Forever Love - Tome 3 [h.s]

Chapitre 69 : Urgence

La vie continue son cours durant les mois qui suivent. Nous voyageons beaucoup pour rejoindre Harry en tournée, passant notre temps dans un avion. Et puis, il y a l'école, le travail et les rendez-vous chez la gynécologue depuis que je ne prends plus le traitement. Harry n'est pas au courant, et je compte lui dire bientôt. Je sais qu'il sera furieux, mais le traitement ne marchait pas. À quoi bon le prendre?

La fin du mois de mai nous rappelle que la fin de l'année scolaire arrive vite. J'ai eu vingt-neuf ans, ça me fait bizarre de me dire que j'aurais bientôt trente ans. La tournée d'Harry se termine dans deux semaines, après il rentrera enfin à la maison sans repartir. Je prépare le petit-déjeuner pour les filles avant d'aller à l'école. Pheeby descend, seule avec son doudou. Je l'aide à monter sur le tabouret du bar. Elle commence à manger tandis que j'attends que Darcy descende à son tour. Mais au bout de plusieurs minutes, elle ne vient toujours pas. Je questionne Pheeby.

Moi : Elle fait quoi ta sœur?

Pheeby : Je ne sais pas.

Je souffle en me dirigeant vers les escaliers. Depuis le bas, je hurle :

Moi : Darcy!? Qu'est-ce que tu fais?

J'attends une réponse sauf que c'est le silence complet. Ça ne ressemble pas à Darcy de ne pas répondre quand je l'appelle. Commençant à m'inquiéter, je monte rapidement l'escalier pour me rendre dans sa chambre.

Moi : Darcy, ne me dis pas que tu t'es rendormie, dis-je en ouvrant la porte.

Sauf que ce n'est pas du tout le cas. Sur le seuil de la porte, je regarde, complètement choquée, ma fille recroquevillée par terre, en larmes, ses mains tenant sa tête. Je reste figée qu'une fraction de seconde avant de me précipiter sur elle.

Moi : Darcy, qu'as-tu, mon bébé?

Darcy : J'ai.. Mal..

Elle arrive à sortir ces deux mots entre d'énormes sanglots qui ne sont pas un caprice. Elle se tient la tête, elle me dit qu'elle a mal et je n'ai jamais vu ma fille dans un état pareil. Comprenant immédiatement ce qu'il se passe, mon sang ne fait qu'un tour. Réagissant tout de suite, j'attrape ma fille qui se blottis contre mon cou en continuant à pleurer. Je descends les marches de l'escalier deux par deux avant d'ordonner à Pheeby de venir. J'attrape dans le tiroir, les clés de la R8 avant de foncer au garage avec ma fille, complètement paniquée qui me suit, ne comprenant pas ce qui arrive à sa sœur. J'installe Pheeby sur le siège passager de l'Audi pendant que la porte du garage s'ouvre. Je monte au volant, ma fille hurlant de douleur sur mes genoux. J'enclenche la marche arrière et sort de la propriété à toute vitesse. De la main droite, je tiens le volant pendant que de l'autre, je maintiens Pheeby en place, qui n'a pas de siège auto. Seule la ceinture de sécurité la tient. Je me dépêche de doubler les voitures trop lentes, me faisant klaxonner à plusieurs reprises pour me rendre à l'hôpital. Je me gare juste devant l'entrée, ne laissant aucune place pour passer à un autre véhicule. Je détache Pheeby tandis que je sors de la voiture en vitesse. J'entre dans l'hôpital, Darcy dans les bras, toujours en larmes et Pheeby qui me suit, se demandant probablement ce que nous faisons là. Je hurle de l'aide. Un médecin s'approche, me prenant Darcy des bras.

Moi : Elle a eu une hémorragie au cerveau dans le passé, et je crois que c'est revenu.

Il acquiesce avant de s'éloigner de moi avec mon bébé. Je l'entends crier d'une voix ferme :

Médecin : Biper Robbins!

Je tique sur le nom, car je le connais bien.

Moi : Robbins? répétais-je à voix haute.