Chapitre 29

1.2K 73 2
                                    

Je sors de l'appartement, m'assurant que Khlayne se soit bien endormie et ferme la porte avec mon double des clés. Au même moment, mon téléphone vivre dans ma poche.

*De Rose* : Ce n'est pas juste ce que tu fais.

*De Bart* : Ce n'est pas juste ce que tu as fait. Si tu m'aimais vraiment comme tu le dis, tu n'aurais jamais fait ça.

*De rose* : Elle méritait de savoir ce qu'il se passait. Ça allait se savoir de toute manière. Et puis si je ne t'aimais pas, j'aurais pu surfer sur la vague et créer le buzz en racontant à tout le monde ce qu'il s'est passé entre nous mais comme je t'aime, je ne dis rien.

*De Bart* : Je ne t'ai rien demandé. Je lui en aurais parlé. Ce n'était pas à toi de décider quand ! Bref, je n'ai plus de temps à perdre avec toi.

Je bloque son numéro et monte dans ma voiture. Cette soirée est horrible. J'en veux au monde entier alors que je suis le premier fautif. Pour qui se prend-t-elle ? Une justicière ? J'en aurais parlé à Khlayne. Je lui aurais tout expliqué mais on ne m'en a pas laissé le temps. Je donne un coup sur mon volant. J'ai la haine. C'est plus simple de remettre la faute sur les autres que sur moi. J'espère qu'elle me laissera une chance de m'expliquer et qu'elle trouvera la force de me pardonner. C'est tout ce que je souhaite. C'est trop difficile de ne pas lui parler ni de l'approcher. Je me contente juste de la contempler de loin. Je peux passer pour un psychopathe mais ça me fait du bien de pouvoir la voir. C'est ce qui me permet de tenir et de ne pas m'effondrer. Elle me manque. Beaucoup. Je démarre et rentre à la maison. Demain j'ai rendez-vous avec Caroline. Elle veut me parler.

************************************

1h que mon équipe me fait la morale sur mon comportement. Une heure que je suis assis et que je suis censé les écouter. 1h que je regarde mon téléphone chaque seconde espérant recevoir un message de la femme que j'aime. Sans succès. Caroline n'arrête pas de me gueuler dessus :

- Tu écoutes quand je te parle au moins ? C'est grave ce qu'il se passe là.

Je l'écoute sans l'écouter réellement. En fait, je suis perdue dans mes pensées. Je savais que je n'aurais jamais dû tomber amoureux. J'avais raison d'avoir peur, maintenant voilà où j'en suis. Je me rappelle encore de cette soirée où Kris m'a fait comprendre que j'avais plus de sentiments pour Khlayne que je ne voulais me l'avouer. Je l'avais contemplé en train de se servir en amuse-gueule. C'est à ce moment précis que j'ai compris que j'étais condamné. J'aurais dû tout arrêter à ce moment-là. Maintenant c'est trop tard, il n'y a plus de retour en arrière et même si je le pouvais, je ne le ferais pas. Je l'aime trop pour ça. Je suis attaché à elle. Caroline me secoue, attendant une réponse de ma part. Je lève les yeux vers elle et la regarde, sans vraiment le faire.

- Honnêtement, je m'en fous de ce qui se dit sur moi. C'est tout ce que j'ai à dire.

- Tu te rends compte du nombre de partenariats que tu vas perdre si tu ne te prends pas en main Bart. On a déjà perdu Hugo Boss et Gilette, t'attend quoi ? Qu'Hermès et Tom Ford annulent tes contrats également ?

- Ça dérange qui à part toi ? C'est parce que tu ne recevras pas ta commission. C'est ça ?

Elle se calme et prend une voix plus douce. Je sais qu'elle s'inquiète pour de vrai.

- Ça n'a rien à voir ! Je m'inquiète pour toi.

- Pas besoin de s'inquiéter.

- Si tu continues, ça va mal finir. Je ne veux pas à avoir à venir te chercher en garde à vue encore une fois.

Elle reprend sa tirade et je ne l'écoute plus. Je viens de recevoir un message du directeur de l'hôpital où Khlayne travaille.

*De Mr Benmoud* à 10h15 : Bonjour monsieur Suitan. Je me permets de vous contacter car ça fait plusieurs fois que Mlle Loud vient à l'hôpital avec la gueule de bois. Sans compter les fois où elle n'est pas venue, celles où elle est arrivée en retard ou encore celle où elle s'est endormie en plein service. Je vais devoir faire remonter ça à son école. Ce n'est pas un comportement tolérable dans notre clinique. Je souhaitais avant tout en discuter avec vous afin d'essayer de trouver une solution avant d'appliquer des sanctions aussi élevées. Elle reste après tout une des meilleures élèves que nous ayons eu et ça serait dommage d'en arriver là.

Merde ! Khlayne, qu'est-ce qu'elle fout bon sang. Si je lui ai trouvé une place dans cette hôpital c'est pour favoriser son apprentissage et surtout la préserver des paparazzis intrusifs ! Pas pour qu'elle fasse n'importe quoi.

*De Bart* à 10h18: Bonjour, merci de m'avoir mis au courant. Mlle Loud traverse une très mauvaise passe. C'est très compliqué pour elle et elle a du mal à gérer. Je vous en prie, ne la sanctionnez pas. Ne faites pas remonter l'information. Ne lui autorisez juste pas l'entrée à l'hôpital jusqu'à ce qu'elle se reprenne en main. Je vais essayer de voir avec elle.

*De Mr Benmoud* à 10h20: Très bien monsieur Suitan. Cela m'embête car j'ai la pression des médecins mais je vais voir ce que je peux faire. J'en avais entendu beaucoup de bien de cette jeune fille. Je ne comprends pas ce qu'il se passe.

*De Bart* à 10h21: Ne vous inquiétez pas, je m'occupe de tout. Faites passer le mot qu'elle ne doit pas travailler avec vous jusqu'à nouvel ordre.

Il faut absolument que je règle cette histoire. Je ne peux absolument pas laisser Khlayne foutre en l'air sa vie à cause de moi. Je m'en voudrais toute ma vie. Elle a travaillé si dur pour en arriver là.

*************************************

-PDV Khlayne-

Le réveil est extrêmement compliqué. J'ai complètement oublié de fermer les volets avant de partir. Le soleil m'agresse les yeux. Je ne me souviens pas trop de la soirée d'hier. Tout ce dont je me rappelle c'est quand Bart à frapper le garçon avec qui je dansais. Je me redresse avec difficulté et avale le comprimé qui se trouve sur ma table de chevet avec le verre d'eau. Heureusement que je pense à tout. Je prends mon téléphone et regarde l'heure. Merde j'étais censée aller à l'hôpital. Bon tant pis, je ne suis pas en état. Autant rester à la maison. Je ne me sens pas bien du tout. J'ai envie de vomir, j'ai mal au ventre et à la tête. Je reste allongée dans mon lit, le temps que le comprimé agisse. Je finis par me lever lorsque quelqu'un sonne à la porte. J'ouvre et fais face à Maya. Elle me regarde bouche bée.

- Ça va ? T'es toute pâle.

- Je ne me sens pas très bien.

- Je t'avais dit de ne pas sortir.

- Pourtant, je me suis bien amusée.

Elle soupire et me demande si elle peut entrer. Je lui ouvre la porte et elle s'assoit sur le canapé. Elle me propose un smoothie qu'elle vient d'acheter.

- C'est quoi dedans ?

- Tu me poses toujours la même question. Et je te réponds toujours la même chose. Comme tu aimes. banane, ananas, kiwi, orange, citron.

- Je sais mais j'aime bien te poser la question et que tu me dises ça.

Elle me sourit. Je m'assois à côté et bois mon mélange. C'est si bon et rafraîchissant. J'en profite pour me masser les tempes. J'ai terriblement mal à la tête. Elle me regarde sans avoir touché sa boisson. Sentant son regard peser sur moi pendant un moment, je m'arrête et la regarde aussi.

- T'as changé Khlayne.

- Je sais, mais tout le monde change et heureusement.

- Quand je dis que tu as changé, c'est que tu n'as pas l'air bien. Que ce soit mentalement ou physiquement. Tu as énormément maigri, tu as l'air malade. A chaque fois que je te vois, tu es pâle, avec des cernes sous les yeux et les joues creusées. Les jours passent et ton état s'empire.

Je place correctement le cardigan que j'ai enfilé entre-temps et m'enfonce dans la canapé. Je m'attends à ce qu'elle me fasse la leçon et il n'en faut pas plus pour qu'elle se lance.

Why her ? ( Why Me Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant