LOST: Perdus à jamais

Chapitre 16: Rêves

Je courrais dans la jungle. Le plus vite que je le pouvais.
Je devais m'en éloigner.
M'éloigner de quoi, au juste?
Ça, je ne le savais pas.
On me poursuivait. Je savais que si je m'arrêtais, je mourrais.
Je sautais par dessus les troncs d'arbres, par dessus les pierres, à une vitesse folle, qui me semblait irréelle. La jungle s'obscurcissait au fur et à mesure que je m'y enfonçais.
Les arbres projetaient des ombres menaçantes sur le sol tandis que je me frayait un chemin à travers les fougères. La présence derrière moi se rapprochait. J'entendais une série de cliquetis et de bourdonnement s'approcher graduellement. La jungle était à présent d'un noir d'encre, impossible de distinguer quoi que se soit.
-Sam..., résonna une voix en écho.
Je m'arrêta brusquement.
La chose derrière moi disparu soudainement. Le calme revint et la lumière recommençait à filtrer à travers les épais feuillages des arbres.
-Sam..., répéta la voix écho.
Ma vision se fit plus flou. Les couleurs dansaient devant mes yeux tandis que je cherchais l'origine de la voix. Elle était si apaisante, mon instinct me disait de la trouver, et elle me protégerais.
-Sam...
Je tourna brusquement la tête et c'est là que je le vis.
C'était un jeune garçon adolescent d'à peu près 15 ans, je dirais. Quelques mèches de ses cheveux noirs de jais en bataille lui retombaient dans la figure, et il me fixait intensément avec ses yeux bleus électriques. Il me cessait de répéter mon nom avec sa voix parfaite, mon nom qui résonnait à travers la jungle et qui se répétait en boucle dans ma tête.
Mais qui était ce gars?
Je ne l'avais jamais vu de ma vie, mais j'avais l'étrange impression que je le connaissais depuis toujours. J'avais l'irrésistible envie de me jeter dans ses bras et de me blottir contre lui. Il veillerait sur moi.
Pour toujours.
J'avançais vers lui en titubant. Ma vision était flou, certe, mais je pouvais voir distinctement tous les détails de son visage et de ses cheveux. Il avait des sourcils parfait, le nez fin, et son visage ne laissait transparaître aucune émotion. Son regard suivait chacun de mes mouvements malhabiles. Une fois près de lui, ma main effleura son bras.
Sa peau était si douce, légèrement bronzé. Je planta mon regard dans le sien. Je sentis un souffle chaud dans mon visage quand il répéta mon nom pour la millième fois. Je m'approchais plus de lui. Il ne cessait de me fixer. Il m'attrapa prestement le bras avec sa main légèrement moite. Il approcha doucement son visage du mien.
-Méfie-toi de leur secret..., me souffla-t-il à l'oreille.
Puis je me sentis tomber.
Je tombais dans le vide en agitant frénétiquement les bras pour me rattraper à quelque chose. Je ne voyais plus le garçon, je ne voyais plus rien, puis je me sentis sombrer.

Je me réveilla en sursaut.
Je me redressa rapidement avant de retomber sur le sol froid de la grotte.
Un rêve.
C'était seulement un rêve.
Pourtant, ce garçon paraissait si réel...
Tout comme la présence qui me poursuivait à travers la jungle.
Mais ce garçon... Quand j'avais entendu sa voix, c'était comme si je le connaissait. Pourtant, je ne l'ai jamais vu de ma vie... Mais qui était-ce? Mon ange gardien? Ou simplement le fruit de mon imagination?
Je ne sais pas, je ne sais plus. J'ai envie de revoir ce gars. J'ai comme l'irrésistible envie de le retrouver et de lui sauter dans les bras pour qu'il me sorte du pétrin que je vis depuis maintenant deux semaines.
En pensant à mon pétrin, la réalité me rattrapa. L'image du garçon inconnu fit place à une grotte quasiment vide. Il n'y avais presque plus personne. Plusieurs valises avaient disparu, probablement des gens qui ont eut peur de se faire kidnapper et d'aller rejoindre Claire je ne sais trop où.
Hurley n'était pas là, le couple de coréen qui se tenait dans le coin de la grotte avait disparu, aucune trace de Locke, Boone et Ryan.
Même Charlie n'était pas ici.
Même Shannon, mais elle devait être partie à la plage se faire bronzer.
Il y avait seulement Jack, qui trainait seul dans son "cabinet de médecin" en train de ranger des médicaments dans une valise. Je m'approcha de lui.
-Euh..., lui dis-je d'une voix pâteuse en me frottant les yeux. Est-ce que Ryan, Boone et John sont revenus?
Jack cessa de ranger ses médocs et fixa la jungle en soupirant.
-Ils sont revenus tard hier soir, tu étais déjà endormis. Ryan est aller te voir, mais n'a pas osé te réveillée. Ils sont reparti tôt ce matin, bien avant que tu te réveilles.
Quoi?
J'avais attendu Ryan pendant ce qui m'avait paru des heures hier soit. Je me suis endormie sur place, et on m'apprend qu'il est revenu, puis est reparti quelques heures plus tard sans qu'il ne me réveille?!
Ça n'a aucun sens.
Je connais Ryan, il ne serait jamais reparti sans me donner de nouvelle, en plus, il savait très bien que je ne l'avais pas vu depuis qu'on s'était séparé en deux pour chercher Claire et Charlie. Il m'aurait réveillé pour ne pas que je ne m'inquiète.
À moins qu'il n'ait une bonne raison...
-Et ils sont reparti où?, demandais-je.
-Je ne sais pas trop..., me répondit Jack. Ils ont dit qu'ils suivaient une piste...
-Mmmm...
Je fixa la jungle moi aussi. Mais qu'est-ce qu'il font encore là-dedans? Théoriquement, Ethan le kidnappeur s'était enfui par le chemin que moi, Jack et Kate avons suivi, étant donné que nous avons retrouvé Charlie pendu en suivant se foutu chemin. John, Boone et Ryan sont donc partis sur une fausse piste, mais alors pourquoi disent-ils qu'ils suivent une piste?
Tout ceci n'avait aucun sens.
-Et Charlie, où est-il?, demandais-je impatiemment.
-Je l'ai envoyé à la plage avec Kate pour qu'il prenne un peu d'air frais. Il en a vraiment besoin...
-D'accord, encore merci pour les infos, lui dis-je en m'éloignant.
Puisque Ryan était partis sans m'avertir, je décida d'aller voir Charlie. Je me frayait un chemin à travers la jungle vers la plage quand les images de mon rêve refirent surface. Ce garçon, il n'avait dit quelque chose juste avant que je me sente tomber... Mais quoi?
Je n'arrivais plus à m'en rappeler.
J'avais beau repasser mon rêve en entier en boucle dans ma tête, ses paroles ne me revenaient pas. Il avait dit mon nom plusieurs fois, puis avait dit quelque chose.
Aucune idée...
En moins de deux, j'arrivais à la plage.
Je vis Charlie, assis dans le sable, ses yeux fixant le vide. Une dame afro-américaine d'un certains âge était assise près de lui et semblait lui parler. Il ne lui répondait pas, mais elle souriait.
Je décida de les laisser tranquille, car je ne savais pas trop si la dame essayait de faire une genre de "thérapie" à Charlie et que si j'intervenait, ça allait tout faire foirer.
Sawyer était là aussi, mais lui aussi semblait occupé.
Il tournait une mallette dans ses mains. Une simple mallette grise en métal. Il semblait chercher comment l'ouvrir.
Et il semblait très frustré de ne pas y arriver.
J'avançais tranquillement sur la plage quand je surpris une conversation entre Sayid et Kate. Je m'approcha subtilement.
-Cette carte pourrait nous aider à localiser Claire, chuchota Sayid.
Une carte?
-Oui, mais il faudrait commencer par comprendre ce qui est écrit dessus..., répliqua silencieusement Kate.
-Quelle carte?, dis-je en apparaissant devant eux.
Pourquoi j'ai fais ça?
Kate et Sayid semblait vraiment troublés par mon apparition soudaine devant eux.
-Écoute, euh..., commença nerveusement Sayid.
-Elle a entendu le message de la femme, Sayid. Tu peux le lui dire, le coupa brusquement Kate en me lançant un regard compatissant.
Je la remercia d'un bref signe de tête pendant que Sayid me dévisageait avec un regard légèrement suspicieux.
-Bon, d'accord.
Il prit une carte qu'il avait posé sur une valise derrière lui.
-Cette carte vient de chez la dame allemande.
-Quoi?!, criais-je presque avant que Kate ne me fasse taire d'un signe de main.
-Quand je suis partit pour cartographier l'île, je suis tombé dans un piège de chasse. La dame m'a trouvé et m'a ramené à son repère. Elle s'appelle Rousseau. Danielle Rousseau. Elle est ici depuis seize ans et elle n'arrêtait pas de me dire que j'était l'un des leurs. Que j'avais enlevé Alex.
-Qui est Alex?, le coupais-je.
-C'est son enfant.
Je resta sous le choc un moment, mais Sayid continua.
-À un moment, il y eut un gros bruit dans la jungle, et elle attrapa un fusil de chasse et s'apprêtait à sortir. Je lui ai alors dit de faire attention, qu'il y avait des ours polaires dehors, et elle m'a répondu qu'il y avait bien plus dangereux que des ours dans cette jungle. Nous ne sommes pas seuls, ici. C'est ce qu'elle affirme. Bref, je me suis libérer, j'ai volé une carte puis je me suis enfui.
Sayid sembla sur le point d'ajouter quelque chose, mais il se tut.
Il n'y avait donc pas que nous sur cette île. Et si on en croit ce que dit cette femme, il y a d'autre gens, hormis nous et elle.
Probablement les fous qui ont enlevés Claire.
-Est-ce que la carte peut nous aider à localiser Claire?, demandais-je.
Sayid regarda la carte avec intérêt. Je voyais du coin de l'œil Kate, qui regardait subtilement dans la direction de Sawyer, qui se débattait toujours avec sa mallette.
-Il y a des annotations sur la carte, commença Kate sans me regarder, mais elles sont en allemands...
J'avais l'impression que nos chance de retrouver Claire vivante venait de baisser drastiquement. Si on ne pouvait pas traduire la carte, cela ne nous servait à rien.
Mais j'y pense...
-Shannon... Elle parle allemand! C'est elle qui a traduit le message sur la radio, je suis sûre qu'elle pourrait traduire la carte!
Sayid me regarda avec stupeur avant de jeter un regard inquiet vers Shannon.
Elle avait l'air d'une bonne à rien, là, étendue sur la plage en bikini. Je croyait difficilement que cette femme pourrait nous permettre de retrouver Claire.
Mais bon, il n'y a aucune autre possibilité.
-Je vais aller la voir..., murmura Sayid sur un ton peu convaincu.
Puis il se dirigea vers Shannon avec un regard contrit.
Kate et moi sommes restées là un moment sans nous parler. Elle semblait perdue dans ses pensées.
-Je vais aller voir comment se porte Jack..., dit-elle d'une voix mal assurée.
Elle jeta un dernier regard en coin à Sawyer avant de me tourner le dos.
Je me demandais vraiment ce que faisait Sawyer. Il était là, avec sa mallette... Mallette que je n'avais jamais vu avant aujourd'hui. Étant curieuse et n'ayant rien de meilleur à faire, je me dirigea vers lui d'un pas décidé.
Il était si absorbé par son "travail" qu'il ne me vit même pas arriver.
-Mais qu'est-ce que tu fais là?!, lâchais-je au bout de quelques secondes d'attente infructueuse.
Il sursauta puis posa son regard frustré vers moi. Pendant une seconde, j'ai cru qu'il allait m'étriper. Puis son regard s'adoucit.
-Ah, ce n'est que toi, princesse, commença-t-il en soupirant. J'ai cru que c'était encore ses deux rigolos qui venaient me déranger...
En suivant son regard, je pu apercevoir Michael et Hurley, qui regardaient furtivement Sawyer en essayant de cacher leurs fous rires.
-Et je peux savoir ce que c'est?, demandais-je poliment en pointant la mallette.
-Ça, princesse, murmura-t-il en me regardant d'un œil enjôleur, c'est une mallette.
Je soupira.
-Où est-ce que tu l'as trouvée?
En la regardant de plus près, on voyait qu'elle était faite entièrement de métal et qu'il y avait une serrure, ce qui signifiait qu'elle était fermée à clé. Ce n'est pas n'importe qui qui transporte ce genre de truc dans un avion.
-Je l'ai trouvée..., se contenta-t-il de dire.
-Où?
-Dans un lac...
-Où ça, un lac?
-Non, mais t'a pas fini, avec tes questions idiotes?! Si t'es venu seulement pour ça, et bien t'es mieux de foutre le camp bien vite avant que je ne m'énerve!
Il se retourna brusquement et continua d'essayer de trafiquer la serrure.
Mais comment lui faire cracher le morceau?
En plus, maintenant, il était frustré. Ça me prendrait un argument très fort pour qu'il m'écoute.
Je lui dit alors la seule chose qui me vient en tête.
-Kate n'arrêtait pas de te fixer.
Bizarrement, il s'arrêta. Il se tourna lentement vers moi avec un regard étrange.
Touché.
-Qu'est-ce qu'elle voulait?
-Aucune idée, elle faisait seulement te fixer...
Sawyer plissa les yeux d'un air menaçant en posant la mallette sur ses genoux.
-Elle est mieux de ne pas venir me la reprendre, celle-là...
-C'est Kate qui a trouvé la mallette?, demandais-je innocemment.
-Non, c'est sa mallette, elle me l'a donné.
Je resta figée un moment. Non, quelque chose ne collait pas.
Mon cerveau fonctionnait à toute vitesse. Cela me pouvait pas être la mallette de Kate, puisque Kate était la prisonnière. Je suis sûre que les prisonniers n'ont pas le droit à de telle sorte de mallette pour leur voyage jusqu'en prison.
Kate la fixait bizarrement tout à l'heure, ça veut dire qu'elle sait probablement d'où elle vient et à qui elle appartenait. La seule personne qu'elle aurait pu connaître dans ce foutu avion, c'était le marshal.
Un marshal qui se promène avec une mallette métallique sous clé, ça, ça colle. Mais si c'était la mallette du marshal, ça m'étonnerait qu'il y ait seulement des menottes dedans...
Si Kate le lui a donné, c'est qu'il y a sûrement une bonne raison... non?
-Hé oh, t'es encore là, princesse?, me demanda Sawyer en agitant sa main devant mes yeux.
-Hein? Euh, oui... Écoute, je dois y aller...
Je m'éloigna à grand pas. Une fois à une bonne distance, je lui lança un bref regard.
Il semblait un peu déstabilisé par mon départ hâtif, mais il était maintenant replongé dans son objectif d'ouvrir la mallette.
Je ne savais plus trop quoi faire, maintenant. Sawyer faisait ses trucs, Sayid traduisait la carte avec Shannon (qui semblait bien s'emmerder) et Charlie était toujours avec la dame afro-américaine. Il fixait toujours l'océan d'un regard vide.
Je regagna alors la grotte, dans l'espoir que Ryan serait peut-être renevu.
Et bien non.
La seule chose que je vit, c'était Jack et Kate qui semblait de disputer.
La seule chose qui me restait à faire était évidente.
Attendre Ryan.

La jungle était si sombre. Les craquements sinistres des branches semblaient venir de partout.
Mais qu'est-ce que je fais là, moi?
Je devrais retourner à la grotte pour être en sécurité. Retrouver Ryan.
Non, Ryan n'est pas là.
J'avais le sentiment qu'il n'était pas revenu. Pas encore. Je me sentais seule.
Et je l'était.
Le ciel à peine visible ne laissait apparaître aucune étoile. C'était le noir complet.
Soudain, je sentis une présence derrière moi. Je l'entendais s'approcher doucement. Un léger cliquetis s'approchait.
Je n'osais pas me retourner. Si je me retournais, je mourrais.
Je pris mes jambes à mon cou et couru vers la grotte. Mais la grotte... Où était-elle?
Par là? Ou peut-être par là-bas?
Je ne sais pas.
Je courrais dans tous les sens sans vraiment savoir où aller. Le principal, c'était de fuir.
Le cliquetis s'intensifiait. Cette chose derrière moi s'approchait.
Je contournais les arbres de plus en plus vite. Je sentais à peine le feuillage des arbres fouetter mon visage.
J'aperçu une lueur au loin. La lueur d'un feu.
J'y couru le plus vite que je le pouvais, puis, émergeant d'une fourrée, je me retrouva face à face avec un garçon.
Il était de l'autre côté du feu, et la lueur des flammes dansaient sur son visage.
Il n'y avait aucun doute.
C'était le même garçon que j'avais vu en rêve.
Ses cheveux noirs était en bataille. Ses yeux me transperçaient.
Le bruit derrière moi avait disparu. Désormais, il n'y avait que lui et moi.
Lentement, je contourna le feu. J'avais peur qu'il disparaisse si j'allais trop vite. Je voulais lui parler, lui demander comment retrouver la grotte.
-Qui est-tu?, murmurais-je, incapable de parler plus fort.
En guise de réponse, il me fixa droit dans les yeux.
-Qui est-tu?, répétais-je de la même petite voix.
Il ne me répondit pas.
Je m'approcha un peu plus.
J'étais à quelques dizaine de centimètre de lui. Il ne parlait toujours pas.
-Tu sais où je peux retrouver les rescapés? Ils sont dans une grotte, mais je ne sais plus où elle est...
Il y eut un instant de lourd silence.
Enfin, il ouvrit la bouche.
Mais ce n'était pas pour me donner une réponse.
-Ne l'ouvre pas..., murmura-t-il.
Avant même que ne puisse lui répondre, un hurlement bestiale déchira l'air. C'était le même hurlement de loup que j'avais entendu lors de la première soirée sur l'île.
Le même hurlement qui avait terrorisé tout le monde.
Sauf que là, il était à quelques mètres de moi, caché dans l'ombre.
Prise de panique, je jeta un œil vers l'endroit d'où le hurlement provenait, puis me retourna vers le garçon inconnu.
Il avait disparu.
Prise au dépourvu, je balaya les environs d'un regard affolé. Les arbres bougeaient autour de moi. Le cliquetis résonnait dans mes oreilles plus que n'importe quel fois auparavant. Un arbre craqua et tomba vers moi. J'eus à peine le temps de plonger par terre pour l'éviter. L'arbre s'écrasa avec fracas dans le feu de camp, qui s'éteignit sous le poids de l'arbre.
Le noir envahit alors encore une fois la jungle. Encore sonnée de mon plongeons improvisé, je secoua la tête et jeta enfin un regard vers la bête. Je n'entendais qu'un bourdonnement. La forme était trop flou pour en discerner quoi que se soit.
Elle s'approcha.
Puis je sentis ce qui arrivait. Je savais ce qui allait se passer.
J'allais mourir.