𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐢𝐱-𝐡𝐮𝐢𝐭

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𝓡espirer est une chance

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𝓡espirer est une chance. Je dois en profiter tant que je le peux encore.

Respirer.

J'étais enfermé dans ma chambre depuis trois jours. J'étais comme qui dirait mal en point. Pourtant, je ne voulais pas rester allongé en attendant ma fin. Moi, ce que je voulais, c'était me relever plus fort. Toujours plus fort. Et oublier le futur proche qui me paraissait encore lointain.

Je poussais aussi fort que possible sur mes bras faibles et je me levais de mon lit. Mes jambes flanchaient légèrement mais je tenais bon. Alors que j'allais avancer vers ma fenêtre pour admirer les flocons de neige qui tournoyaient dans le ciel, du bruit se faisait entendre. Ce son, je le connaissais par coeur.

Quelqu'un était en train de tambouriner dans ma porte d'entrée.

Lentement, je marchais en me tenant sur tout ce que je trouvais à porter de mains. Cela pouvait être des meubles, des murs ou même des bibelots. Je détestais cette sensation de faiblesse que j'aspirais. Je finissais par arriver devant la porte d'entrée et je n'hésitais pas une seule seconde à l'ouvrir d'un coup d'un seul.

Pourtant quand je croisais ses iris noisettes, mon coeur manquait de s'arrêter. Je ne m'attendais pas à la trouver là ; devant chez moi. Et surtout pas dans cet état. À croire que l'on s'était donné le mot car tous les deux, nous étions abimés.

Mes doigts ne quittaient pas la poignée. On se fixait du regard. Elle comme moi, étions surpris. Surpris des yeux de l'autre. Quelque chose avait changé dans son regard. Une lueur était née. Mais qu'est-ce qui en était la cause ?

— Ça fait trois jours que je t'attends à cette fichu table, bredouillait-elle en vacillant légèrement sur le côté.

Je m'appuyais autant que je le pouvais sur la porte. Me montrer faible devant elle, n'augurait rien de bon. Pourtant quelque chose me poussait à continuer. Comme une drogue, une certaine addiction. Le goût du risque peut-être ?

— T'es complètement torchée, remarquais-je d'une voix se voulant rassurante.

— Ça t'étonne peut-être ? récidivait-elle en levant sa bouteille de vodka vers le ciel.

Je l'avais déjà vu dans un état second mais cette fois, c'était différent. C'était pire. Je sentais que cette histoire allait mal se terminer. Évidemment, j'étais prêt à prendre ce risque. Dylan n'était pas comme tout le monde. Il y avait quelque chose en plus en elle que je pouvais percevoir.

— Je resterai une alcoolique aux yeux de tous, c'est ce que je suis une putain d'alcoolique et c'est pour ça que tu n'as pas donné signe de vie depuis des jours, monologuait-elle en s'approchant de moi.

Sa tête se collait contre la chambranle de la porte. Nos visages étaient très proche et nos souffles presque inexistants. Je ne pouvais pas m'empêcher de regarder cette bouteille. Cela me rendait malade qu'elle puisse trouver le goût de la liberté dedans. L'alcool n'était pas une solution. Il était un poison. Un poison qui la consumait un peu plus chaque jour.

Éphémère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant