Chapitre 14 - Rage

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« Maman, c'est quoi ça ? »

Maman manipule un petit objet noir avec des boutons et une baguette au bout. Cet objet fait du bruit mais quand elle appuis sur un bouton ça devient silencieux. Puis le bruit est coupé par une voix. La voix d'une dame. Elle parle. Je crois que maman parle avec cette dame.

Ça fait trois mois qu'on est ici et elle parle souvent à cette machine.

« Ça mon chéri, c'est comme un téléphone. Mais on ne peut parler qu'à une seule personne. Et on peut lui parler tout le temps »

« Et pourquoi tu prends pas un téléphone alors ? »

« Parce que avec ça je peux parler à mon amie directement. Et ce n'est pas piratable. »

« Piratable ? »

« Non rien oublie, c'est trop compliqué. Tu veux essayer ? »

Elle me met l'objet entre les mains et appuis sur le bouton, mais je ne sais pas quoi dire. Maman me fait signe de parler.

« Bonjour ? »

« Ouais ! B'jour ! »

C'est une voix de garçon qui a répondu, pas la dame. Un garçon jeune. Comme moi.




Une odeur envahissante et oppressante indiquant la présence de plusieurs Alphas me réveille en sursaut. 

Immédiatement tout mon corps se réveille, ressentant un danger imminent. Maintenant assis, je regarde autour de moi essayant de déterminer dans quelle situation je me trouve actuellement. Tous les muscles de mon corps se crispent en ne reconnaissant pas le lieu.


Je suis où ? Qu'est ce qui se passe ?!


Mais ce n'est qu'après que je constate que je suis entouré de barreau métallique et qu'une plaque métallique trône au-dessus de ma tête. Une cage. Une saleté de cage comme pour les animaux. Je m'agrippe aux barreaux, tire dessus, tente de les espacer, mais rien n'y fait, ils ne bougent pas. Je donne des coups de pieds sur la plaque au-dessus de ma tête, tentant encore une fois de la faire céder. Vainement encore.

Pris de panique, ma respiration s'accélère subitement. Mes yeux se remplissent de larmes, de rage et de panique. Ça y est, ils ont réussi à m'avoir. 21 ans à fuir tout danger potentiel et me voilà piéger dans une cage comme un animal. Car c'est tout ce que je suis pour eux, un animal, un trophée, un jouet...


Je ramène mes genoux contre mon torse et, la tête dans les bras, commence à pleurer.

Tout à coups, la porte à quelque mètre de moi s'ouvre, me laissant découvrir avec horreur Kacchan maintenu par les bras par deux hommes bien plus baraqués que lui, et couvert de tatouages. Kacchan boite un peu et son visage est couvert de bleus, mais je ne peux détourner mes yeux de ce spectacle effrayant. Les deux gorilles poussent le blond qui s'écrase au sol près de ma cage, puis sortent de la pièce en riant bruyamment.

DollHouse   [Omegaverse KatsuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant