𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐫𝐞𝐧𝐭𝐞-𝐪𝐮𝐚𝐭𝐫𝐞

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𝓣rois jours étaient passés depuis mes explications avec Abby

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𝓣rois jours étaient passés depuis mes explications avec Abby. Je pouvais enfin souffler. Les tensions qui étaient pesantes entre nous ; avaient totalement disparu. Toute la pression accumulée depuis des semaines s'était effacée en seulement quelques secondes.

Plus la mort approchait, plus je me sentais prêt à l'accueillir. En quelque sorte, j'étais chanceux. Je savais qu'elle finirai par abattre toutes ses cartes sur moi et qu'elle causerai ma chute. Alors avant qu'elle n'arrive, je pouvais profiter. Elle me tuera mais n'arrivera pas à me retirer les gens que j'aime.

Mon humeur détendu m'avait amené jusque devant le bar. Le fameux bar où tout a basculé. Où elle a fait jaillir mes émotions les plus enfouis en moi. Je n'étais pas revenu depuis le soir où j'avais trouvé Dylan complètement ivre derrière le bar. Je n'en avais pas eu le courage. Savoir qu'un garçon a posé ses mains de dégénéré sur elle ; me mettait hors de moi. Et encore, les mots sont trop léger pour décrire la haine que j'ai envers lui.

Quand elle m'a raconté ce qui lui était arrivé, je ne savais pas comment réagir ; je ne savais pas quoi lui dire. Car rien qui puisse sortir de ma bouche ne changera les choses. Mais mourir sans être sure qu'elle sera en sécurité, m'était impossible.

Alors que j'étais appuyé contre le mur devant le petit bâtiment, je fumais. Cela me détendait. J'en avais besoin pour ne pas sombrer dans mes pensées les plus sombres. Aujourd'hui, j'avais décidé de m'accorder une après-midi de répit avec elle. On le méritait tous les deux.

J'avais absolument tout prévu pour que l'on passe le meilleur des moments ensemble. De plus, le soleil s'était emparé de la ville comme si quelqu'un m'avait entendu. Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire comme un idiot à l'idée de passer du temps avec Dylan.

Les mains dans les poches, elle sortait du bar. Ses longs cheveux bruns étaient légèrement bouclés et lorsque ses iris se posaient sur moi ; je laissais tomber ma cigarette à moitié fini. Je l'écrasais et me concentrais sur elle ; seulement elle.

— Gian ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? me demandait-elle soudainement intriguée.

— J'ai pas le droit de venir chercher ma copine qui sort du boulot ?

Sa bouche formait un cercle parfait suite à la prononciation du mot « copine ». Il était vrai que nous n'avions pas eu l'occasion de parler de ce que l'on était l'un pour l'autre. Après tout, peut-être que je m'emballais un peu. C'était la première fois que je me sentais aussi proche de quelqu'un. Et surtout, la première fois que je tenais autant à une personne n'appartenant pas à ma famille.

— Copine..., répétait-elle troublée plus que jamais.

— Désolé, je ne voulais pas te brusquer, après tout, tu as dit à Evy qu'on était de simple amis, la charriais-je avec un sourire taquin.

Grâce à elle, j'avais vécu le plus beau nouvel an de toute mon existence. Jamais je ne pourrais l'oublier ; jamais. J'avais réussit à me confier, à me livrer sur une partie de mon passé qui me hantait. Même si, j'avais omis une part de la vérité, elle savait le principal. Très peu de monde connaissait tout cela.

Éphémère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant