Chapitre 15

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Ron fût emmené à l'infirmerie et sa famille prévenue de l'incident. Harry, Ginny et Hermione étaient à son chevet. Hermione n'avait pas ouvert la bouche tandis que Ginny et Harry essayaient de comprendre ce qu'ils s'étaient passé.

-          Peut-être qu'il a voulu empoisonner Ron ? suggéra Ginny.
-          Dans quel but ? répondit Harry, sceptique.
-          Je n'en sais rien, avoua-t-elle. Ou alors la bouteille était déjà empoisonnée et il ne le savait pas.
-          Qui aurait pu faire ça ?
-          Je ne sais pas Harry, je suppose voilà tout, s'énerva Ginny.

Les professeurs Dumbledore, Slughorn et Rogue arrivèrent à leur tour dans l'infirmerie.

-          Ah ah ! Pas plus de 6 visiteurs à la fois ! cria Madame Pomfresh sortant de son bureau.
-          Nous sommes tous juste 6, fit remarquer Harry.
-          Ah oui..., et elle repartit dans son bureau.
-          Alors comment se porte le patient ? demanda Dumbledore.
-          Il respire, répondit Harry en regardant Ron. C'est déjà pas mal.
-          Je ne comprends pas, intervint Slughorn de sa voix pleurnicharde, j'ai acheté cet hydromel chez Rosmerta, je ne me doutais pas une seconde qu'il était empoisonné.
- Voulais-tu le boire plus tard ? demanda Dumbledore.
- Non j'avais l'intention d'en faire cadeau, répondit Slughorn la tête basse.
- A qui, si je peux me permettre ?
- A toi, Dumbledore.

Silence dans la pièce. Rogue et Hermione n'avaient pas ouvert la bouche, Rogue se contentant de mépriser Harry du regard comme à son habitude, et Hermione fixait intensément Ron, toujours endormi.

Soudain la porte de l'infirmerie s'ouvra en grand pour laisser passer une Lavande furibonde qui criait de sa voix perçante.

- Où est mon Ron-Ron ? Il m'a appelée ?

Elle s'arrêta net quand elle vit Hermione à son chevet.

- Qu'est-ce qu'elle fait là ? rugit Lavande.

Hermione se leva.

- Je pourrais te poser la même question.
- Il se trouve que Ron est mon petit ami.
- Il se trouve que Ron est mon... ami.
- Ne me fais pas rire. Tu ne lui parles plus depuis des semaines ! s'énerva Lavande. Tu veux-tu réconcilier avec lui maintenant qu'il est si intéressant ?
- Il a été empoisonné espèce de pauvre gourde ! cracha Hermione de son ton le plus méprisant. Et sache que je l'ai toujours trouvé intéressant !

Lavande ne répondit pas tout de suite, car Ron venait de bouger. Tout le monde le regarda et il tourna légèrement la tête vers Hermione, les yeux toujours fermés. Il émit alors un son imperceptible.

- Tu vois ? triompha Lavande. Il sent ma présence... Ne t'en fais pas Ron-Ron ! Je suis là...

Elle lui prit la main et Hermione les regarda avec douleur, quand Ron grogna à nouveau.

- Mhh... Her-mione... Her-mione...

La principale intéressée ouvra de grands yeux et fixa Ron. Lavande le lâcha et partit de l'infirmerie à toutes jambes en sanglotant.

- Ah, être jeune et connaître les maux qu'amour inflige... récita Dumbledore en souriant. Laissons-les. Mr Weasley est entre de bonnes mains.

Hermione s'assit sur le lit et lui prit la main. Elle ignora le regard victorieux d'Harry et Ginny avec un petit sourire, avant qu'elle ne se retrouve seule avec lui.

Il se réveilla une heure plus tard, Hermione lisait à son chevet. Elle ne remarqua pas tout de suite qu'il était conscient, il en profita donc pour l'admirer. Après toutes ces semaines sans pouvoir l'approcher, la sensation de l'avoir à ses côtés pour lui tout seul, lui coupait le souffle.

- Salut, souffla-t-il.

Hermione sursauta et lâcha son livre qui tomba par terre. Elle se précipita sur lui.

- Ron ! Tu vas bien ? Tu as mal quelque part ? Tu veux quelque chose ?
- Non, ça va, dit-il en souriant.
- Tu nous as fait peur, on a bien cru que tu allais y rester ! pesta Hermione visiblement bouleversée.
- Il en faudra bien plus pour te débarrasser de moi, tenta-t-il de plaisanter.
- Oh je n'ai pas eu besoin d'essayer, tu es parti tout seul.

Elle arborait son visage froid et en colère. Ron se renfrogna, déçu que ce moment d'insouciance soit terminé. Il devait respecter le pacte de Malefoy pour protéger Hermione. Il lui tourna la tête, et Hermione partit de l'infirmerie, furieuse.

Ron se retourna dans son lit des heures durant, réfléchissant à Hermione, à Malefoy. Il avait pris une décision. Il aurait dû la prendre bien plus tôt, mais il avait peur des conséquences. « Je ne suis pas un vrai Gryffondor » pensa-t-il avec tristesse.

Il attendit deux jours que Madame Pomfresh le laisse quitter l'infirmerie après lui avoir fait un nombre d'examens incalculables.

Aussitôt sorti, il fonça dans les cachots près de la salle commune des Serpentard. Il vit arriver Malefoy, suivi de Crabbe et Goyle.

- Allez-y, ordonna Malefoy.

Ses deux gardes du corps s'engouffrèrent dans leur salle commune non sans avoir mitraillé Ron du regard.

- Qu'est-ce-que tu veux Weasmoche ? Granger te manque ?
- Ton accord à la con tu peux le mettre là où je pense.
- Oh oh ! Tu veux te faire renvoyer ? Crois-moi je n'y vois aucun inconvénient. Pas sûr que Granger appréciera de passer quelques nuits dans la forêt interdite par ta faute.

Ron respira et s'approcha de lui.

- Écoute-moi bien le blondinet. Je sais que c'est toi qui as ensorcelé Katie avec le collier. Alors tu fais ne serait-ce qu'une allusion à Hermione et je te dénonce. Priori incantatum devrait suffire comme preuve.

Malefoy eût soudainement un regard de dément. Il ne riait plus du tout et fixait Ron avec une telle hargne qu'il semblait prêt à lui arracher la tête.

- Je suis content qu'on ait trouvé un accord, dit Ron. Bonne soirée.

Il remonta les escaliers avec la sensation d'être léger comme une plume. Il allait pouvoir parler à Hermione. Il allait pouvoir tout lui expliquer, il n'avait plus qu'à espérer qu'elle lui pardonne.

Il courra pratiquement jusqu'à la tour de Gryffondor, trop impatient de la voir. Il cria le mot de passe à la Grosse Dame et se précipita dans la salle commune, cherchant des yeux une tignasse brune.

- RON !

Oh, non.

Il se retourna et vit Lavande foncer sur lui. Il songea à l'éviter, mais après tout il était déterminé à être avec Hermione, quitte malheureusement à faire du mal à Lavande.

- Il faut qu'on parle, dit-il calmement.
- Effectivement ! cria-t-elle. Je peux savoir pourquoi quand tu dors tu gémis le nom d'Hermione ? C'est moi ta copine !

Quoi ?

- Écoute Lavande, je pense qu'il vaut mieux qu'on arrête.
- QUOI ?
- Je suis désolé.

Il s'éclipsa, sincèrement désolé mais prêt à tout pour se faire pardonner auprès de celle qu'il aimait.

Fan fiction RomioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant