꧁ 𝓒𝓸𝓵𝓵𝓮𝓬𝓽𝓲𝓸 𝓒𝓱𝓪𝓻𝓪𝓬𝓽𝓮𝓻𝓾𝓶 ꧂

BackCase - Memory II

Des bruits de pas se font entendre au premier étage, où se trouvait le hall, la salle à manger, ainsi que les cuisines. La grande demeure qui était celle des Kujo, semblait être immense d'un point de vue extérieur. Toutefois, ce manoir n'était considéré que comme un chalet par leurs propriétaires. En pénétrant dans la maison, le garçon du haut de ses 7 ans, s'était dirigé avec hâte au deuxième étage. Il voulait raconter à sa mère sa fabuleuse sortie. Pour cela, il devait passer devant le grand escalier qui joignait le hall et l'étage supérieur. En pleine après-midi, la maison était éclairée et l'ambiance était apaisante. Le garçon arrivait au seuil de la première marche et s'apprêtant à enjamber les trentaines de marches qui composaient l'escalier. Faisant particulièrement attention à ses pas, il monta doucement ses dernières qui étaient larges comme grandes. Ce n'était qu'au moment où il arriva au deuxième qu'il aperçut une grande silhouette passée à côté de lui. Or, le petit garçon montait, tandis que la silhouette descendait. Il avait relevé les yeux et avait croisé son regard avec les iris dorés de son père, les mêmes que les siens. Cet homme avait une grande carrure et paraissait gentilhomme dans ses airs. Aujourd'hui, le plus jeune trouva son père plus joyeux. Il ne voulait pas dire qu'habituellement il n'était pas heureux, mais cet après-midi, il semblait l'être davantage. Le comportement de son parent avait fait dessiner un sourire sur les lèvres du garçon, qui se tourna aussitôt vers son père.

- Tu vas en ville, papa ? demanda gentiment la voix du garçon.

– Oui, Shota, répondit le père en s'arrêtant une fraction de seconde pour répondre à son fils avant de reprendre sa marche, prends soin de ta mère pour moi.

L'enfant n'avait pas répondu, mais il regarda longuement l'homme disparaitre en bas des marches et partir hors du chalet. Les mots du Père sous entendait qu'il n'allait pas revenir tout de suite à la maison... Shota aimait beaucoup son parent et il l'a toujours aimé. Le simple fait de voir cette personne heureuse le rendait également heureux. Sur cet élan de joie, le garçon aux yeux dorés s'avança dans le large corridor. À la prochaine intersection, il tourna à gauche pour longer la moitié de ce corridor. Shota s'arrêtait devant une grande porte, c'était le salon du deuxième étage. D'ici, il pouvait aisément écouter les conversations qui s'échangeaient entre de nombreuses voix féminines, mais ce n'était pas ce qui intéressait l'enfant. Timidement, le garçon poussa avec la paume de sa main la grande porte où il y glissa sa tête. À l'entente du faible grincement de porte, toutes les têtes se retournèrent d'un coup vers lui. Gêné et timide, le gamin s'apprêtait à se retirer, mais une femme se leva et arriva devant lui avant qu'il puisse quitter le cadre de porte. Cette dame était grande et ses longs cheveux blonds platines mettaient toujours si parfaitement en valeur son beau teint pâle, comme les siens.

- N'est ce pas le petit Azumane Shota? demandait curieusement une rousse assise au centre de la pièce.

– Shota, tu es rentré, s'exclamait-elle en s'accroupissant devant le jeune garçon, comment s'est passé ta sortie?

– Il y avait plein de fleurs dans le champ ! Je ne t'en ai pas rapporté, car tu en as déjà, rappelait Shota en pointant du doigt le pot de fleurs qui se trouvait à sa gauche.

Ce pot bleu gravé d'un dessin était une relique que la famille avait depuis longtemps. C'était le genre de chose qui n'en avait qu'une centaine avec ce même design dans le monde entier. Il était si vieux qu'il devait avoir l'âge de cette maison ou plus. À l'intérieur se présentaient des fleurs, des lys blancs. Au commentaire de son fils, la jeune mère tourna la tête vers ses fleurs que son mari lui avait offertes il y a quelques jours. Elles étaient jolies et elle en prenait soin tous les jours. Sa mère sourit et se retourna une nouvelle fois vers Shota.

– En plus c'est papa qui te l'a offert, remarquait le garçon avec un large sourire fier.

– Comme ton garçon ressemble à son père, Hanae, soufflait une des amies de sa mère qui se trouvait derrière elle.