𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐚𝐫𝐚𝐧𝐭𝐞-𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬

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Tous assit autour de ce lit d'hôpital vide, le temps semblait être si long

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Tous assit autour de ce lit d'hôpital vide, le temps semblait être si long. Les minutes étaient interminables et j'avais l'impression que tout cela n'était pas réel. Je n'arrivais pas encore à me rendre compte de tout ce qui était en train de se passer.

Cela faisait désormais deux heures qu'il était au bloc opératoire pour la transplantation cardiaque. J'avais beau me dire que tout allait bien se passer. Une partie de moi avait peur. Oui, j'avais peur que tout dérape. Car rien n'était encore joué. Ce n'était parce qu'il allait avoir ce nouveau cœur qu'il irait mieux.

L'ambiance qui régnait dans la chambre très électrique. Abby ne cessait de renifler l'odeur qui s'émanait du t-shirt de Gian. Hazel fermait les yeux et essayait de contenir ses émotions. Swann était au bord de la crise de nerf ; sans arrêt il se levait de sa chaise puis s'asseyait. Il ne tenait pas en place ; ce que je pouvais comprendre totalement. Tandis qu'Evy faisait des aller retour entre la chambre et le couloir. En même temps, elle essayait de rassure Swann.

Contrairement à tous, j'étais la plus calme. Je me contenais et je ne voulais pas déverser toutes mes émotions sur les autres ; ils en avaient déjà assez comme cela. Je ne cessais de penser à notre première rencontre. Qui aurait cru que j'allais vivre tout cela en à peine quelques mois.

Je suis passée par les pires et les meilleures émotions en l'espace de très peu de temps. Lorsqu'il est arrivé dans ma vie ; j'avais les pieds entièrement dans le vide. J'étais prête à faire le grand saut et me laisser emporter par la vie. Mais il m'avait redonné goût petit à petit en celle-ci.

Il avait réussit à m'éloigner de mon addiction. Il avait réussit à me réconcilier avec moi-même. Il avait réussit à recoller les cicatrices de mon cœur alors que le sien était complément abimé. On l'était tous les deux en réalité. J'étais très loin de m'imaginer qu'une simple rencontre allait autant changer le cours de ma vie.

— Gian est en salle de réveil, l'opération s'est déroulée comme prévu néanmoins, il faut que je vous préviennes, me sortait de mes pensées le chirurgien qui se trouvait à la porte. Étant donné que lorsqu'il est arrivé, il en était à sa deuxième crise cardiaque, il y a un risque qu'il fasse un rejet de la greffe...

On restait tous muet. Je remettais absolument tout en question. Est-ce que cela voulait dire qu'il allait mourir ? Est-ce que je pourrais lui parler avant ? Est-ce qu'il allait me quitter ? Est-ce que je ne le reverrai plus jamais ? Est-ce que tout ce qu'il s'était passé ces derniers mois étaient réel ?

— On peut le voir ? demandait Hazel en se levant de sa chaise.

Tout le monde dans la pièce s'était tue ; même le chirurgien. Hazel n'était pas dans son état normal. D'habitude, elle était la plus raisonnable de nous tous et aussi celle qui faisait preuve du plus de maturité. Mais cette fois, elle se montrait impatiente et prise de panique.

Éphémère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant