𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐫𝐞𝐧𝐭𝐞-𝐞𝐭-𝐮𝐧

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— Tu peux faire un truc pour moi ?

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— Tu peux faire un truc pour moi ?

Elle pensait surement que je ne l'avais pas entendu entrer dans ma chambre. Elle avait tord. J'étais à l'affut de tout ; surtout en ce moment. Alors que je tirais sur ma cigarette, elle me rejoignait sur le balcon. À croire que lorsque ce n'était pas l'un qui n'allait pas bien ; c'était l'autre.

Je me redressais légèrement pour m'assoir le dos contre les barrière en métal noir. Cela lui laissait assez de place pour s'installer de la même façon mais, face à moi. Sur moi, elle posait un regard inquiet. Moi, je ne voulais pas l'inquiéter ; surtout pas elle.

— Tu pourrais dessiner quelque chose pour moi ?

Elle baissait le regard vers le sol. Je regrettais déjà de lui avoir demandé ça. De quoi je me mêlais après tout ? Je n'avais pas le droit de la forcer. Si elle ne voulait plus prendre un pinceau entre ses doigts ni un crayon ; c'était à elle seule d'en décider.

— Laisses tomber, je n'aurais jamais du te demander ça, essayais-je de me rattraper.

Mais au lieu de relever les yeux vers moi. Dylan retournait dans ma chambre. Est-ce que j'avais réussi à la faire fuir ? Comme je faisais fuir tout le monde ? Certainement. J'étais très fort pour ça. Je détruisais toujours tout sur mon passage.

Les minutes passaient et cela en devenaient interminables. Soudain, elle refaisait son apparition. Cette fois, elle tenait un carnet et un crayon dans ses mains. Je réalisais que je ne l'avais pas fait fuir. J'entrouvrais la bouche pour laisser la fumée s'en échapper.

Est-ce que pour une fois, la vie avait écouté mes prières ? Est-ce qu'elle avait eu pitié de mon état ? Je ne le saurai jamais. C'était peut-être une bonne chose après tout. Je préférais rester dans les interrogations, cela laissait une certaine place à l'imagination.

— C'était débile de te demander ça, tu n'es pas obligé, articulais-je alors qu'elle ouvrait le carnet qu'elle avait trouvé.

— J'en ai envie, Gian.

Dans mes veines, mon sang brûlait. J'avais l'impression que mon corps était sur le point de se consumer. Je ne pensais jamais ressentir de choses aussi fortes grâce à une seule personne. Mais parfois, il suffit d'une seule personne pour tout changer. Pour changer votre vie à jamais. Pour redonner un peu d'espoir dans ce trou noir.

Dylan était tout cela pour moi. Elle était la créature la plus merveilleuse que cette terre est pu créer. Elle était celle qui faisait battre mon cœur beaucoup trop fort. Elle sera peut-être la cause de ma mort. Mais à tous les supplices que j'ai déjà vécu ; je préfère mourir parce qu'elle a fait battre un peu trop fort mon cœur.

Je ne parvenais pas à détacher mes yeux de ses moindres gestes. Elle m'hypnotisait. Est-ce normal ? Chaque petit détail me rendait fou. Je la regardais saisir son crayon avec hésitation. Elle s'arrêtait un instant pour regarder la page vierge devant elle. Puis, elle inspirait une grande bouffée d'air frais.

Éphémère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant