𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐧𝐠𝐭-𝐡𝐮𝐢𝐭

206 25 61
                                    

« 𝓔uh

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

« 𝓔uh..., salut toi, s'exclamait-il légèrement hésitant. C'était pour savoir comment tu allais et aussi, pour t'inviter chez moi ce soir. En faite, on organise un petit truc, j'espère que tu pourras venir ; en tout cas, moi je t'attendrai. »

Tout en écoutant le message vocal qu'il m'avait laissé, je me frottais les yeux. La nuit avait été courte ; trop courte. Mais sa voix me faisait du bien. Elle me redonnait du baume au coeur. Je ne savais pas si c'était bien de ressentir toutes ces choses. Mais ce que je savais, c'était que je les ressentais. Elles étaient là continuellement depuis plusieurs jours.

J'avais essayé d'ignorer leur cris. Pourtant, maintenant, je les entendais très bien. Les cris de mon coeur. Ils hurlaient de plus en plus fort.

Assise sur le rebord de mon lit, je regardais dans le vide. Je me souvenais parfaitement d'hier soir. Et je ne pourrais jamais l'oublier. C'était la première fois que je m'étais retrouvée dans un état aussi pitoyable. La souffrance ne faisait plus qu'un avec mon corps ; elle en avait pris possession. Je n'osais même pas imaginer ce qu'il se serrait passé si personne ne m'avait trouvé.

Suite à cela, j'avais pris une décision. Peut-être l'une des plus dure de toute mon existence. Mais cela ne pouvait plus continuer ainsi. Je me perdais dans la torpeur de ma souffrance. Je me noyais et si je ne faisais rien ; j'allais couler au fond de l'océan.

Pour toutes ces raisons, j'avais décidé de ne plus boire.

Cela s'avérait compliquée mais je ne pouvais pas me laisser faire par l'alcool. Je devais combattre cette addiction. Et c'était un combat que je devais mener ; seule.

Je ne savais pas où cela me conduirai. Mais une chose était sure ; je devais avancer. Stagner dans le passé ; c'était trop dur. Je ne pouvais plus revivre dans ma tête toutes ces tortures. Au lieu de les oublier avec l'alcool, je devais prendre le taureau par les cornes et ; les combattre. Leur faire face une bonne fois pour toute.

Même si je ne voulais pas l'admettre, Gian en était pour quelque chose. S'il n'était pas entré dans ma vie ; je n'en serrais pas là. À l'heure actuelle, je serrais déjà plus bas que terre. J'avais vu en lui des cicatrices aussi profondes que les miennes ; peut-être même plus.

— Il faut qu'on parle, ma belle.

Je relevais le visage vers la voix calme d'Evy. Elle avait relevé ses cheveux blonds en un chignon au-dessus de sa tête. Elle était sublime comme d'habitude. À côté d'elle, je devais faire tâche. Une alcoolique ; voilà ce que j'étais. Le réaliser et mettre un mot sur ce que j'étais ; me fendait le coeur.

Je ne répondais rien à mon amie. En réalité, je ne savais pas trop quoi lui dire. Hier soir, on n'avait pas eu l'occasion de se parler sérieusement. Elle avait seulement deviné que j'étais tombée dans les méandres de l'alcool. Mais je n'avais rien voulu lui dire.

Éphémère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant