Chapitre 5

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PDV de Clarke

Après de longues heures de routes, la voiture finit par se garer dans l'allée de la maison. Mes grands parents nous attendent déjà sur le parvis, leur mines autant déconfites que les nôtres. Ma mère a du les appeler je ne sais quand. Peut-être pendant cette sieste interminable que j'ai fini par faire en voiture. Peu importe comment, ils savent. Leur visage est creusé, leur yeux sont rouges et injectés de sang comme si ils n'avaient pas dormi de la nuit.

J'ouvre la portière et sors, sans un mot, sans une quelconque paroles. Je n'ai même pas pleuré depuis cette annonce, je n'ai pas versé une seule larme, rien. Je suis complètement vide d'émotions.

Je leur dis bonjour d'un seul signe de main et rentre dans la grande maison parentale où ma mère a passé son enfance. Derrière, j'entend ma mère descendre nos valises. Je n'ai même pas pensé à l'aider mais je n'ai sincèrement pas la tête à cela. Je crois qu'au fond elle comprend et elle ne cherche pas à me rappeler.

- Désolé pour le comportement de Clarke. Entendais je ma mère dire. L'annonce l'a énormément chamboulée.

Je n'attend pas la réponse de mes grands-parents et ferme la porte d'entrée pour ne pas que le froid hivernal rentre. Je suis seule, complètement seule dans cette maison qui ne fait que me renvoyer des souvenirs d'enfance si beau. Les souvenirs défilent sous mes yeux à une vitesse vertigineuse. Tout s'enchaîne, les glaces qui fondent sur mes doigts l'été, les partis de cache-cache sous l'ombre des arbres, les laits de poule de grand mère à Noël et les ateliers de maison en pain d'épices. Et puis, d'un coup, les souvenirs avec mon père réapparaissent également; les courses poursuites dans la maison de mes grands-parents, les rires aux éclats, les chocolats chauds aux marshmallows, les histoires au coin du feu et les blagues qu'on avait que tous les deux.

Quand les souvenirs prennent fin, je me retrouve seule en plein milieu de cette grande pièce sans avoir pour autant bougé. Je suis à bout de souffle, comme si je venais de finir un marathon.

Et soudain, sans comprendre, mes jambes se mettre à se mouvoir seules. Elles fuient ses souvenirs si pesants, si encombrants, si étouffant. Je me retrouve sans comprendre dans la chambre de ma mère, celle qui est maintenant mienne quand je viens chez mes grand-parents, et m'affale telle une larve sur le grand lit double de la pièce. Et puis, je m'endors.

•••

PDV d'Abby

Le comportement de Clarke est alarmant et pourtant je sais qu'il est normal. Alors je la laisse faire et rentre dans la maison après une discussion animée avec mes parents. Ils ont voulu tout savoir. Ils ont voulu comprendre mais même moi je ne comprend pas.

Les enquêteurs m'ont appelé et m'ont annoncé la chose presque sans se présenter, sans me prévenir, sans me préparer. Et alors en quelques secondes seulement, mon monde qui paraissait se rebâtir petit à petit s'est soudainement écroulé, et celui de Clarke avec.

Quand je rentre, la maison est vide et silencieuse. Il n'y a aucune trace de Clarke et quand je l'appelle d'une voix frêle, personne ne répond. Alors, en laissant les valises dans l'entrée, je monte discrètement et la retrouve endormie dans son lit certainement exténué de ce tourbillon d'émotions.

PDV de Clarke

Quand je me réveille, nous devons déjà être le lendemain matin. Je n'ai même pas mangé, je n'ai pas non plus pris la peine de saluer mes grands-parents. J'ai du dormir des heures et des heures et pourtant je suis davantage fatiguée qu'hier.

En émergeant de mon sommeil, j'aperçois le soleil se lever. Il doit être 7h. Je me rend compte que je n'ai même pas envoyé de message à Lexa. Peu importe je ne veux pas l'inquiéter. Je decide donc de ne rien envoyer et préfère descendre au salon où je retrouve mes grands parents vaguant à leurs différentes occupations.

Comme tous les matins depuis leur retraite, mon papy lit tranquillement le journal dans son fauteuil, une tasse de café posée délicatement à ses côtés. Ma mamie, elle, lit un de ses livres dans la douce véranda. Elle a toujours aimé cet endroit, comme moi. Petite, peu importe les températures, j'appréciais de prendre tous mes jouets et de les entasser dans un petit coin et y jouer. Cet endroit est probablement spécial par la lumière et l'atmosphère qu'il y dégage. On a l'impression d'être au milieu du soleil, au milieu des arbres qui entourent la maison et c'est quasiment féerique.

Pendant une seconde, j'ai l'impression d'être redevenue cette petite enfant. Pendant une seconde, j'ai l'impression que mon père dort encore aux côtés de ma mère et qu'il va bientôt descendre. Mais comme toujours, la réalité me rattrape bien vite. Mon père est mort, ce n'était pas un rêve.

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Bonsoir tout le monde !

J'espère que vous allez tous très bien !
Je suis désolé ce chapitre est extrêmement court mais j'avais besoin de l'écrire pour avancer dans l'histoire. Je vous promet un chapitre suivant plus fourni.

[NON TERMINÉ] Laisse-moi t'aimer - Tome 2 : À bout de souffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant