𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐫𝐞𝐧𝐭𝐞-𝐬𝐢𝐱

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𝓙'aimerai graver ce moment à jamais dans mon esprit

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𝓙'aimerai graver ce moment à jamais dans mon esprit. Voir Gian sourire comme il ne l'a jamais fait ; m'a rendu heureuse. Le voir dans son élément sur ce bateau ; m'a permis de le découvrir encore plus. J'aime sa vision de la vie. J'aime ce monde qu'il a construit tout autour de lui.

J'ai comme l'impression d'y avoir une place à l'intérieur. Le sourire sur les lèvres, nous descendions tous les deux du bateau pour rejoindre le quai. Le soleil s'était dissipé peu à peu et la température avait fortement chuté. Je commençais à regretter d'avoir choisit de porter une robe.

Le bras de Gian entourait mes épaules et me rassurait. Maintenant qu'il m'avait dévoilé un morceau de son univers, c'était à mon tour d'en faire autant. J'avais une idée derrière la tête. Maintenant que j'allais mieux, je pouvais le faire. Je pouvais braver la peur qui me submergeait depuis des mois. Oui, j'étais prête à me laisser aller.

— Tu me fais confiance ?

Il s'arrêtait dans sa marche pour se retrouver face à moi. Son air interrogateur habituel, me faisait sourire. Je mordillais ma lèvre inférieur pour m'empêcher de me moquer de lui. Il posait une main sur ma joue et il me regardait droit dans les yeux.

— C'est une question piège ? finissait-il par dire.

Cette fois-ci, s'en était trop, je pouffais de rire face à son sérieux. Lui n'avait pas l'air de rigoler. Pourtant, je ne pouvais pas m'en empêcher, c'était plus fort que moi. Comme si une force en moi ne voulait pas être prise au sérieux.

— Tout dépend de ce que tu es prêt à faire pour moi, lâchais-je de but en blanc.

— Si tu veux mon avis, tu essayes de me piéger, fronçait-il les yeux en touchant le bout de mon nez de son doigt.

Il n'avait pas tord. Mais, j'attendais une réponse. Si je voulais aller au bout de l'idée qui trottait dans ma tête, je devais savoir ce qu'il était prêt à faire avec moi. Je n'allais pas dévoiler mon côté rebelle s'il ne me faisait pas confiance. J'ai sans cesse ce besoin d'être rassuré.

— Bon, Gian, tu me fais confiance, oui ou non ? répétais-je en plongeant mes iris noisettes dans les siennes. C'est pourtant simple comme question.

— Oui.

Il ne m'en fallait pas plus pour attraper sa main et me mettre à courir comme si ma vie en dépendait. Je l'entendais râler derrière moi. Mais courir, cela me faisait tellement de bien. Je me sentais libre comme l'air que je respirais. Prête à prendre mon envol. Prête à vivre pleinement ma vie. Prête à être moi ; tout simplement.

Seattle plongeait petit à petit dans la pénombre de la nuit. La ville était enveloppée dans une ambiance lugubre. Ordinairement, je boirai pour aller mieux. Pour me sentir bien. Mais aujourd'hui, je n'en ressentais pas le besoin car, je l'avais lui. Et c'était tout ce qui comptait.

Éphémère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant