༄45 Une visite non desirée

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Ah, ça y est, ils sont là, remarqua Eijiro, la bouche pleine.

— Tu peux te détendre Katsuki, ta douce est revenue, railla Mina.

Durant les quinze minutes où Denki et Rinn n'avaient pas donné signe de vie, elle avait pu remarquer que ses muscles étaient incroyablement tendus.

La rose ne put s'empêcher de plaindre Rinn un instant, puis, elle se demanda si ce n'était pas mignon. Avant de se mettre une claque mentale et se dire qu'il n'y avait rien de mignon à un comportement aussi possessif.

Mais... de la part de Katsuki, manifester une réaction qui montre son attachement...

Oh purée, elle lisait beaucoup trop de Dark Romance.

— Ferme ta gorge.

En guise de réponse, elle lui tira la langue puis se retourna afin de faire signe à ses deux amis qui venaient d'entrer dans le réfectoire.

À leur hauteur, Eijiro fit un petit clin d'œil à la sans-alter et se décala sur le côté afin de lui laisser une place près de Katsuki.
Elle ne saurait dire si elle lui en était reconnaissante ou non.

L'explosif l'avait ignorée tout le week-end. Elle lui avait envoyé un nombre incalculable de messages et avait même essayé de l'appeler, mais il persistait dans son mutisme.
Elle avait fini par en avoir assez de jouer les idiotes.

La veille dans son lit, elle s'était promis de l'ignorer le lendemain en cours. Mais maintenant qu'elle le voyait...

Il lui manquait tout de même un peu, quoi...

Elle n'allait pas jouer les rancunières comme lui, ils n'en avaient pas le temps. C'était donc décidé. Si lui voulait jouer les gamins, alors elle serait l'adulte du couple !
Avec une détermination nouvelle, Rinn s'assit à ses côtés alors qu'il ne semblait même pas la remarquer.

Évidemment, c'était tout l'inverse.

Il l'avait remarquée.

Même bien avant son entrée dans le réfectoire.

En fait, il avait surtout remarqué son absence. Puis celle de Denki.
Ces deux éléments avaient suffi à faire bouillir son sang.

Eux deux. Ils s'étaient éclipsés. Seuls. Encore.

Et on osait encore le prendre pour un parano ?

Hum... Ça va ?

Il ne lança même pas un regard à celle qui venait de prononcer ces mots.

J'en conclus que non, soupira-t-elle. Après les vents que j'ai reçu ce week-end, que dis-je, les ouragans, je pense que c'est moi qui devrais bouder, pas toi.

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