Chapitre 83

291 26 0
                                    

    Il se place entre mes jambes et pose sa tête contre ma poitrine. Je ne peux m'empêcher de passer mes bras autour de lui. C'est physiquement impossible de ne pas le toucher, il est comme un aimant.

    —Je suis désolé, Khlayne. C'est juste que... je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Je n'arrive plus à réfléchir quand il s'agit de toi. Je fais n'importe quoi, j'agis bêtement, instinctivement. Je n'aime pas ça. Je ne sais pas ce que tu m'as fait.

    — Crois-moi, moi non plus.

    Un léger rire se déploie de sa gorge. C'est un son si doux qui s'aventure dans mes tympans.

    — Je pense que nous sommes condamnés... Deux condamnés.

    — Je t'aime Bart, je n'aime que toi donc arrête de t'inquiéter.

    — Je sais... je sais.

    Je pose un baiser sur le sommet de sa tête. Nous restons silencieux un bon moment comme ça.

    — Merci pour le bain.

    — Ce n'est rien.

*

    J'enfile un jean avec une chemise et des bottines. Je toque à la chambre de Bart, mais il n'est pas là. Je fais le tour de l'étang, mais impossible de le trouver. Je descends jusqu'au salon, mais toujours rien. Je demande à son frère et à sa sœur, aucun des deux n'arrive à me donner l'information. Je vais à la cuisine et fais face à la scène la plus mignonne et belle que je n'ai jamais vu et que je n'aurais jamais l'occasion de voir de nouveau. 

    Le grand-père de Bart qui a sa femme dans ses bras et qui lui embrasse la tempe puis les joues alors que celle-ci est aux fourneaux. Elle rit et lui demande de la laisser tranquille, mais il continue. Même après toutes ces années, leur amour est débordant. Je les regarde, émerveillée, ils sont magnifiques ensemble. Je ne pensais pas qu'Aleksei pouvait être aussi attentionné, lui qui est souvent très froid, voire méchant avec moi... je découvre une autre facette de lui, une facette que j'aimerais bien apprendre à connaître s'il prenait la peine de s'intéresser un minimum à moi.

    — Ils sont mignons n'est-ce pas ?

    Je me retourne, surprise et surprends Bart qui les regarde aussi. Il baisse son regard vers moi et me chuchote :

    — J'ai toujours rêvé d'avoir une relation comme la leur, je les vois rarement comme ça, car diédou déteste exprimer ses sentiments. Il dit que c'est le secret d'une longue relation, garder les moments de bonheur pour soi. Il a peut-être raison. Regarde. Diédou, oma !

    Son papi se dégage à la vitesse de l'éclair, tout rouge, comme s'il avait été surpris en train de faire une bêtise. Sa mamie, elle, sourit, amusée. Elle est habituée.

    —да ? demande Aleksei d'un ton lasse.

    — Мы собираемся прокатиться верхом на лошади, dit Bart. Мы вернемся к ужину.

    Ils hochent la tête. Son papi s'assoit et lit son journal comme si de rien était. Angela, elle, nous sourit et nous répond.

    — Ne rentrez pas trop tard, le dîner sera prêt dans une heure et demie. Vous serez rentrés d'ici là ?

    — Ja, Oma, wir werden pünktlich sein.


    Bart me prend par la main et m'entraîne dehors.

    — Qu'est-ce que tu leur as dit ?

    — J'ai dit que nous allions faire une balade à cheval. Puis j'ai dit à ma grand-mère que nous serions à l'heure pour le dîner. Béa m'a informé que tu me cherchais, j'étais en train de préparer les chevaux à l'écurie.

Why her ? ( Why Me Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant