Le temps d'une faille [Ereri/Riren]

Chapitre 21 : Catastrophe sur catastrophe

Point de vue externe :
Installée temporairement dans une maison abandonnée, loin de la ville de Trost, l'escouade d'exploration s'y trouve pour protéger et cacher Historia et Eren, car le gouvernement les désire pour diverses raisons. Seul Livaï et Hansi font des aller-retour entre la ville et la maison. Lui pour voir Erwin gardé dans la ville et elle pour rendre visite au révérend qu'elle a planqué dans une chambre.

Durant leur temps libre, car ils passent leur temps à nettoyer la maison - au plus grand bonheur de Livaï qui aime particulièrement la propreté, Eren et Hansi essaie de faire en sorte qu'Eren puisse utiliser son pouvoir de pétrification avec sa peau pour pouvoir boucher le mur en question. Ce sont des échecs consécutifs. Soit il fusionne avec le titan et s'arrache la peau du visage et les globes oculaires quand on essaie de le retirer, soit il ne se transforme pas en entier. Il n'a toujours pas réussi à utiliser son pouvoir à ce jour.

Pour ne pas fatiguer davantage Eren, il a souvent le droit de se reposer dans sa chambre et seul, sous l'ordre de Livaï - qui refuse secrètement que Mikasa l'approche. Eren tourne en rond dans sa chambre et voit ses amis éplucher les patates dans la cours sous le regard inquisiteur de Livaï - un vrai maniaque pour tout et n'importe quoi. Tout à coup, Livaï lève les yeux en direction de la fenêtre et il voit Eren l'observer. Ce dernier sursaute et recule vivement. Il remet le petit rideau en place, refait son lit, ouvre un livre au hasard sur sa table de chevet, puis il fonce vers la porte d'entrée de sa chambre pour vérifier qu'elle ne soit pas fermée à clé. Enfin, il saute sur le lit et serre les dents, car il a toujours mal au dos - Hansi à dû le coudre, car Mikasa a poignardé la nuque du titan trop profondément et au mauvais endroit...

On frappe à la porte. Livaï entre doucement et ferme derrière lui. Il dépose son regard imperturbable - ou presque, sur Eren qui lit son bouquin... à l'envers. Un petit sourire en coin s'invite sur le visage de Livaï. En prenant conscience de ce qu'il vient faire, il retrouve rapidement son air hautin et insensible.

- Comment vas-tu, gamin ?

Eren ne répond pas et l'ignore.

- Je vois.

Livaï s'assied à côté d'Eren, sur un tabouret en bois, puis il prend le livre pour le retourner et le remettre dans les mains du lecteur devenu rouge pomme.

- C'est mieux ainsi, ne trouves-tu pas ?
- Tu veux quoi ?
- Je viens voir si tu t'en remets.
- Oui, parfaitement bien. Maintenant, pars.
- Et, tu vas continuer à me regarder par la fenêtre ?
- Je ne te regardais pas !
- Oui, et tu ne me tutoies pas non plus, alors que c'est un acte irrespectueux envers ton supérieur...
- Tu m'as mis au monde. Y a prescription !
- Tu te fiches de moi ? se lève Livaï, stupéfait par l'audace d'Eren. Tu crois que tu peux te permettre de me sortir des excuses absurdes de la sorte uniquement parce que je t'ai raconté un événement de mon passé en commun avec toi ?
- Bien sûr ! J'ai tous les droits. À moins que tu veuilles m'en dire plus et enfin répondre à mes questions. Oh ! Et, avant que j'oublie, j'aimerais qu'on discute de ces visions qu'on subit tous les deux. La dernière était particulièrement alléchante dans ta baignoire, Livaï-chéri !
- Ça suffit ! Arrête de me faire honte comme ça !
- Tu rougis maintenant ? Je n'avais jamais vu ça chez toi, le nargue-t-il.
- Arrête, je te dis !

Livaï se lève et tourne le dos à Eren. Bien qu'il ne se soit rien passé dans la vision de la baignoire, Livaï arrive étonnement à imaginer ce qu'il y avait sous la mousse. Ils étaient l'un en face de l'autre et se chamaillaient sur le temps que prenait Livaï à se laver et ne jamais prendre de douche. Il se souvient encore d'avoir senti la jambe d'Eren effleurer la sienne...