Why her ? ( Why Me Tome 2)

Chapitre 34

Je hoche la tête. Il a raison, le mieux c'est qu'elle soit entourée de personnes qui puissent l'apaiser. Je les accompagne dans mon parking en attendant qu'il aille chercher sa voiture devant l'immeuble. Je le tiens fermement contre moi, de peur qu'elle ne tombe. Elle regarde dans le vide, perdue. Elle ne parle pas, elle ne bouge pas, c'est à peine si je l'entends respirer. Je me demande si elle se rend compte de ce qu'il se passe autour d'elle. Je ne veux pas qu'on la voit dans cet état. Je tente d'entamer une communication avec elle.

- Oh, Khlayne.

Elle ne réagit toujours pas. Elle tient à peine debout. Will revient et on l'allonge sur le siège passager préalablement baissé. Il la couvre d'un plaid et se tourne vers moi, les mains dans les poches.

- Tu vas rester avec elle ?

- Maya et moi allons rester. C'est mieux que ce soit nous que toi. Il faudrait lui éviter de trop fortes émotions.

Je hoche tristement la tête. J'aurais sincèrement aimé être auprès d'elle pour être sûr qu'elle aille bien mais comme Will le dit, il ne vaut mieux pas. Je ferais tout si ça lui permet d'aller mieux. Il monte dans sa voiture et allume le contact. Il ouvre sa fenêtre et me lance :

- Tu sais que c'est à cause de toi tout ça ? Si elle sort tout le temps, qu'elle boit sans compter, qu'elle ne mange presque plus, qu'elle se met à la drogue, qu'elle ne va plus en cours, ni à l'hôpital. Si elle revit ces moments atroces, c'est de ta faute.

- Je sais. Je sais...

Je lui réponds d'une toute petite voix, sans pour autant lâcher mon regard de la femme que j'aime. A cet instant, j'ai le cœur en miette, pas parce qu'elle m'a quitté mais parce que c'est de ma faute tout ce qui se passe, si je la vois dans cet état. Je lui dégage une mèche de son visage, qui s'était collé à la sueur de son front puis lui dépose un doux baiser dans les cheveux. Je vois à quel point elle est brisée et je ne sais pas si je pourrais la réparer. Je ferme la portière et recule de quelques pas. Il démarre et s'en va.

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- PDV KHLAYNE-

4 semaines et 5 jours sont passés depuis notre séparation. Je suis toujours en colère mais surtout triste. En fait, je jongle constamment entre ces deux émotions. Je pensais que ça s'atténuerait mais ça ne fait qu'augmenter. J'écoute toujours les mêmes musiques dépressives depuis des jours dans le même ordre. D'abord The Moment I knew de Taylor Swift, Love on the Brain de Rihanna puis The heart wants what it wants de Selena Gomez et finis par FU des Little Mix. Je les chante au bord des larmes que ce soit dans mon lit ou dans la douche assise par terre. Je l'aime et je le déteste à la fois. Je n'arrive plus à comprendre ce que je ressens pour lui. J'ai arrêté de sortir après l'épisode où j'étais droguée. Il m'a fallu un moment pour m'en remettre. Je ne me rappelle de rien à partir du moment où j'ai pris la drogue, sauf de mon cauchemar. J'aurais voulu que ce soit l'inverse. Mes rêves sont plus intenses et encore plus réalistes qu'avant. Impossible de refermer l'œil. Je suis restée chez moi pendant 5 jours sans sortir, sans manger, sans rien faire. Juste assise sur le canapé à regarder par la fenêtre, vérifiant que ce monstre ne soit pas revenu. Xénia a pris de mes nouvelles tous les jours mais on ne s'est pas revu depuis. Elle s'en veut terriblement mais ce n'est pas de sa faute, c'est moi qui est choisi de prendre la drogue. Je reçois beaucoup de messages demandant comment je vais. Entre Xénia, Mathilde, Pauline et même Sean mais je n'ai pas envie de parler. Je mange peu, non je ne mange plus. A vrai dire j'ai perdu l'appétit. J'ai perdu encore plus de poids. Puis un jour, Will et Maya m'ont mis un coup de pied au cul et m'ont forcée à me ressaisir. J'avoue que ça ne m'a pas du tout plu sur le coup mais ça m'a beaucoup aidée. Je me suis donc reprise en main, je suis retournée au supermarché après m'être excusée de mon comportement et ayant expliqué que je traversais une mauvaise passe. Je ne pensais pas qu'il accepterait. Il a été extrêmement compréhensif. Il doit être au courant, tout le monde le sait que je ne faisais que sortir parce que Bart m'a trompée. Oui ça s'est finalement su. Comment ? Les gens ont vite fait le lien en me voyant partir en courant de chez lui puis quelques minutes après, Rose sortir du même endroit. Ça n'a jamais été dit officiellement, mais il ne faut pas être Einstein pour comprendre. Il m'a repris avec une gentillesse infinie. Bart n'a pas tenu sa promesse et il revient depuis que mes cauchemars sont revenus. Il est tous les jours devant chez moi avant et après les cours devant la fac. À mon travail à la sortie aussi. Il essaie d'être discret pour ne pas se faire repérer par les paparazzis ni par moi mais je le vois. Je le remarquerais toujours. Pour lui échapper, je passe par le parking de mon immeuble, ça me fait faire un détour mais je préfère ça que de le voir. Pour le travail, j'ai demandé à mon patron de me mettre à l'arrière avec les marchandises, Bart ne peut donc pas me voir, et quand je sors, je sors par l'arrière et plus par l'avant. Pour les cours, je me fond dans la masse. C'est plus dur pour lui de me trouver. D'ailleurs, je sens les regards des gens sur moi. Constamment. La plupart ont de la pitié pour moi, le reste se moque et me rappelle que je ne le méritais pas. J'entends les gens parler sur moi dans les couloirs, dans les toilettes et même en classe mais honnêtement je n'ai même plus la force d'être blessée. La douleur de la trahison de Bart est mille fois plus douloureuse que ça. Je voudrais pouvoir rester chez moi, blottie contre mon immense peluche Mickey pour toujours mais c'est impossible. J'ai mis tous nos souvenirs, toutes ses affaires dans une boîte avec les cadeaux qu'il m'a offerts y compris la peluche et  mon collier qu'il m'a offert pour la Saint-Valentin. Il me reste seulement le manteau qu'il a refusé de reprendre.

*FLASHBACK*

Ça fait aujourd'hui cinq jours que j'évite Bart depuis son altercation avec William. J'ai reçu plusieurs menaces de mort de nombreuses de ses fans mais j'essaie de ne pas faire attention... Toute la journée, j'ai emballé tout ce qui me rappelle notre histoire c'est-à-dire tous mes cadeaux, ses affaires, mon téléphone en n'oubliant pas de supprimer tous mes messages et mes photos avec lui. Le soir, lorsque je descends pour aller au travail, il est là, toujours aussi beau mais surtout toujours aussi classe. Il porte un long manteau noir avec un col roulé gris clair, un jean noir et des converses qui casse le côté trop chic de sa tenue. Je me dirige vers lui, me voyant faire il se lève rapidement et je vois son visage s'éclairer d'espoir.

- Khlayne !

- Je ne veux pas discuter avec toi, je suis juste venue te rendre ça. Prends-les je n'en veux plus.

Je lui tend le carton. Il secoue la tête et refuse de la prendre. Je commence à perdre patience.

- Bart...

- Je ne peux pas Khlayne, je ne veux pas tirer un trait sur nous comme ça...

- Mais pourtant fourrer ton entrejambe dans sa bouche, ne t'as pas dérangé ! Donc maintenant tu vas faire pareil et tu vas prendre ce putain carton.

Il écarquille les yeux, choqué par mes propos puis baisse la tête. Je lui tend de nouveau la boîte avec ma peluche Mickey qui dépasse largement et il la prend lentement, profitant du contact de nos mains. Je les retire rapidement puis commence à enlever le manteau que je porte sur moi.

- Qu'est-ce que tu fais !

- J'enlève ce manteau, ça ne se voit pas ?

- S'il te plait Khlayne garde-le tu n'as pas d'autres manteau pour le moment, tu ne vas pas aller au travail sous ce froid, tu vas tomber malade.

- Ce n'est pas grave, je préfère tomber malade. Tiens.

- Ne fais pas l'idiote. -je fronce les sourcils- Ne le vois pas comme un cadeau mais comme un prêt si tu veux ou un don je ne sais pas mais rien de sentimentale.. Garde-le s'il te plait, au moins ça.

Je soupire, remets le manteau et pars au travail en lançant un petit merci juste pour la politesse.

*FIN FLASHBACK*

Malheureusement, toute chose à une fin, mon patron m'a renvoyé en rayon... Maintenant que cette histoire s'est un peu tassée et qu'il y a quasiment plus de paparazzis, je n'ai plus aucune excuse... Je sais qu'il va venir me chercher dans les rayons parce que c'est ce qu'il fait tous les jours depuis que j'ai repris le travail. Je ne sais pas ce qu'il cherche mais je me doute qu'il veut arranger les choses. Il ne lâchera pas l'affaire, je le connais par cœur. Je range tranquillement les produits dans les rayons quand un enfant m'interpelle.