Chapitre 15 : Frayeur

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Point de vue externe :
Après s'être remis, Livaï se rend à sa chambre. Derrière la porte, il hésite à entrer, ne sachant pas si Eren est habillé ou non. En y pensant, il se sent idiot d'avoir oublié la suite de la journée. Il frappe tout de même, puis il entend Eren lui dire qu'il peut entrer. Ce dernier se demande pourquoi Livaï a agi ainsi, car c'est sa propre piaule. Quant à Livaï, il se sent stupide.

- J'avais oublié, mais tu dois te changer. Ne mets pas les habits propres.
- Oui, j'avais anticipé, l'informe Eren, en sortant de la salle de bain avec les harnais aux jambes et son torse dénudé.
- Bonne initiative ! Je vais m'habiller, moi aussi.

Eren retourne à la salle de bain et termine de se préparer entièrement. Il met également son équipement tridimensionnel, puis il retourne vers son caporal qui peine à mettre en place ces lames à gauche. Ses cheveux lui tombent sur le visage, ce qui rend Eren tout chose. À cette réflexion, Eren se gifle mentalement, puis il s'approche de Livaï pour lui venir en aide.

- N'y songe même pas, gamin !
- Vos cheveux ont poussé, c'est bien comme ça, ajoute-t-il.
- J'y vois rien ! Je vais les couper une bonne fois pour toute !
- Pour quoi, un centimètre ? Et recommencer le mois prochain ? Non, vous devriez les laisser pousser, puis les attacher. Ça vous irait bien.

Qu'est-ce que je viens de dire ? Eren s'empourpre et se lève pour reculer et faire semblant de récupérer ses affaires.

- Je vais descendre. Manger. Oui, je vais manger.

Livaï ne s'adresse pas à lui et continue de s'équiper. Ces mains tremblent, ce qui l'empêche de réussir à mettre son équipement. Eren vient de lui faire un compliment. Putain ! Sentiments de merde ! S'énerve-t-il en donnant un coup de pied dans le tabouret. N'y pense plus ! Pas de remarque, rien ! Une fois prêt, il se rend à la salle de bain pour mettre son foulard et se laver les mains. Une fois devant le miroir, il décide de placer ses mains dans ses cheveux et les tirer en arrière pour voir ce que ça donne. Pas mal... Le gosse avait raison. Il relâche le tout, puis sort de sa chambre pour se rendre au réfectoire.

Alors qu'il s'apprêtait à commencer à manger son plat de légumes et de viande, Armin s'assied en face de lui après lui avoir fait le signe de salut. Livaï ne lui demande pas de partir et ne l'engueule pas non plus. Au contraire, il écoute avec attention ce qu'il veut lui dire.

- Mikasa devrait être surveillée plus souvent, car c'est moi qui m'occupe de la nourrir et la faire aller aux toilettes. La journée, elle fait les activités avec nous, mais le reste du temps, elle est enfermée dans sa cellule.

Merde ! La morveuse, je l'avais complètement oublié !

- Merci, Armin. Je vais lui donner son repas moi-même et lui annoncer la nouvelle. Tu peux te reposer.

Suite à cet échange, Armin retourne vers Eren. Livaï fait signe à un des gardes et lui explique la situation. En accord, le garde se rendra à la cellule de Mikasa dans une demi-heure - le temps pour Livaï d'avoir une petite conversation avec elle. Son repas terminé, il prend un plateau pour Mikasa et se rend aux cachots.

Lorsqu'il arrive, elle le traite à nouveau de nabot et une dispute éclate entre les deux Ackerman. Mikasa ne veut pas lui pardonner son geste et Livaï désespère pour lui faire comprendre que ce n'est pas son problème - un dialogue de sourd qui n'a ni queue ni tête.

- Tant que vous ne changez pas, je ne vous ferai pas confiance !
- Sache que j'ai été puni pour mes actes !
- Vous guérissez aussi vite qu'Eren ?
- Mes blessures ne sont pas physiques... Mais peu importe, je ne suis pas venu pour parler de moi, soupire-t-il. Quand tu as rencontré Eren, s'est-il passé quelque chose d'étrange entre vous ?
- On a tué les kidnappeur qui m'ont enlevé à mes parents et qui les ont tués.
- Non, hormis ce détail... sanglant. Je veux parler de lui et toi.
- Il m'a offert son écharpe.
- Et quand vous vous êtes touché la première fois ?
- J'ai ressenti... comme de l'électricité, hésite-t-elle à répondre en se méfiant de Livaï.
- Depuis que tu es une enfant, tu es proche de lui, murmure-t-il presque pour lui. Et as-tu eu des choses étranges dans ta vie depuis ?
- Eh bien, quand je l'ai touché, je savais que j'allais plus jamais le détester. C'est inexplicable.
- Pas de visions ?
- C'est quoi vos questions ? Non, pas de visions ! Pourquoi ?
- Peu importe.
- C'est chiant à la fin, crie-t-elle, furieuse. Si vous le touchez encore, je vous jure que je ne raterai pas votre coeur !

Le temps d'une faille [Ereri/Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant