Chapitre 3

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PDV extérieur

C'est fou comme votre monde peut s'écrouler avec une seule phrase. Tout ce que vous avez battit s'écroule en un instant, avec un seul appel, une seule phrase. Et alors que votre vie n'est plus que ruine, vous ignorez tout ceux qui vous entourent et vous tiennent la main, parce que vous ne voulez pas que leur monde s'écroule à leur tour par votre faute. Vous les retenez aussi loin que vous pouvez, vous les regardez s'enfuir mais vous ne dîtes rien. Et alors, le peu de fondation qui vous restait se détruit lui aussi. Vous finissez pas être seule entourée d'un monde apocalyptique. Vous êtes complètement perdu, vous ne pourrez jamais rebâtir cela seule, jamais.

PDV de Clarke

Elle m'appelle, cette voix m'appelle et pourtant je ne l'entend pas. Je n'arrive pas à l'entendre, elle est trop loin, bien trop loin. Autour, il y a seulement ce vide si grand et si fort qui m'entraîne avec lui. Il m'entraîne au plus bas vers les abysses. Mais avant qu'il ne réussisse, cette voix me secoue par les épaules et alors je reprend petit à petit conscience du monde qui m'entoure.

- Clarke ?! Qu'est ce qu'il se passe ? Me demande Lexa d'une voix inquiète

Elle est à genoux devant moi. Elle a du se lever du canapé et pourtant je n'ai rien remarqué. Ses yeux brillent, mais ils ne brillent pas comme d'habitude. Elle est inquiète cela se lit dans son regard vitreux d'un vert toujours aussi hypnotisant. Ses traits sont tirés, durs et froids. Elle a toujours eu ce visage quand elle est inquiète.

J'aimerai être capable de la rassurer, lui dire ce qu'il se passe. Pourtant, même lui dire ne changerai pas son inquiétude bien au contraire. Et plus aucun son ne sort de ma bouche. Plus rien ne veut dépasser le stade de ma gorge serré par l'angoisse qui s'éprend de moi. La seule chose qui sort c'est ces quelques mots que me devais de prononcer.

- Tu devrais rentrer chez toi.

Ses yeux s'écarquillent, sa mâchoire se liquéfie et elle ne semble pas réellement comprendre ce que je lui demande. Elle reste là, figée à mes genoux.

- Pars s'il te plaît. Lui demandais je les larmes manquant inévitablement de tomber.

- Clarke que se passe-t-il ? Demande-t-elle

- Pars !

Je ne sais comment ma voix a trouvé cette force insoupçonnée mais mon cri résonne encore dans la maison. Mais pourtant Lexa semble enfin avoir compris. Sans un mot, elle récupère ses affaires, enfile ses chaussures et s'en va sans un mot, sans un signe, sans rien. Je l'ai blessé, j'en suis certaine. Mais je ne pouvais lui dire. Je suis incapable de me l'avouer à moi même alors lui dire serait mission impossible. Et je ne veux pas la mêler à cette histoire, je ne peux pas.

Au téléphone, ma mère m'a dit qu'elle arrivait aussi vite qu'elle le pouvait et que je devais préparer ma valise. Mais j'en suis complètement incapable. L'angoisse me cloue sur le canapé, elle me menotte, me ligote. Je ne peux bouger, c'est impossible. Alors je reste là, le regard dans le vide en pensant et repensant à cet appel si bouleversant.

Et comme prévu, ma mère arrive soudainement ouvrant la porte aussi vite qu'elle le peut. Mais je suis toujours sur le canapé, ne pouvant dire un seul mot.

- Clarke ! Je t'avais dis de préparer ta valise ! S'exclame ma mère.

Sa voix n'est pas comme d'habitude, cela s'entend. Elle aussi est boulversé pourtant elle le cache.

- Clarke !

Sa voix résonne et pourtant je suis incapable de l'entendre, de l'écouter, de lui répondre. L'angoisse que je connaissais si bien dans le passé est revenue. Elle est plus grande, elle est plus forte.

Ma mère comprenant alors mon état finit par prendre la même position que Lexa. Cependant, elle ne me laisse pas la choix. Elle prend mon visage entre ses mains et me force à la regarder droit dans les yeux, à me plonger dans ses yeux.

- On va traverser ça ensemble d'accord ? Il ne va rien t'arriver je suis avec toi !

Les mots de ma mère me surprennent. Elle n'a jamais été aussi douce, aussi bienveillante avec moi. C'est une première.

- C'était une blague n'est ce pas ? C'est pas vrai tout ca ? Ca peut pas être réel ! Ca ne peut pas l'être ! Pas maintenant que j'ai réussi à m'en remettre ! Ils peuvent pas me faire ca... Il faut le laisser en paix maintenant !

Alors que mes mots se sont débloqués, ils s'enchaînent à une vitesse fulgurante. Ils vont vite, trop vite. Et en même temps que ces mots, il y a l'angoisse qui arrive. Ma respiration s'accélère petit à petit, elle se bloque, s'accélère encore, puis se bloque. Et là c'est inévitable, mon coeur vacille, la crise d'angoisse est toute proche.

- Clarke respire doucement. Suis ma respiration.

En tant que docteur, ma mère a toujours su garder son sang froid et calmer mes crises d'angoisse. Seulement là, cela fait bien longtemps que je n'en ai pas vécu, beaucoup trop longtemps. Les souvenirs remontent ne faisant qu'accélérer ma crise. Je ne peux pas, je n'y arrive pas. Tout me semble si confus, ca ne peut pas être réel. Rien de tout ça est réel n'est ce pas ? Je dois rêver. C'est ça, je rêve.

Ma respiration se calme doucement, elle devient plus lente. Alors ma mère délasse nos doigts ensemble et se lève un instant.

- Essaye de te calmer je vais préparer nos valises. Me dit-elle

Je ne dis rien, je ne peux rien dire. Je suis complètement perdue dans mes pensées, complètement à la merci de ma propre angoisse. Voilà qu'il y a quelques mois j'aidais Lexa avec les siennes et en quelques minutes seulement je suis incapable de gérer les miennes.

Ma mère arrive avec nos deux valises dans la main. Elle ouvre la porte et les met dans le coffre dans la voiture sans un mot. Et moi, tel un robot, je la suis et m'installe à l'avant. Nous ne sommes jamais partis aussi vite, jamais. Je n'ai pas eu la force de prévenir Lexa et puis de toute manière, elle est partie blessé. C'est donc ça avoir son monde qui s'écroule une deuxième fois.

Après avoir fermé la maison, ma mère monte à mes côtés et démarre le moteur puis prend la route.

- C'est réel n'est ce pas ? Murmurai je.

- Je crains que oui ma chérie.

Tout ça est donc réel. Ils ont retrouvé l'assassin de mon père.

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Bonjour tout le monde !
J'espère que vous allez bien !
Je vous souhaite à tous une très belle année 2021 ! Que cette année soit plus belle que 2020 !

Je sais que cela fait un moment que je n'ai pas posté de chapitre sur cette fiction mais je suis en pleine période d'examens et les cours en distanciel ne sont pas quelque chose de facile. Je n'ai pas énormément de temps pour écrire.

Mais quoi qu'il en soit voilà un nouveau chapitre ! Une des intrigues de ce deuxième tome ce met tout doucement en place et vous n'êtes malheureusement pas au bout de vos peines !

Prenez soin de vous !

A bientot pour un nouveau chapitre !

[NON TERMINÉ] Laisse-moi t'aimer - Tome 2 : À bout de souffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant