𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐧𝐠𝐭-𝐬𝐞𝐩𝐭

202 23 68
                                    

𝓛e temps ne cessait de s'écouler

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

𝓛e temps ne cessait de s'écouler. Et plus, il passait, plus je culpabilisais. Je n'avais pas le droit de la faire souffrir surtout après toutes les choses qu'elle m'avait avoué hier soir. La mort n'attendait que moi. Elle me fixait sans arrêt, elle était même dans mes pires cauchemars. Elle était là ; et je ne pouvais plus qu'assumer.

La soirée en compagnie de Dylan avait été éprouvante. Pourtant, notre échange m'avait donné une once d'espoir. Peut-être que ce n'était qu'illusion après tout. Mais lorsque je me retrouvais avec elle ; j'oubliais tout. Absolument tout ; même la mort qui me trainait dans son sillage.

Elle avait le don de me rendre différent. Avec elle, je n'étais plus le garçon détestable. Un mois que je la connaissais et je n'avais plus couché avec aucune fille. J'avais même un peu de mal à me reconnaitre. Est-ce que j'étais toujours moi ? Après tout, peut-être qu'elle me rendait meilleur. Qu'elle faisait émerger de mon être, tous mes bons côtés.

Après l'avoir raccompagné chez elle, hier soir, j'étais resté à son chevet jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Puis, j'étais rentré chez moi ; il devait être sept heures du matin. En me réveillant, il y a quelques minutes, la seule chose à laquelle j'ai pensé ; c'était elle.

Elle était dans ma tête. Sans cesse.

Je la revoyais assise dans le bar complètement ivre. Je revoyais les marques imprégnées autour de son cou. J'aimerai tellement la soulager. Elle ne méritait pas de souffrir le martyre. Une fille comme elle, ne devrait pas être autant détruite. Si seulement, je pouvais recoudre ses nombreuses cicatrices pour qu'elles arrêtent de la torturer.

Mais je ne pouvais pas. Je ne servais à rien. Surtout dans l'état dans lequel j'étais. De jours en jours, il se dégradait. J'avais de plus en plus de mal à respirer correctement, parfois, j'étais même en apnée. Ne pas sombrer était de plus en plus dur mais je tenais le coup. Je le faisais pour Abby.

— Gian ! Gian ! hurlait une voix aiguë en entrant dans ma chambre.

Je me figeais face à Hazel qui était entrée alors que j'étais vêtu d'un simple caleçon.

— Tu fais chier, Hazel, lâchais-je en râlant.

Cette dernière rigolait en se retournant face à la porte. Au fond de moi, j'avais envie de rire également mais j'étais bien trop fier pour le faire. J'en profitais pour enfiler un pull et un jean que j'allais chercher dans mon armoire.

— Il faut absolument qu'on fasse un truc ce soir ! s'émoustillait-elle.

Je levais les yeux au ciel. Je ne comprenais rien aux propos qu'elle tenait. Il n'empêche que j'étais heureux de m'être réconcilié avec elle. Cela ne servait à rien de rester sous tension, autant profiter des derniers jours qu'il me reste à vivre.

— Faire quoi ? l'interrogeais-je complètement largué.

— Merde, Gian ! Tu te fiches de moi ? soupirait-elle en avançant vers moi.

Éphémère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant