Why her ? ( Why Me Tome 2)

Chapitre 19

Il regarde derrière lui pour vérifier que son patron n'est pas là et reprend :

- Ne dites pas à Barthélemy que je vous ai parlé. Sinon il ne va pas arrêter de me demander ce qu'on s'est dit. Cette discussion reste entre nous hein ?

J'acquiesce et il me fait un clin d'œil avant de me tourner le dos pour s'en aller.

- Julio ?

Il s'arrête et se tourne vers moi, les yeux pétillants. Il a toujours les yeux qui pétillent.

- Merci pour tout.

Je ferme la porte à clé et m'assure que tout est fermé. Lorsque je passe devant la cuisine, Thomas est en train de manger son repas et parle avec Mathilde qui l'écoute attentivement, la tête posée sur ses bras croisés. Elle le regarde avec beaucoup d'amour. J'espère que ça va durer entre eux. Je préfère les laisser tranquille et m'assois au salon pour réviser. Je passe une bonne heure à travailler. J'essaie vraiment de m'avancer sur tout pour ne pas être larguée le moment venu. J'étais tellement concentrée que je n'ai pas entendu Mathilde et Thomas me dire bonne nuit et remonter à l'étage. Lorsque j'ai terminé, je vais à la salle de jeu et leur lit rapidement une histoire. J'étais tellement submergée par mes cours que j'ai oublié de surveiller l'heure. Si Pauline apprenait l'heure à laquelle je vais les coucher, elle me tuerait. En fait on serait tous mort dans cette maison. Une fois fini, je dis à tout le monde qu'il est l'heure de se coucher. Les plus petits tentent de râler et les plus grands de négocier mais je refuse catégoriquement. Pauline m'avait prévenu qu'ils tenteraient et que s'ils le faisaient, je devais les menacer de l'appeler. Ça fonctionne et ils vont tous se coucher. Lorsque je passe devant la chambre de Mathilde, Thomas se trouve devant à attendre.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- J'attends que Mathilde se mette en pyjama.

- Quel gentleman.

- Non pas du tout. -il rit- C'est tout simplement du respect.

Je le regarde. Ce garçon est parfait, c'est incroyable. Ça change des jeunes d'aujourd'hui qui ne respectent pas les femmes.

- Merci de rendre Mathilde heureuse.

- C'est plutôt elle qui me rend heureux.

A ce moment-là elle ouvre la porte et elle me regarde en plissant les yeux.

- Elle ne t'embête pas trop j'espère.

- Pas du tout ahah.

- Bien, on va se coucher nous. Tu peux disposer Khlayne.

Elle me fait signe de déguerpir. J'hausse un sourcil et croise les bras. Quelle impolitesse.

- Non je rigole, bonne nuit Khlayne d'amour.

- Mouais rattrape toi. Dormez bien ! Si vous avez besoin, j'ai des préservatifs dans mon sac.

- Khlayne !

Mathilde s'exclame et les deux rougissent, gênés.

- C'est bon je rigole roh lala ! Par contre laissez vraiment la porte entrouverte. Bonne nuit les amoureux.

Je les laisse et vais prendre une douche. Une fois prise, je continue de travailler quelques minutes. Je n'arrive plus à me concentrer, je préfère lire un bon livre. Je ne sais pas combien de temps passe mais une sacrée envie de boire me prend. Je regarde l'heure qui affiche minuit. Je vais à la cuisine et bois un verre d'eau. Lorsque je remonte, j'aperçois à travers l'entrebâillement de la porte, les deux amoureux endormis dans les bras l'un de l'autre. Thomas la tient fermement contre lui et elle a sa main sur la sienne. Il a vraiment l'air d'avoir beaucoup de respect pour elle. Je souris, ils sont si mignons. J'ai l'impression d'être dans un film. Je me demande si nous étions comme ça Bart et moi. Quelle horreur ! Je pense encore à lui. Je me tape le crâne pour me l'enlever de la tête pensant que ça marcherait peut-être. Evidemment, vous vous doutez bien que ça n'a pas fonctionné. Je retourne dans ma chambre et me couche, fatiguée. Je dois me préparer pour les deux prochains jours qui ne vont probablement pas être de tout repos.

6h30, le réveil sonne. Je suis épuisée, c'est toujours compliqué de se lever aussi tôt. Il me faut une dizaine de minutes avant de vraiment bien émerger de mon sommeil. Non c'est faux, en réalité ce sont les enfants qui sont venus me réveiller en me sautant dessus.

- Laissez-moi dormir.

- Khlayne, lève-toi sinon on va être en retard.

- Debout !

Je râle mais finis par me lever en traînant des pieds. Je veux dormir. Je suis fatiguée. Je n'aurais pas dû passer la moitié de la nuit à espionner sur Internet les dernières nouveautés sur Bart et à pleurer parce qu'il me manque terriblement. Apparemment il aurait frappé hier soir, un paparazzi qui n'arrêtait pas de le suivre. Il était soit disant défoncé et se serait engueulé avec Kris car il lui aurait interdit de prendre la voiture. Ils n'ont évidemment pas oublié de me mentionner et mettre en avant le fait qu'il soit probablement dans cet état là à cause de moi... J'ai également été tenté d'aller voir ce qu'il se dit sur Rose mais je me suis résolue à ne pas le faire. Je ne voulais pas me mettre sur les nerfs juste avant de dormir.

- Allez-vous habiller je vais préparer le petit déjeuner.

Ils s'en vont en courant et je me débarbouille avant de sortir de la chambre. Je passe devant celle de Mathilde et la voit en train de réveiller son copain en lui caressant les cheveux et lui dépose un baiser sur les lèvres. Je les regarde à travers l'ouverture, ils sont adorables ensemble. Pendant quelques secondes j'ai l'impression de nous voir, Bart et moi. Je ravale mes larmes et descends rapidement à la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Je sors les céréales, le lait, le chocolat en poudre et de l'eau chaude. J'ajoute les pains au lait et la brioche. Les fruits sont déjà sur la table et Pauline m'a bien précisé qu'il fallait que tout le monde en mange. Je les disperse à côté des assiettes en fonction de ce qu'ils aiment comme me l'a mis Pauline sur les post-it. Une fois le tout terminé, je crie :

- À table.

Ils descendent tous et s'assoient à leur place respective. Mathilde et Thomas descendent quelques minutes après en se taquinant. Elle est rayonnante. Carla me regarde et me sort de mes pensées.

- Khlayne ça va ?

- Oui pourquoi ?

- T'as les yeux tout rouge et t'as l'air triste.

- C'est la fatigue, ne t'inquiète pas. Mange ton petit déjeuner.

Je sens le regard de Mathilde peser sur moi mais je fais comme si de rien était et fini par m'asseoir à table à mon tour.