Chapitre 26 : Aime-moi

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Point de vue externe :
    - Allez Eren ! Encore un dernier effort et on te sort de là ! s'écrie Hansi pour encourager Eren.

    Après deux mois d'entraînement, Eren maîtrise enfin l'autopétrification. Il a réussi à le faire plusieurs fois à la suite et aujourd'hui, il a créé un piège pour attirer les titans afin que les soldats puissent les tuer sans sortir au-delà des murs. Toutefois, ces nombreux efforts l'ont épuisé au point de s'effondrer et d'en saigner du nez. Leur prochaine mission débutera dans deux jours pour enfin aller boucher le mur Maria qui entoure le village natal d'Eren.

    Livaï a dû prendre sur lui pour éviter Eren au possible, mais lors des entraînements, il devait être présent pour le voir évoluer et s'améliorer. Dès qu'il pouvait esquiver Eren, Livaï le faisait. Ne pouvant pas faire le ménage en dehors de sa chambre, car il y a des personnes employées pour faire cela, Livaï a commencé par lire abondamment, avant de devenir fou, car il n'avait pas de tranquillité la journée. Il devait donc reporter ses lectures au soir et la nuit. Il faisait donc tout son possible pour s'entraîner seul, en sortant à l'extérieur des murs, mais il avait dans l'obligation d'être accompagné de quelqu'un. Pour être sûr de ne pas devoir converser, il a choisi - contre son gré, de prendre Mikasa. Ces entraînements étaient plus faciles à supporter.

    Mikasa s'est beaucoup rapproché de Jean, car son frère et Armin avaient décidé de ne rien lui révéler. Frustrée, elle a arrêté de porter l'écharpe d'Eren, convaincue qu'il restera un frère, malgré l'amour qu'elle a toujours éprouvé pour lui.

    Quant à Armin, il s'est amélioré dans le domaine de la tactique - au plus grand bonheur de Hansi et Livaï. Sa créativité et sa logique impressionnent toujours ses supérieurs. Toutes les idées de combat, d'attaque, de défense, de voyage et bien d'autres astuces viennent de lui. Armin est aux anges.

    Cet après-midi, alors qu'Eren est emmené à sa chambre, Livaï décide de suivre le groupe qui le porte pour s'assurer qu'Eren va bien. Une fois dans sa chambre, tout le monde le laisse seul. Livaï reste debout contre la porte, dans le couloir, pour monter la garde. Ils l'ont épuisé et je n'ai rien fait pour intervenir. Livaï s'est enfermé dans son rôle de caporal-chef et veut que la bonne santé de ses soldats, bien qu'Eren soit une exception de plus. Armin le rejoint après avoir terminé sa réunion.

    - Livaï, comment va-t-il ? Je viens de l'apprendre.
    - Il dort.
    - Vous n'entrez pas ?
    - Je ne veux pas voir sa gueule baveuse.
    - Ni avoir de visions.

    Livaï est surpris par l'intelligence d'Armin. Il ne cache pas sa surprise et dévisage Armin qui grimace après s'être excusé.

    - En deux mois, j'ai quand même réussi à ne pas en avoir. Ton hypothèse était donc correcte.
    - Non, elle ne l'est pas. Eren et vous avez tout fait pour ne pas vous croiser et rester seuls. Rien n'a pu provoquer vos visions. Donc, vous en avez pas eu. C'est simple comme raisonnement, non ?
    - Peu importe les raisons, y en a plus.
    - Alors, pourquoi vous n'entrez pas ?
    - Armin. Cette histoire ne te regarde pas.
    - Vous savez très bien que je connais les réponses à mes questions, Livaï.

    Et c'est ce qui m'emmerde le plus ! Livaï détourne le regard et croise ses bras sur son torse. Manquerait plus qu'il me fasse un résumé de mes sentiments ! Sale gosse !

    - D'accord, je n'insiste pas. Faites comme vous le sentez.

    Armin le laisse tranquille et Livaï se retrouve seul derrière la porte. Il en aura pour plusieurs heures. J'ai peut-être le temps d'entrer pour voir s'il va bien. Après avoir inspecté le long couloir interminable, des deux côtés, Livaï entre dans la pièce et prend soin de fermer à clé derrière lui. Venez pas me casser les couilles ! Il retire sa cape et sa veste de fonction, puis il s'assied sur le premier siège qu'il trouve. J'ai envie de m'approcher... Non ! Livaï se gifle mentalement d'avoir des pensées de la sorte. Ces deux mois, à tenir sans faire le moindre effort envers Eren, furent les deux mois les plus difficiles et longs de toute sa vie.

Le temps d'une faille [Ereri/Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant