Chapitre II : Le début du voyage

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Genève : 19 Décembre 2020, 7:15, Gare Cornavin

-Pfff, il pourrait répondre quand même. Il a oublié son téléphone ou il ne sait pas l'utiliser ? Aller répond ! Messagerie, direct, putain ca fait quatre fois là ! Aller Martin dépêches toi de répondre j'ai pas envie de rater le train à cause de ton retard, il m'aurait prévenu de toute façon. Sur Instagram peut-être, même pas.  Fait chier !

          Nerveux et stressé, Samuel observait autour de lui pour voir si son ami Martin était arrivé ou non. Il fit plusieurs ronde autour des foules, à l'intérieur et en dehors de la station, il ne le trouvait toujours pas, il fallait dire que trouver un gars plutôt petit qu'on a pas vu depuis belles lurettes est aussi facile que de chercher un écureuil précis dans une forêt de plusieurs hectares. Il attendait au milieu même de la Gare Cornavin, avec ses trois sacs remplis de divers vêtements, matériels de dessin et cadeaux, entre les escalators blindés qui menaient aux quais, ceux qui menaient aux parkings et la grande entrée qui laissait découvrir la ville de Genève. Une ville reconnue dans le monde entier comme étant la capitale de l'Organisation des Nations Unies et une des plus grande ville au monde, au même rang que Paris, New York, Tokyo ou encore Dubaï, elle en était plus petite certes, mais son aura et son histoire lui permettait de prendre place parmi les "Grands" de ce monde. Pourtant elle laissait notre personnage complétement indifférent à sa vue. Il préférait très clairement et sans aucune hésitation la campagne et la montagne. Il observait soigneusement chaque détail de la gare et des gens qui s'y trouvait, il essayait de comparer ce lieu avec l'agora de son lycée, celui de Ferney-Voltaire, il en conclu que c'est plus dynamique et plus coloré que son si petit agora. La Gare Cornavin à elle seule est un centre d'intérêt pour Genève, ses voies ferrées lui permettait de profiter d'une grande connectivité avec l'Italie, la France et bien sur la Suisse Romande.  La Gare elle même était connectée par plusieurs voies de transports en communs tel que les trams genevois, les TPG 64, 66 et bien sur la ligne F, même ligne que notre berret noir emprunta depuis la station "Maconnex-Arcades" pour poursuivre son voyage. Continuant à contempler les chiffres de l'heure de son téléphone, il était prit d'impatiente, même impatiente qu'il arrive pourtant à maitriser dans d'autres situations, mais qui lui faisait dire de partir prendre son train ce jour ci. 

-Oh et puis merde ! Je commence à y aller ! Il ne m'en voudra pas si je lui explique avec les bons mots...C'est le quai 1, je dois trouver le quai 1, bon par logique il doit être le premier quai, ou du moins celui à côté du 2. Ce serait quand même con qu'ils le mettent en dernier. 

          La présence des escalators lui rappelait que sa société était devenu fainéante, il se disait qu'ils étaient incapable de faire le minuscule effort de lever les jambes plus de dix fois chacune pour atteindre un objectif plus haut. Il aimait répéter avec énormément de sarcasme qu'il avait à faire à des boules qui effectuaient l'ascension du Mont Blanc. Observant les gens, qui semblaient tous très occupés ou pressés, il constatait également que certains avaient l'air vraiment louche. Outre cela, il était fort bien amusé de constater la présence d'enfant bien trop habillés, de skieurs et d'alpinistes dans le sein même de la Gare Cornavin, qui se baladaient avec leur équipement comme si on portait quatre sacs de courses. Il chuchota avec humour : 

-Pfff ahahah ! Ils auraient fait de très bons chameaux pour les caravaniers !

          Il continua à parler et à rigoler tout seul, comme à son habitude en somme, jusqu'à atteindre les quais. Sa recherche fut des plus brèves, le train était pile devant lui, il acquiesça bêtement pensant une seule seconde qu'il avait beaucoup de chance, alors que, comme il l'a dit il y a même pas une minute, que c'était logique. Il embarqua dans le wagon 5 pour 7:19 avant de prendre une place sur un quatuor de siège qui lui permettrait d'observer les Alpes et le Léman. Il s'installa sur le siège qui lui permettait de mieux observer les paysages, il tournait la tête par ci par là pour observer comme à sa curieuse habitude, il constatait alors qu'il n'y avait que lui et trois personnes : un couple de sénior et un jeune. Il posa soigneusement ses affaires sur son siège voisin : sa vieille et fidèle sacoche grisâtre, son sac bleu qui accueillait jadis ses affaires de sport et ses livres en tant qu'élève de seconde et de première, et un petit sac de supermarché, où reposait un bien joli cadeau, fraichement emballé la veille. 

Un séjour à RenensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant