charlie.
Charlie était vraiment gentil. Par gentil, je veux dire qu'il m'écoutait attentivement quand je parlais, qu'il riait souvent et qu'il ne disait jamais des mauvaises choses sur quoi que se soit. Une attitude parfaite, quoi. C'était tellement agréable de passer du temps avec lui que je n'ai même pas entendu la dispute qui se préparait juste à côté de nous.
Je me suis retournée quand j'ai reconnu la voix de Sawyer.
Il argumentait avec Sayid.
Charlie s'est retourné aussi.
C'était une histoire de nourriture. Apparemment, il n'y en avait plus.
Un groupe c'était rassemblé autour d'eux. Les survivants avaient l'air affolés. Plus de nourriture? Ça n'augurait rien de bon.
En plus de tout ça, j'avais un mauvais pressentiment concernant les secours.
J'étais sûre qu'ils ne viendraient pas.
-Ne vous inquiétez pas, on trouvera de la nourriture, il y a des tas de choses sur cette île!, a dit Sayid en s'adressant à tout le monde.
-Ah ouais? Et comment tu compte te les procurer, ces tas de choses?, dit Sawyer en se laissant tomber sur un banc d'avion décoloré.
À peine deux secondes plus tard, un couteau vint se ficher dans le banc à côté de lui, à quelques centimètres de son front.
Sawyer fronça les sourcils et tourna la tête en direction d'où le couteau avait été envoyé.
-On va chasser, a dit une voix d'homme.
C'était le chauve.
Jack, qui avait observé la dispute depuis le début, a attrapé le couteau enfoncé dans le dossier du siège et l'a tendu à l'homme, qui devait avoir au moins cinquante ans.
-Sois vous visez comme un chef... Ou comme un pied, a dit Jack en tendant le couteau au chauve. Monsieur...?
-Locke, a dit le chauve. Je suis John Locke.
Elle est bien bonne celle-là! Ce type avait le même nom qu'un grand philosophe de la renaissance! J'avais appris ça en histoire, et je n'aurais jamais cru que j'allais m'en souvenir encore après deux ans.
-Les sangliers que nous avons vu hier étaient des marcassins d'environs 80 kilos chacun, a commencé John. Ce qui veut dire qu'il y a une mère dans le coin, qui doit peser 180 kilos à elle seule. J'ai besoin de deux personne qui vont la distraire pendant que j'égorge un de ses petits.
Miam... J'avais vraiment envie d'y aller...
Il avait parler avec un ton neutre, comme si ce qu'il s'apprêtait à faire était d'éplucher une orange.
Mais là, on parlait d'égorger un sanglier!!!
-Je viens, a dit Kate.
-Je viens aussi, a renchérit Michael, l'homme à la peau sombre.
Son fils lui lança un regard soupçonneux.
-Mais on ne va pas pouvoir chasser avec un simple couteau de chasse pour se protéger..., a dit Kate.
John a sourit.
Il s'est reculé un peu et a laisser apparaître derrière lui une grande valise métallique. Il donna un coup de pied sur la partie supérieure de la valise et elle s'ouvrit immédiatement.
Elle était remplit de couteaux.
Une bonne trentaine de couteau.
Je n'ai pas pu m'empêcher de lancer un regard apeuré à John.
Il tendit un couteau à Kate et a Michael avant de disparaître quelques minutes plus tard dans la jungle.
Une question demeurait.
Qui était John Locke pour trimballer une trentaine de couteau dans sa valise?!?
Probablement un fou furieux.
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LOST: Perdus à jamais
FanfictionUn vol. Un crash. Une île. Coïncidence ou destinée? Sam, Ryan et 48 autres survivants devront survivre sur une île qui renferme plus de mille secrets, et où le Bien et le Mal se livrent une bataille acharnée. Ce...