꒷꒦ 18 - Funérailles ꒦꒷

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[pdv Shikamaru]
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Environ 1 mois plus tard...

Je me réveille une fois de plus dans les bras de ma bien-aimée.
Je n'ai pas beaucoup de souvenirs d'hier soir mais au vu de nos vêtements éparpillés sur le lit et sur le sol de notre chambre ainsi que la bouteille de saké sur la table de nuit...
oh ça me revient.

Je me lève, vais prendre une douche et reviens me sécher dans la chambre. Je commence à m'habiller quand je sens des bras m'enlacer.
Elle m'embrasse dans le cou et essaye de me faire revenir au lit mais je ne cède pas, j'aimerais beaucoup mais aujourd'hui est un jour particulier.

Temari finit par m'embrasser et se lever pour aller nourrir Shikadai.
En revenant, elle pose le petit diable sur le lit et me passe une chemise sur le dos. Elle me la ferme puis noue lentement ma cravate.

Enfin, elle me regarde dans les yeux, elle est debout en face de moi qui suis assis sur le lit. Elle est magnifique, vêtue d'un long T-shirt blanc, ses cheveux lâchés.
Je passe ma main le long de sa joue avec un sourire en lui chuchotant un « je t'aime »

C'est un peu plus tard que tout le monde fut apprêté. Quelle galère pour habiller Shikadai d'ailleurs...
Il n'a beau avoir que bientôt deux mois, il commence déjà à ramper...
précoce, il ne nous a pas laissé de répit !

Je ressens un grand vide en arrivant au cimetière. Aucune cérémonie dans un temple n'a été organisée, comme ma mère le voulait.
Temari serra une dernière fois ma main, me donnant un peu de courage.
Je pris le brin de lys entre mes doigts puis m'approcha du cercueil silencieusement, déposant la fleur sur les mains croisées de ma génitrice.
Elle était allongée dans une robe blanche, les yeux fermés paisiblement et elle semblait même sourire.
Dans ses cheveux passait un ruban rouge offert par mon père à l'anniversaire de ses 30 ans.

« Ma génitrice, ma vieille.
Merci de m'avoir porté 9 mois pour me donner la vie. Merci de m'avoir élevé, éduqué, nourris et écouté durant plusieurs longues années. Merci d'avoir parfois serré la ceinture en fin de mois pour pouvoir me payer la fac de psychologie...
Merci d'avoir cru en moi.
On nous dit souvent que sur cette terre nous naissons avec la même chance. C'est faux.
C'est à chacun de se donner les moyens pour avoir la chance. C'est à chacun de composer sa vie, de se relever à chaque coup dur car il y a certains paramètres qu'on ne maîtrise pas.
Je n'ai pas choisi de perdre mon père, encore moins de devoir interner ma mère.
Désolé de ne pas être passé assez souvent, et de ne pas t'avoir dit que la femme de ma vie venait de t'offrir un petit-fils. Je sais que tu l'aimes déjà, que tu le surveilleras de là où tu es. J'espère que tu es fière et que tu reposes en paix. Aujourd'hui nous fêterons ta mort sans pleurer car tu détestais voir des larmes couler.
À toi... maman. »

Mon discours me serra le coeur. Le noeud dans ma gorge remonta un peu mais je ne laissa rien paraître puis... tout cela me soulage... j'avais besoin de dire tout ça.
Finalement on nous dit tout seulement quand on meurt... ironie du sort ne trouvez vous pas ?

La cérémonie dura encore quelques heures. Évidemment que ses amis proches ont pleurés, la famille aussi. J'ai été ému que des infirmières se soient aussi déplacées pour dire adieu à leur patiente.

Temari est restée avec moi tout du long, on nous félicitait d'avance pour le petit et le mariage qui allait suivre.
Elle était très souriante et très calme, je la trouve apaisée depuis l'accouchement pour une raison que j'ignore. Ce que je n'ignore pas, c'est le fait qu'elle regardait souvent mes yeux. Mais je n'ai pas pleuré.

Le buffet ouvrit dans la foulée pendant qu'on s'éclipsait pour aller se changer en échangeant un rire complice. Au diable les traditions, on s'est changés ensembles. Elle m'aide à nouer ma cravate car oui, après plus de 20 ans je ne suis toujours pas foutu de le faire, en échange je l'aide à nouer son corset avec attention.
On recule et on se regarde un instant.

Elle est splendide...

•-Crétin.-• [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant