Le temps d'une faille [Ereri/Riren]

Chapitre 25 : Presque

Point de vue externe :
- Je... J'ai fini ma tirade.

Eren s'attendait à une réponse, même la plus banale qui soit, mais au lieu de ça, Livaï reste silencieux et le dévisage. Eren comprend tout de suite ce qui se passe. Il se convainc de ne pas me manifester ses sentiments. Eren sourit et se laisse tomber contre le dossier de sa chaise.

- Ne t'en fais pas. Je ne te demande pas de répondre, ni de faire quoi que ce soit. Je voulais juste exprimer mon ressenti. Après, si tu veux en discuter, je serais d'accord. Ton silence me va aussi, même si c'est perturbant.

C'est toi qui me perturbes, Eren !

- Je comprends qui tu es. À présent, ce n'est plus aussi difficile d'imaginer ce que tu vis et ce que tu éprouves. Alors, si... Si tu veux retourner dans ta chambre, je ne t'en voudrai pas.

Même si je désire entendre ta voix, je ne te forcerai plus, Livaï. Le silence encombre la pièce et la flamme de la bougie s'agite quelques secondes avant de retrouver son calme. Livaï continue d'observer Eren qui commence à se demander si Livaï n'a pas une nouvelle vision sans lui. Il décide de se lever, mais le regard de son supérieur ne bouge toujours pas. Eren s'approche de Livaï et passe sa main devant son regard perdu. Livaï tourne la tête vers lui. Il n'était pas dans une vision...

- Eren...

La mâchoire serrée, Livaï n'arrive pas à prononcer un mot de plus. Ses yeux se remplissent de larmes, mais elles ne coulent pas.

- Navré de t'avoir rendu sentimental, Livaï. Je ne voulais pas te forcer à te contrôler. Et... Tu peux te lâcher devant moi. Je ne te jugerai pas. Et je ne me moquerais pas de toi. Je...
- Eren ! La ferme !

Ne pouvant plus se retenir, face à Eren qui lui fait perdre tous ses moyens, Livaï craque. Il s'élance sur Eren pour enfin mettre un terme à cette distance devenue trop pesante pour lui. Ses lèvres épousent celles d'Eren et restent ainsi afin d'apaiser Livaï. Eren ne se fait pas prier et répond à ce baiser tant attendu. Leurs lèvres se meuvent si intensément que tous deux gémissent de la satisfaction que ce baiser leur procure. Livaï s'agrippe aux cheveux d'Eren pour l'empêcher de mettre un terme à cet échange enivrant. Eren se trouve à devoir se tenir à la table pour ne pas écraser Livaï sur la chaise. Afin de rendre les positions plus agréables, Eren décide de soulever Livaï en le portant. Automatiquement, Livaï place ces jambes autour des hanches d'Eren, puis il se laisser déposer sur le lit d'Eren tout en continuant de l'embrasser fougueusement. Eren, tu me rends dingue ! Livaï savoure cet instant délicieux à en perdre la tête. Eren finit par quitter les lèvres de Livaï pour se pencher sur son cou. Un long frisson parcourt le corps de Livaï qui découvre la plaisante sensation qu'est l'excitation. Non... Non, Eren ! On ne peut pas ! Soudainement capable de retrouver ses esprits, Livaï réalise que cet acte ne peut pas se produire. Une nouvelle émotion prend le dessus : la peur. Ce qui met un terme à son désir - du moins, suffisamment pour réussir à se contrôler.

- Eren, arrête ! s'écrie-t-il, essoufflé.

Eren obéit et s'appuie sur ses mains. Livaï le pousse gentiment pour qu'il tombe sur le matelas, puis il se lève du lit, récupère sa veste en vitesse et rejoint la porte de la chambre.

- Qu'est-ce que tu fais ? lui demande Eren sans bouger du lit.
- Je... Je ne peux pas !
- Livaï, l'implore-t-il, ce qui arrache une grimace à Livaï.
- Pardonne-moi, Eren... Pardonne-moi.

Livaï parvient à quitter la chambre d'Eren pour se ruer dans la sienne. Il prend soin de fermer sa porte à clé avant de s'y adosser. Ses cheveux sont en batailles, ses lèvres sont gonflées et sa verge lui conjure de se faire caresser en palpitant dans son pantalon.