Fan fiction Romione

Chapitre 17

Les jours suivants, Ron essayait par tous les moyens de parler à Hermione pour lui expliquer la situation, mais elle refusait d'entendre un seul mot et multipliait les disparitions soudaines afin qu'il la laisse tranquille. Ron devenait tout simplement fou quand il la voyait avec McLaggen, et la plupart du temps Harry devait le retenir pour qu'il n'aille pas les séparer d'un coup de poing.

Usé par l'ignorance d'Hermione, Ron demanda l'aide d'Harry afin qu'il puisse lui parler sans qu'elle ne puisse d'échapper. Ils élaborèrent donc un plan comportant l'éloignement de Cormac le plus loin possible, puisqu'il ne lâchait pas Hermione et les voir ensemble rendait Ron fou de colère.

Ils mirent finalement leur plan à exécution un jour d'entraînement de Quidditch. Ron s'étant fait porter malade, McLaggen devait donc le remplacer, il serait par conséquent loin d'Hermione qui travaillerait comme à son habitude.

-          Et si elle veut aller voir McLaggen à l'entraînement ? demanda Harry.

Ron se retint de grogner de colère.

-          Tu lui diras qu'il y a un devoir de potions de dernière minute.
-          Et comment veux-tu que je fasse croire ça à Hermione Granger ?
-          Tu sais te montrer convaincant Harry ? C'est le moment de le prouver, coupa Ron.

Le samedi matin l'équipe de Gryffondor descendit au stade de Quidditch. Harry avait par miracle réussi à convaincre Hermione au sujet du devoir de potions et elle travaillait déjà à la bibliothèque, Harry l'avait prévenu. Il s'habilla donc à la hâte, voulant avoir le plus de temps possible pour expliquer une situation compliquée à une Hermione très en colère qui ne voudra rien entendre.

Il marcha tranquillement en direction de la bibliothèque, le ventre noué. Il s'apprêtait à dévoiler des sentiments qu'il avait cachés pendant des mois, des années et il était terrifié à l'idée que ce ne soit pas réciproque. Peut-être le considérait-elle seulement comme un ami et rien d'autre ? Peut-être qu'il avait interprété les choses différemment de ce qu'elles étaient en réalité ? Peut-être qu'elle aimait réellement McLaggen et qu'elle ne sortait pas avec lui pour le rendre jaloux ? Ron revint sur Terre après cette idée, il en rit presque. Personne de sensé ne pouvait aimer McLaggen, encore moins Hermione, pleine de valeurs complètement opposées à ce gros blaireau.

Il arriva à la bibliothèque et vit immédiatement Hermione, attablée seule, ses cheveux bouclés cachaient son visage, qui, il le savait, était crispé de concentration. Il se dirigea vers elle et s'assit simplement sur la chaise d'en face. Elle releva la tête et le fusilla du regard. Il ne pût s'empêcher de la trouver encore plus belle. Durant des années elle l'avait regardé avec ses yeux là, en colère et exaspérée. Maintenant il voulait qu'elle le regarde comme son petit ami.

-          Je dérange ?
-          Oui, souffla-t-elle. On a un devoir de potions de dernière minute, Harry ne te l'a pas dit ?
-          Il n'y a aucun devoir de potions Hermione.

Elle leva les yeux de son livre et le regarda fixement.

-          Comment ça ? Et d'ailleurs tu n'es pas censé être malade ?
-          Il fallait que je te parle.

Il la vit comprendre le raisonnement à travers ses yeux.

-          Tu as osé Ron...
-          Hermione il faut que je parle. Maintenant.
-          Je ne suis pas à ta disposition Ronald. Tu ne m'as adressé la parole pendant 3 mois et maintenant il faudrait que je t'écoute ? J'ai d'autres choses à faire.
-          Comme quoi ?
-          Travailler, figure-toi.
-          Je ne te lâcherais pas tant que tu ne m'auras pas écouté.

Elle le toisa de ses yeux noisette, les sourcils froncés et l'air profondément excédé.

-          Cinq minutes, accorda-t-elle.
-          Ok, suis-moi.
-          Quoi ?
-          Je ne vais pas te parler dans une bibliothèque Hermione. Viens.

A contrecœur, elle le suivit. Il l'emmena dans une salle vide, où ils seraient tranquilles.

-          Alors ? pressa-t-elle.
-          Assieds-toi, lui proposa-t-il.
-          Je suis bien debout. Vas-y.
-           Heu...

Elle leva les yeux au ciel si fort que ses pupilles disparurent sous ses paupières. Elle le contourna et s'apprêtait à sortir.

-          J'ai rompu avec Lavande.

Elle s'arrêta.

-          Ah ? Tu en avais marre qu'elle t'appelle Ron-Ron ? se moqua-t-elle.
-          Non. Enfin oui, mais c'est pas vraiment pour ça.
-          Pourquoi alors ?

Allez, dis-lui Ron.

-          Je suis désolé Hermione. Tellement, tellement désolé.

Elle croisa les bras sur sa poitrine et le fusilla du regard.

-          Qu'est ce qui justifie que tu m'as ignorée pendant tout ce temps ?

Il la sentait furieuse comme jamais auparavant et il ne savait pas comment réagir à cela.

-          Je ne voulais pas... tenta-t-il de se justifier.
-          Explique-toi Ron ! cria-t-elle.
-          DRAGO MALEFOY ! hurla-t-il en réponse.

Elle se figea.

-          Quel rapport avec Malefoy ?
-          Tu avais raison, il voulait me faire du chantage. Et c'est ce qu'il a fait. Arrêter de te parler contre son silence.

Hermione devint blême. Elle se tût un instant avant de revenir à la charge.

-          Et toi tu as accepté ?
-          Qu'est-ce-que je pouvais bien faire d'autre ? Me faire renvoyer et te laisser avoir des dizaines de retenues à cause de moi ?
-          Tu te moques de moi Ron ? hurla-t-elle. Comment as- tu osé accepter ? Je pensais que tu me connaissais, je ne vais pas mourir à cause d'une heure de retenue. Je n'en reviens pas que tu aies pu faire ça. Visiblement notre amitié ne tenait pas à grand-chose.

Il ne savait pas quoi dire. Il n'aurait jamais imaginé qu'elle réagirait comme ça. Il pensait plutôt qu'elle allait se jeter dans ses bras en le remerciant comme jamais de l'avoir protégée, l'embrasser et lui jurer son amour éternel. Visiblement, elle n'avait pas le moins du monde envie de se jeter dans ses bras. Elle continuait à crier, absolument indignée. Il leva les yeux au ciel et marcha droit sur elle.